Dossier d’œuvre architecture IA60005336 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Ancien manoir seigneurial puis ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Oursel-Maison
  • Dénominations
    manoir, ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, logis, remise agricole, pigeonnier, puits, bergerie, écurie, étable

Dès le XIIIe siècle, l’abbaye de Breteuil possède l’ensemble des terres d’Oursel-Maison. Il est possible qu’en plus de son domaine situé au lieu-dit La Grange, l’établissement monastique en gère un second proche de l’église, à l’emplacement du manoir actuel.

Dans l’état actuel des connaissances, aucune source antérieure à la seconde moitié du XVIIIe siècle n’a été trouvée. Dans ses recherches sur les gentilhommières du Beauvaisis (2009), Philippe Seydoux reprend les notes de François Vasselle et signale que Nicolas-François-Louis Liénart, seigneur de Wallon-Conty, Meignen et autres lieux achète la seigneurie d’Oursel-Maison en 1759 à Louis-Georges de Bourson pour la somme de 15 500 livres. Elle comprend des redevances féodales et des terres mais François Vasselle n’a relevé aucune mention d’immeubles. Il semble pourtant peu probable que ce monsieur Liénart ait construit un domaine entier ex nihilo. L’inscription « LIENART 1773 » portée sur les fers d’ancrage du logis suggère plutôt une reconstruction ou un agrandissement.

Un plan terrier établi par l’abbaye de Breteuil présentant le terroir d’Oursel-Maison dans la seconde moitié du XVIIIe siècle figure le domaine de monsieur Liénart. Son plan reprend la disposition actuelle des bâtiments. Une allée plantée mène de la place du village jusqu’au portail du domaine. Le logis n’a toutefois pas le même plan qu’aujourd’hui (deux ailes légèrement en saillie) et cet état pourrait donc être antérieur aux réaménagements de monsieur Liénart. De même, ce dernier a dû construire le pigeonnier qui ne se trouve pas sur le plan terrier. En ce qui concerne les bâtiments agricoles, même s’ils reprennent globalement le plan actuel, seule la partie nord de l’édifice fermant le côté ouest de la cour en pan de bois et torchis pourrait être d’origine.

Dans une annonce de vente d’une grille de fer du domaine en 1784, ce dernier est nommé « château d’Oursel-Maison », appellation indiquant qu’il a acquis toutes les caractéristiques d’un manoir seigneurial.

Toujours d’après les recherches de Philippe Seydoux, au début du XIXe siècle la famille Le Couteulx entre en possession du domaine. En 1806 (inscription sur une poutre), le puits est construit. D’autres bâtiments, comme les remises agricoles côté ouest et les bâtiments côté sud-est, peuvent remonter à la première moitié du XIXe siècle. L’extension en brique du logis n’est pas antérieure à la seconde moitié du XIXe siècle.

Il faut attendre les premières années du XXe siècle (vers 1903 selon un témoignage oral), pour que les granges - et ce qui semble être des bergeries ou des étables - soient reconstruites en brique du côté sud-ouest de la cour. Enfin, une véranda est aménagée devant le logis au cours du XXe siècle.

La propriété appartient aujourd’hui à la famille Vasselle.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age , (incertitude)
    • Principale : Temps modernes, 4e quart 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1784, porte la date
    • 1903, daté par tradition orale

Le domaine se trouve au centre d’Oursel, juste à côté de l’église. Une simple ruelle les sépare. Le plan de la ferme forme un pentagone. Son entrée, fermée par un portail constitué de deux piliers et d’une grille en fer, se trouve du côté occidental. Au centre de la cour trône le pigeonnier, de plan carré. Il est maçonné en torchis et pan de bois et sa partie inférieure est essentée de planches. Son toit couvert d’ardoise est en pavillon.

Les autres bâtiments sont répartis autour de la cour fermée. Côté sud sont implantées une première grange en pan de bois, essentée de planches ainsi qu’une seconde construite en brique pour sa partie inférieure puis en torchis et pan de bois enduits pour le comble à surcroit. La partie supérieure du mur-pignon est constituée de planches. Les toitures de ces deux anciennes granges sont à longs pans et pignons découverts. Elles sont couvertes d’ardoise.

Trois bâtiments en brique sont ensuite implantés en retour, orientés vers le sud-ouest. Ils comprennent tous deux niveaux. Leurs toits sont à longs pans et pignons couverts. Le bâtiment central est habillé d’ardoise tandis que les deux autres ont leurs toits en tuile mécanique. Le premier est le plus imposant. Les deux autres formaient en réalité un seul bâtiment compte tenu de la continuité des murs en brique.

Deux bâtiments sont implantés du côté ouest. Le premier est une remise agricole construite en brique (solins, murs de refend) et en bois, essentée de planches. Le toit à longs pans est couvert de tuile mécanique. Le bâtiment qui le prolonge comprend un passage charretier menant au jardin ainsi qu'un ancien local de service. Il est construit en pan de bois et torchis et couvert d’un enduit. Son toit, à longs pans, est en ardoise.

Le logis borde le côté nord de la cour. Il comprend un corps central prolongé par une véranda, ainsi que deux ailes qui s’avancent côté cour. Il est entièrement construit en pierre de taille de moyen appareil. Son élévation consiste en une cave, un rez-de-chaussée surrélevé et un étage de comble. Un escalier conduit à l’entrée côté cour, au centre du corps principal. Une seconde entrée se trouve à l’arrière, côté jardin. Une petite entrée surmontée d’un fronton triangulaire en brique est aménagée dans le mur de façade côté cour de chacune des ailes. Elle permet d’accéder à la cave. Chaque mur de façade est également percé de deux baies rectangulaires.

À l’arrière, une extension s’imbrique dans le côté ouest de ce premier logis, parallèlement à lui. Elle est en brique et comprend deux niveaux d’élévation : une cave et un rez-de-chaussée surélevé.

Les toits du corps principal sont à longs pans et croupe brisée, tandis que les parties latérales sont couvertes d’un toit à deux pans et d’une croupe brisée. Enfin, l’extension à l’arrière est couverte d’un toit à longs pans avec pignons couverts. L’ensemble du logis est couvert d’ardoise. Une inscription est formée par les fers d’ancrage sur les deux ailes de la façade côté cour : « LIENART ».

Un puits couvert est installé en entrant dans la cour à droite. Il est protégé par un mur en pan de bois et torchis à l’arrière et par les murs de clôture de la cour. Un toit à deux pans et croupe en ardoise le surmonte. L’une des poutres formant la croix de saint André au-dessus de l’entrée du puits porte la date de 1806.

  • Murs
    • torchis pan de bois
    • brique
    • calcaire moyen appareil
    • essentage de planches
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • toit en pavillon
    • toit à longs pans pignon couvert
    • toit à longs pans croupe brisée
    • toit à deux pans croupe brisée
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit
  • Typologies
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • SEYDOUX, Philippe. Châteaux et gentilhommières en pays de l'Oise. Tome 1 : Beauvaisis, Vexin, pays de Bray, Plateau picard et pays de Clermont. Paris : La Morande, 2010.

    p. 176

Documents figurés

  • Oursel-Maison. Plan du terroir d'Oursel-Maison, [18e siècle] (AD Oise ; plan 758/3).

    AD Oise : plan 758/3
  • Oursel-Maison (Oise). Vieille demeure, carte postale, éd. Debray-Bollez, [1er quart du 20e siècle] (collection particulière).

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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