Le cimetière se trouve à son emplacement médiéval, autour de l’église. La croix du cimetière en pierre à gauche du portail occidental de l’église est le monument le plus ancien et semble être contemporaine de la construction de l’église à la fin du XVe et au début du XVIe siècle. Elle a connu deux emplacements avant d’être installée à l’endroit actuel. À droite de l’entrée se trouvent deux tombeaux de prêtre : Simon Pierre Taconnet, mort en 1881 et Adrien Leveaux, mort en 1961.

Le dossier conservé dans la série O des Archives Départementales éclaire l’histoire de ce cimetière au XIXe siècle. Il faut attendre 1850, à la suite des ordonnances royales qui réglementent les cimetières, pour que des tarifs de concessions soient établis par la commune. Le maintien du cimetière à son emplacement d’origine, contrairement à de nombreuses communes qui les déplacent à l’extérieur du village, entraîne parfois des revendications d’habitants comme celle de monsieur Bussy. En 1874, il se plaint de la construction d’un caveau sur un terrain appartenant "de temps immémorial" à sa famille. La commune trouve un compromis en lui octroyant un terrain libre juste à côté de celui de sa famille.

Un projet d’agrandissement est formulé en 1891 grâce à une possible donation de terrains par des habitants qui obtiendraient le droit de s’y faire inhumer. Cet arrangement est toutefois rejeté car la commune y serait perdante en abandonnant 55 m2 de terrain à ces familles.

Les murs du cimetière sont réparés en 1893 sous la supervision de monsieur Montier, architecte de l’arrondissement de Clermont (plan en ill.). Une nouvelle tarification des concessions est fixée la même année, les anciens prix étant jugés trop élevés. Des travaux de terrassement sont menés en 1903 : Léon Mesnard, maçon à Hédencourt, construit un mur de soutènement "en brique de Campremy".

Les monuments funéraires anciens ont essentiellement été érigés entre la seconde moitié du XIXe et la première moitié du XXe siècle. Quelques-uns sont datés : 1861 pour celui de la famille Morel-Bellemère, 1874 pour celui de la famille Mesnard-Tulivet. Les noms de marbriers relevés sont ceux de Boussard à Breteuil et Bertin à Breteuil (cinq occurrences pour chacun).

Le monuments aux morts de la Première Guerre mondiale est érigé devant l'entrée principale du cimetière par Boussard, sculpteur et marbrier à Breteuil, vers 1920.