• inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre - Rue
  • Commune Favières
  • Lieu-dit le Hamelet
  • Adresse 550 rue de la Chapelle
  • Cadastre 1828 D 32 à 42 ; 2004 D1 218-219
  • Dénominations
    ferme
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, étable, étable à chevaux, grange, colombier, porcherie, hangar agricole, remise, poulailler, four à pain

Une ancienne exploitation figure sur une carte du 18e siècle (A.D. 80 : RL 343) selon un plan similaire à celle présente également sur le cadastre napoléonien (même disposition et même emplacement des bâtiments). En effet, cette ferme est située au coeur d'un îlot ceinturé de pâtures et entouré de canaux de drainage, rejoignant au nord d'autres courses (canaux). La mare ainsi que le pigeonnier y trônent au centre. Le logis d'origine occupait tout le côté nord-ouest de la propriété. Aujourd´hui, tous les éléments composant la ferme du 18e siècle sont en place. Seule la partie sud-ouest du logis semble avoir été reconstruite au début du 20e siècle (matériaux de construction). Les bâtiments situés au nord-est sur le plan ont disparu. Des étables en brique les ont remplacés à la fin du 19e siècle (couleur de la brique). Le bâtiment sud-est (qui semble avoir accueilli les chevaux) ainsi que le pigeonnier pourraient également avoir été édifiés à la fin du 19e siècle. D'après la propriétaire, au 19e siècle, cette ferme appartenait au marquis Georges André de Baynast de Septfontaines.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

On pénètre dans cette ancienne exploitation agricole par une entrée matérialisée par deux piliers qui ouvrent sur une allée (auparavant plantée de peupliers) : l'ensemble des bâtiments est donc en retrait par rapport à l´espace public. Ils sont implantés autour des trois côtés d'une cour qui n'obéit pas à un plan strictement géométrique. Le logis se situe au fond de cette cour. Il se compose de deux éléments : le logis ancien à l'est et celui, plus récent, à l'ouest. le logis ancien, long de quatre travées, est en torchis et pans de bois, répondant, dans ses proportions et la disposition de ses pièces, au schéma des maisons traditionnelles de l'arrière-pays maritime. En effet, la porte principale à deux battants verticaux ouvre sur la salle commune, pourvue de sa cheminée picarde et de son four à pain surmonté de son placard à confiture. Le plafond bas dispose de poutres maîtresses apparentes ; les solives, elles, ont été recouvertes d'un plafond en torchis. Une porte flanquant la cheminée au sud donne sur une seconde salle (la « salle d'apparat »). L'extrémité orientale de cette maison bénéficie de deux chambres dans la largeur. Les cloisons intérieures sont en pans de bois et torchis sur solin de briques. Les ferronneries, huisseries et contrevents d'origine ont été conservés. Le logis moderne, orienté au sud-est, long de trois travées, dispose d'une maçonnerie probablement en brique, recouverte d'enduit. Le mur gouttereau sur cour est percé de baies larges et de deux portes placées en retrait, ainsi abritées par une avancée. L'extrémité occidentale est occupée par un garage, flanquée d'une saillie en appentis (sans doute une remise). Le toit à longs pans et pignons découverts est en tuile. Au nord de la cour se situent les étables en brique, composées de quatre boxes, disposant d'un toit à longs pans en pannes. Le pignon ouest, percé d'une porte, a été reconstruit en parpaing. Le décor se concentre à la corniche, composée de briques disposées en épi. Au nord-est de la cour, à l'entrée de la propriété, se trouvent les écuries en brique, aujourd'hui en ruine. Elles se composent de trois compartiments, percés de portes à arc segmentaire. L'ouest est occupé sur toute la longueur par un bâtiment tenant lieu de grange (au sud) et d'étables (au nord). En torchis et pans de bois avec solin en brique (parpaings pour une partie), l´édifice est protégé sur les côtés par des tôles ondulées. Le toit en tuiles à longs pans et croupe au nord présente une ondulation caractéristique qui indique l'ancienneté de la charpente. Le grenier est accessible depuis la cour par la présence de quatre lucarnes, dites gerbière, couvertes en tuiles dont les joues sont protégées d'un essentage d'ardoise. La partie réservée aux animaux dispose d'un plafond en plancher avec poutres apparentes. Les portes qui les distribuent sont à deux vantaux horizontaux. La partie réservée aux récoltes est un vaste espace où la charpente est laissée apparente. Cette disposition permet d'observer l´intérieur de l´édifice : un surcroît a été ajouté sur chaque mur gouttereau lors du passage du toit de chaume au toit de tuile. Les cloisons intérieures, dépourvues de solin, sont en torchis et pans de bois. Un hangar moderne ainsi qu'une resserre en parpaing et essentage de planches flanquent cet édifice au nord. La mare ainsi que le colombier en brique occupent le coeur de la cour. Le pigeonnier se compose d'un rez-de-chaussée réservé au poulailler et d'un comble accueillant les pigeons. La corniche a reçu une frise de boutisses saillantes non accolées.

  • Murs
    • torchis
    • brique
    • essentage de planches
    • essentage d'ardoise
    • essentage de tôle
    • pan de bois
    • parpaing de béton
  • Toits
    tuile, tôle ondulée
  • Étages
    en rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • toit à deux pans
    • pignon découvert
    • croupe
    • pignon couvert
  • État de conservation
    état moyen
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Cet emplacement privilégié serait-il celui de l'ancien château du hameau ? Cette ferme, malgré la reconstruction d'une partie du logis et des édifices agricoles, dispose encore d'une cohérence dans la disposition des bâtiments, dont certains, d'une grande qualité architecturale, laissent imaginer l'ampleur de l'exploitation d'origine.

Documents figurés

  • Favières. Plan cadastral, 1828 (AD Somme ; 3 P 1348).

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
Articulation des dossiers