Documents figurés :
Le cadastre de 1813 (doc. 1) figure un édifice orienté de plan irrégulier allongé à deux vaisseaux. Le cimetière est visible à l'ouest ; une cour sépare l'église du presbytère qui s'élève entre cour et jardin, au sud. Le cadastre de 1852 (doc. 2) montre que le cimetière a disparu.
Les dessins de Normand (1841) et de Louis Duthoit (1856) figurent un édifice à deux vaisseaux présentant une façade à trois pignons accolés. La vue intérieure montre cependant une nef flanquée d'un unique bas-côté, au nord. Sources :
Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série BB) indiquent qu'en 1559, la ville autorise la reconstruction de l'église qui a été "desmolye et abbattue en temps de guerre". Celles de la série M indiquent qu'en 1814, le cimetière, "défendu par de faibles barrières, devient un lieu de passage et sujet à d'autres graves inconvénients pour la sainteté du lieu". Le curé demande qu'on lui permette de rétablir la clôture avec les portes à clairevoie qui avaient servi à défendre la ville dans le faubourg. L'année suivante, ces portes sont démontées pour être placées à la Hotoie.
Un arrêté municipal de 1816 rappelle que les inhumations dans les cimetières de Saint-Acheul et de Saint-Pierre sont contraires à la loi du 23 prairial en 12. Ces deux cimetières sont fermés et leur usage restreint aux habitants de la Neuville et du faubourg Saint-Pierre jusqu'à l'ouverture du cimetière de la Maladrerie. Il sera supprimé en 1818. A cette date, les habitants du faubourg Saint-Pierre passent un accord avec les habitants de Rivery où est établi un nouveau cimetière paroissial (étudié). Travaux historiques :
Selon A. Goze (1854), l´église est reconstruite deux fois, en 1559 et 1636, à la suite des dommages de la guerre. Darsy (1869) indique que la cure est donnée à l'abbaye Saint-Martin aux Jumeaux lors de sa fondation. Aimé et Louis Duthoit (1874) indiquent que l'église paroissiale Saint-Pierre, démolie vers 1870, après l'achèvement de la nouvelle église, datait de la fin du 15e siècle. Le cimetière a été déplacé, en dehors du faubourg, sur la route d'Albert.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.