Dossier non géolocalisé
D'après le registre communal, cette concession fut acquise en octobre 1847, par Amable Rose Paillart veuve Tattegrain, domiciliée à Amiens, 45 rue du Don.
Le rapport de l'architecte communal du 20 avril 1925 préconise la conservation de ce monument qui présente "un intérêt d'art".
Cette concession, qui se trouve derrière la sépulture Tattegrain-Delabarthe en flanc de coteau, n'est pas délimitée et contient un tombeau en forme de chapelle construit en calcaire (façade antérieure) et en briques. Ce monument, initialement fermé par une porte en fonte ouvragée (déposée à l'intérieur), donne directement accès au caveau, dans lequel les fours superposés sont clos par des tablettes en marbre (ou pierre d'Ecaussine).
Inscriptions :
Dates des décès (fours du caveau) : 1865 / [muet] / [muet] / [muet] / 1878 / [muet] / 1843 / [non lu] / [muet] / [muet] / [non lu] / 1866 ; [non lu] / [...].
Epitaphes : Alexis Victor / TATTEGRAIN / ancien maçon / décédé le 3 mai 1878 / âgé de 70 ans et 10 mois / - / Louis Victor Joseph / TATTEGRAIN / ancien maçon / décédé le 28 juin 1843 / à l'âge de 37 ans et 8 mois.
Inscription concernant le destinataire (entablement surmontant l'ouverture, en creux) : Famille L[oui]s Tattegrain.
Inscription concernant le destinataire (entablement surmontant les fours du caveau) : Famille Louis Tattegrain.
Comme le tombeau voisin, cette concession enclavée est accessible par une ruelle interne et contient un tombeau en forme de chapelle adossé au coteau. Il s'inscrit dans l'ensemble de tombeaux construits pour la famille Tattegrain dans la plaine N, en particulier celui de la famille de l'entrepreneur Tattegrain-Delabarthe.
S'il fait l'objet du même traitement architectural que le tombeau mitoyen, avec une façade principale en calcaire, appareillée en pierre de taille et des murs secondaires en briques, il présente un dispositif intérieur original de caveau superposé ou "caveau à tiroirs", fréquent autour de 1850, au cimetière de la Madeleine, mais dont il reste peu d'exemples conservés. L'édicule a sans doute été réalisé vers 1843 (date de la première inhumation), bien qu'il ne soit pas mentionné par Stéphane Comte (1847).
AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.