Dossier d’œuvre architecture IA60005430 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Cimetière communal d'Esquennoy
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Esquennoy
  • Lieu-dit Le cimetière
  • Cadastre 2017 ZH 33, 38, 46 à 49

D'après la tradition, l'emplacement primitif du cimetière se trouvait autour de l'église et la croix toujours en place près de l'édifice rappellerait son existence. Il est toutefois déplacé avant la Révolution car il figure déjà à son emplacement actuel à la sortie nord du village dans l'Atlas de Trudaine réalisé entre 1745 et 1780. Une chapelle sous le vocable de saint Pierre se trouvait sur ce site (Graves, 1843).

L'analyse des documents de la série O des Archives départementales éclaire l'histoire du cimetière au cours du XIXe siècle. Les tarifs des concessions sont fixés en 1847 par la commune et approuvés par le préfet de l'Oise.

D'après les recherches de l'Association pour la Connaissance et la Conservation des Croix et Calvaires du Beauvaisis, la croix du cimetière est dite : "des deux abbés". En effet la plaque incrustée sur le socle du monument indique qu'elle est associée à la mémoire de Prosper Lejeune inhumé en 1873 et de Maurice Caumartin mort plus tard en 1979.

En 1875, le cimetière est agrandi grâce à l'acquisition de deux parcelles de terrain à M. Martin et M. Payen. Les murs de clôture sont construits l'année suivante par Émile Macrez, maçon à Esquennoy.

En 1881, après la mort de M. Sellier, sa veuve fait construire une chapelle funéraire pour la famille Sellier-Delaforge, fondatrice du tissage à la sortie sud du village. Le terrain privé à l'entrée du cimetière est choisi pour l'érection du monument, réalisé par Boussard. Il lui faut toutefois envoyer plusieurs courriers à la préfecture avec d'avoir l'autorisation (Évrard, 2009).

La croix de station implantée dans le cimetière est restaurée en 1887 par le menuisier Léandre Mullot et le maçon Émile Macrez.

Un nouveau plan des allées et des sentiers est défini en 1895. Une seule allée, celle qui mène à la croix de station, est définie dans la partie ancienne. Des piquets en bois et des bornes en pierre sont implantés afin de créer de nouvelles voies. Des allées sont tracées dans la partie neuve et prolongées dans la partie ancienne.  

L'accessibilité du cimetière est améliorée en 1909 après l'acquisition d'un terrain acheté à Octave Decagny pour établir un chemin d'accès. Une nouvelle porte d'entrée en fer est installée par Martin, entrepreneur à Breteuil. Elle a été remplacée depuis.

Après la Première Guerre mondiale le monument aux morts est construit dans le cimetière par le sculpteur Boussard.

Les noms de nombreux marbriers locaux sont inscrits sur les tombeaux comme Delavaquerie, Bertin, Decaux ou Guilbert.

Le cimetière est agrandi au nord dans la seconde moitié du XXe siècle.

Le cimetière, isolé, se situe à environ 200 m au nord du village, au bord de l'ancien tracé de la grande voie de communication. De plan rectangulaire, il possède trois accès : un au sud et deux sur le côté ouest. Dans la partie sud la plus ancienne des allées délimite les zones d'inhumation de manière orthogonale et chaque zone est saturée de tombeaux. La partie la plus récente du cimetière, au nord, est encore occupée par des pelouses.

Les tombeaux sont tous orientés nord-sud et très peu de chapelles funéraires ont été relevées. Les matériaux de construction sont principalement le calcaire, le granit bleu de Belgique et plus récemment d'Inde ou de Chine. Les monuments funéraires prennent en majorité la forme de stèles ou de cippe. Les rares croix visibles sont en fer et fonte.

  • Murs
    • granite
    • calcaire
    • fer
    • fonte
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Oise. Série J ; sous-série 49 J : 49 Jp 11. Esquennoy. Inventaire des croix et calvaires. Archives de l'association pour la connaissance et la conservation des calvaires et croix du Beauvaisis (ACCCCB), 2007.

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 4256. Esquennoy. Cimetière (1847-1935).

Périodiques

  • ÉVRARD, Nicole, ÉVRARD, Jean-Marc. Le patrimoine religieux d'Esquennoy. Esquennoy : Patrimoine d'hier et d'aujourd'hui, 2009, n°5.

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Breteuil, arrondissement de Clermont (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1843.

    pp. 67-69.

Documents figurés

  • Esquennoy. Plan de la route des Flandres, extrait de l'Atlas de Trudaine, [entre 1745 et 1780] (AD Oise ; plan 1336/1).

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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