L'ancien hôtel
Le nom de l'hôtel "Dervaux" provient d'Alphonse Dervaux, hôtelier. Il déménage son "Hôtel de la Paix" du 17 rue de l'Écu au 75 Grande Rue dans la demeure qui abritait le passage d'Herlen. Ce passage avait été aménagé en 1837 par le comte d'Herlen. Il reliait la Grande Rue à l'ancienne rue des Vieillards, aujourd'hui rue Félix Adam, et abritait une quarantaine de boutiques. En septembre 1914, le général Michel installe son État-major de la région Nord dans l'édifice et il est par la suite occupé par l’État-major britannique. Il est la cible de l'aviation allemande dans la nuit du 1er au 2 août 1918, ce qui provoque la destruction de l'hôtel et des habitations alentour.
L'hôtel était réparti sur trois étages composés chacun d'une rangée de dix fenêtres. Un balcon continu soulignait le premier étage. Le rez-de-chaussée était décoré de pilastres portant un entablement surmonté d'arcs vitrés.
Le bâtiment actuel
La première pierre du nouvel édifice est posée le 24 avril 1922. Il est construit par la Société boulonnaise de travaux et constructions pour le directeur Georges Caux selon les plans des architectes associés Louis Debrouwer et Pierre Drobecq. Le gros œuvre est terminé à la fin du mois de décembre 1922 et les travaux de finition durent jusque septembre 1923. Le nouvel immeuble est plus vaste que l'ancien hôtel car il s'étend sur l'emplacement des deux anciennes maisons mitoyennes, également détruites en 1918. L'architecture de l'immeuble permet de l'inscrire dans la lignée des immeubles post-haussmanniens qui émergent à Paris dès les années 1900.
Aujourd'hui, l'immeuble est occupé par les locaux de La Voix du Nord au rez-de-chaussée et par des appartements dans les niveaux supérieurs.
Stagiaire au Service de l'Inventaire en 2025, étudiante en master de Recherches en Histoire de l'Art.