Cette demeure daterait du XVe siècle, l'érudit montreuillois Roger Rodière indiquant qu'à l'occasion de la réparation de l'un des pignons il aurait été retrouvé une pierre portant la date 1416. Cependant, elle date plus sûrement du XVIe siècle.

D'après le plan levé en 1782 par Varlet, géomètre, cette demeure est dénommée Le Pot d'Étain (et non L'Âne rayé (soit un zèbre) et Le Petit Écu, erreur propagée par un érudit local qui a mal comparé le plan de Varlet et le cadastre napoléonien). Cette dénomination est confirmée par un pot représenté en relief sur le linteau de la principale cheminée.

Sous le Premier Empire, l'ensemble est à usage de brasserie. Ensuite, il appartient jusqu'en 1845 à un brasseur.

Un dessin de 1887 (RODIÈRE, 1887-1888) indique que la demeure a été divisée : elle est occupé d'un côté par "DAILLY-LEBLOND / VOITURES NEUVES & REPARATIONS" et de l'autre par un "MAGASIN D'EAUX-DE-VIE / THEROUANNE SEL BEURRE & EPICERIE". L'érudit montreuillois Roger Rodière précise que la demeure a appartenu "dans les temps anciens, aux familles de Lhomel et Hacot" 'avant d'être divisée en deux propriétés distinctes.

La demeure abrite des troupes britanniques au cours de la Première Guerre mondiale.

L'ensemble est racheté après-guerre par Abel Lepage, artisan plombier, qui s'y installe et en entreprend la restauration (Recensement de 1921).