• inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ferme du Camp-Quesnoy à Saint-Quentin-en-Tourmont
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Rue
  • Commune Saint-Quentin-en-Tourmont
  • Lieu-dit le Camp-Quesnoy
  • Adresse 7 route de Forest-Montiers
  • Cadastre 1828 B 286-292  ; 1937 B5 278, 279, 318-323
  • Dénominations
    ferme
  • Destinations
    ferme, maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable à chevaux, remise, grange, étable, porcherie

Une ferme figure sur la carte de Cassini, orthographiée "le Quenquenoi". Elle figure également sur le cadastre napoléonien selon un plan peu modifié depuis ; elle porte alors le nom de "Camp Quesnoy". Son implantation est donc antérieure à 1828. Il ne reste rien de cette construction primitive. En effet, le bâtiment oriental a été reconstruit perpendiculairement à son orientation d'origine. La grange ainsi que le logis ont été construits en brique au début du 20e siècle sur leur emplacement primitif (à l'origine, ces éléments devaient être en torchis et pans de bois, avec murs pignons en galets tout comme la remise au sud). Les porcheries ont été ajoutées à cette époque. Les étables devaient occuper la partie orientale de la cour.

D´après Claude Jeanson, en 1923, Henri Jeanson achète une propriété de dunes et de garenne, vaste territoire de chasse qu´il nomme domaine du Marquenterre : il s´agissait de la ferme de Camp-Quesnoy. Le propriétaire loua la ferme à un fermier. Les 1300 hectares étaient composés de trois parties : les dunes de sable, entre ces dunes, des plaines qui n'avaient encore jamais été cultivées ni mises en pâture et une petite ferme avec terres de culture et quelques bonnes terres où il y avait quelques vaches. Il avait alors la volonté de cultiver de plus en plus et de faire de la « ferme du domaine du Marquenterre » une entreprise horticole destinée à fournir aux malades de Berck une nourriture saine et équilibrée.

A la veille de la seconde guerre mondiale, le domaine constituait la première entreprise horticole du nord de la France. Une centaine de personnes y étaient employées. Afin d´y étudier un grand nombre de plantes, on y construisit quatre serres (dont une près de la Solitude, aujourd'hui détruite). On y cultivait concombres, melons, courges ; on y pratiquait des essais agronomes. Le marais du Platon fut défriché et drainé à cet effet (encore aujourd´hui, ancienne hutte de chasse). Progressivement, la culture maraîchère s´étendit (essentiellement les artichauts qui exigent une terre argileuse). Les travaux des champs se faisaient à l´aide de chevaux. Les produits de la ferme étaient vendus aux marchés de Lille, Amiens, Berck, Rouen, Halles de Paris.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Cette ferme, située sur la route de Saint-Quentin au Bout des Crocs, dessine une cour ouverte. Légèrement isolée, elle est bordée au sud par un royon (canal de drainage). La pâture entoure la ferme au nord et à l'est.

Le bâtiment situé à l'est, longeant la voie de communication, était une grange, de quatre travées. Entièrement en brique, elle dispose d'un mur gouttereau oriental (sur cour) en parpaings. Son pendant est soutenu par trois contreforts. Le toit à longs pans est en tuile mécanique.

En retour d'équerre au nord, se situent tout d'abord les écuries à l'ouest et le logis dans le prolongement à l'est, long de cinq travées. La maçonnerie est aujourd'hui en brique et parpaing. Seul le mur pignon oriental a conservé sa maçonnerie en torchis et pans de bois. Le pignon occidental est découvert. L'est de la cour est aujourd'hui occupé par un hangar qui cache, au nord, les porcheries en brique.

Au sud, se situe un édifice en ruine composé d'un blocage de galet, probablement la remise. À l'ouest de celui-ci, un édifice aux murs pignons également en blocage de galets, mais dont les murs gouttereaux sont en torchis et pans de bois, est percé de trois portes en façades ; il avait peut-être pour fonction une étable. Il a été agrandi à l'ouest d'une travée en brique.

  • Murs
    • torchis
    • brique
    • pan de bois
    • galet
    • parpaing de béton
  • Toits
    tuile, tôle nervurée
  • Étages
    en rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • pignon découvert
    • pignon couvert
  • État de conservation
    remanié, vestiges, menacé
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Malgré son implantation ancienne, cette ferme ne conserve presqu'aucun élément d'origine, mises à part les étables et un plan au sol qui est resté le même.

Bibliographie

  • JEANSON, Claude. La face cachée des dunes. Le domaine du Marquenterre, souvenir et document, 1923-1993. Saint-Quentin-en-Tourmont, Marcanterra Editions, 1993.

    p. 12, 13, 16, 18-20

Documents figurés

  • Plan du Marquenterre, de la Baie de Somme à la Baie d´Authie, 18e siècle, encre et lavis sur papier, 18e siècle (AD Somme : RL 343).

  • Saint-Quentin-en-Tourmont. Plan cadastral, 1826 (AD Somme ; 3 P 1471).

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
Articulation des dossiers