La chapelle funéraire est de plan rectangulaire et est ordonnée selon une composition tripartite marquée par la verticalité, une symétrie rigoureuse et un vocabulaire néo-roman. La construction est en brique, pierre blanche du pays et pierre de Savonnières.

L'élévation, entièrement appareillée en pierre de taille calcaire à joints fins, est scandée horizontalement par un puissant bandeau mouluré formant larmier. Celui-ci vient séparer ainsi nettement les deux registres de l'élévation.

Le premier niveau s'organise autour d'un portail central en plein cintre, encadré de deux baies verticales étroites en arc légèrement brisé. Le tympan du portail est orné d'un décor sculpté en bas-relief représentant une croix grecque cerclée. Ce motif est répété sur les panneaux aveugles latéraux en bas de façade, affirmant ainsi un programme décoratif unitaire. Les arcs sont soulignés par un ressaut mouluré en pierre appareillée avec une archivolte retombant sur de petites consoles ou modillons simplifiés.

Le second niveau, nettement plus étroit, se présente comme une surélévation en attique. Il est couronné d'un important fronton-pignon encadré de pinacles angulaires en forme d'ailerons dont l'effet est renforcé par le couronnement central en croix latine monumentale. La travée centrale est encadrée de deux sections latérales ajourées de trois petites baies en plein cintre formant un faux triforium, dans l'esprit des galeries des cloîtres romans. Le registre est traité comme une sorte de couronnement à balustrade. Le motif central est un grand cartouche sculpté en faible relief aux armes Titelouze de Gournay sous lequel est placé un élégant motif central symétrique à volutes opposées.

La clôture d’un seul côté de la chapelle constitue un dispositif de délimitation à la fois fonctionnel et symbolique, marquant la séparation entre l’espace sacralisé de la sépulture et la place du village. Elle est composée de deux pilastres en pierre de taille, de section carrée, coiffés de chaperons pyramidaux. Ils servent de points d’ancrage à une grille en ferronnerie basse, constituée de barreaux verticaux terminés par de petites pointes en fer forgé, selon un vocabulaire sobre, sans motif végétal ni emblème. La grille d’entrée est à un vantail simple.

L'ensemble évoque une architecture funéraire au carrefour de l'influence néo-romane et du goût historiciste en vogue dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Vandalisée, la chapelle a perdu son décor intérieur d'origine. Murs, sol, lambris du plafond sont désormais à nu.