Dossier d’œuvre architecture IA60005327 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Église paroissiale Saint-Pierre de Montreuil-sur-Brêche
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Montreuil-sur-Brêche
  • Cadastre 2020 A 127

Sous le vocable de Saint-Pierre, une première église paroissiale est édifiée au Moyen Âge dans le quartier de Couvremont (GRAVES, 1832). Dans le pouillé de la province de Reims daté de 1320, l’évêque de Beauvais est le détenteur du droit de nomination à la cure. Ce premier édifice a été incendié en 1472 par les Bourguignons. D’après les travaux de l’Association pour la Connaissance et la Conservation des Calvaires et Croix du Beauvaisis (A.C.C.C.C.B.), une nouvelle église est reconstruite en 1477 à l’initiative du seigneur local, Jean de Gouy. C’est à son emplacement actuel, dans une chapelle déjà existante dédiée à Saint-Antoine qu’elle aurait été établie. Était-ce alors la chapelle de l’ancienne forteresse de Montreuil liée à la ferme de Ponceaux ? La nef de cet édifice aurait ainsi été conservée et seuls le chœur et la chapelle nord auraient été bâtis. Dans un second temps, un peu plus tard dans le XVIe siècle, la chapelle sud est élevée en pierre. En effet, le style des baies avec des remplages finement ouvragés se rattache davantage au style de la Renaissance. D’après Louis Graves (1832), la nef aurait été reconstruite après le XVIe siècle. Cependant, il est possible que ses fondations soient médiévales. En l’absence de sources, elle reste très difficile à dater. Les contreforts en brique semblent avoir été construits dans un second temps.

Le dossier de la série O conservé aux Archives départementales indique que l’église a connu plusieurs campagnes de travaux au cours du XIXe siècle : en 1825 des ormes sont vendus afin de financer d’importantes réparations ; en 1846 les nouvelles couvertures sont entretenues (elles étaient en chaume jusqu’en 1848 d’après une monographie locale anonyme) ; des travaux dans les maçonneries de la nef et de ses piliers sont entrepris en 1869 ; enfin, dans le dernier quart du XIXe siècle, le clocher connait plusieurs campagnes de restauration dirigées par M. Montier, l’architecte de l’arrondissement (charpente et couverture). La sacristie en brique est quant à elle, très certainement, une construction du XIXe siècle.

L’édifice a été restauré au début des années 2000 (soubassements en brique et pan de bois, maçonneries et parement extérieurs) avec le concours financier du département de l’Oise.  

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 15e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
    • Principale : 16e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1477, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)

L’édifice est implanté dans la rue de l’Église, au cœur du village, au bord de la rivière. Orienté nord-ouest/sud-est, il comprend une nef prolongée par un chœur à deux chapelles terminé par une abside polygonale. La chapelle nord est plus étroite que la chapelle sud. La sacristie est située entre la chapelle sud et le chœur. Le clocher, élevé sur la dernière travée de la nef, est accessible par deux escaliers droits : le premier mène à la tribune qui conduit elle-même à la charpente puis au clocher. Essenté d’ardoise, il est de plan octogonal, tout comme sa flèche.

L’église possède deux entrées : la première s’effectue par une porte bâtarde aménagée dans la façade occidentale et surmontée d’une plate-bande ; la seconde dans l’angle de la chapelle nord et de la nef est accessible par un porche en pan de bois et brique.

Seize baies garnies de verrières éclairent l’édifice. La baie de la chapelle nord comprend deux lancettes surmontées d’un oculus tandis que celle de la chapelle sud compte trois lancettes et trois médaillons en partie supérieure.

Les maçonneries de l’église sont en pierre de taille calcaire et moellon calcaire pour la nef, pierre de taille pour la chapelle sud et brique pour la chapelle nord, le chœur et la sacristie. La brique est également présente dans les soubassements de la nef, associée au pan de bois, ainsi que dans les contreforts. Les murs en pierre de la nef sont enduits.

Les toits sont à longs pans avec pignon couvert pour la nef, deux pans et pignon découvert pour la chapelle sud, deux pans et croupe polygonale pour le chœur. Enfin, la chapelle nord est couverte d’un toit à deux pans avec son pignon couvert et la sacristie a sa toiture en appentis. Le porche d’entrée côté nord est couvert d’un toit à un pan et croupe. L’ardoise couvre l’ensemble des toitures.

À l’intérieur, le plafond de la nef est constitué du plancher du comble tandis que le chœur est couvert d’une fausse voûte lambrissée en berceau brisé. Les poutres de la charpente sont visibles et des blochets sculptés ornent les sablières. La chapelle nord est recouverte d’une voûte d’ogive en pierre. Dans la chapelle sud, une crédence en pierre est visible derrière les lambris d’appui en bois. Ces derniers couvrent en effet l’ensemble des murs intérieurs de l’édifice.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • moellon
    • brique
    • essentage d'ardoise
  • Toits
    ardoise
  • Couvrements
    • fausse voûte en berceau brisé
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • toit à deux pans pignon découvert
    • toit à deux pans croupe polygonale
    • toit à deux pans pignon couvert
    • appentis
    • toit à un pan croupe
    • flèche polygonale
  • Escaliers
    • escalier droit en charpente
  • Techniques
    • vitrail
  • Précision représentations
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 9638. Montreuil-sur-Brêche. Église (1825-1887).

    AD Oise : 2O9638
  • AD Oise. Série J ; sous-série 49 J : 49 Jp 9. Montreuil-sur-Brêche. Inventaire des croix et calvaires. Archives de l'Association pour la Connaissance et la Conservation des Calvaires et Croix du Beauvaisis, 2007.

Bibliographie

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Froissy, arrondissement de Clermont (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1832.

    pp. 36-37.
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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