Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- inventaire topographique, canton de Villers-Cotterêts
- mobilier et objets religieux
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Soissonnais - Villers-Cotterêts
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Commune
Montgobert
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Adresse
Église paroissiale Saint-Sulpice, dite actuellement Saint-Antoine-l'Ermite
,
rue de l' Église
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Emplacement dans l'édifice
mur est du chœur
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Dénominationstableau d'autel, cadre
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Titres
- Vierge à l'Enfant avec une sainte martyre
D'après l'ouvrage du comte Maxime de Sars, basé sur des documents d'archives, les lambris du chœur, le retable du maître-autel et son tableau auraient été installés vers 1778, aux frais du prieur-curé du moment. Comme le sujet du tableau n'est pas évoqué, il est difficile de dire si ce tableau était l’œuvre présente au-dessus du maître-autel jusqu'à la restauration du chœur effectuée dans les années 1990, c'est-à-dire une copie du Saint Louis en prières de Charles Le Brun. L'original de Le Brun - qui a disparu - avait été peint pour la chapelle du château de Villeneuve-le-Roi et représentait donc Louis IX, prosterné devant la Couronne d'épines. L’œuvre est néanmoins connue, grâce à une gravure de Gérard Edelinck (1649-1707), dont la diffusion a permis la réalisation de nombreuses copies.
De ce sujet, ne subsistent dans l'actuel tableau que les trois anges supérieurs. Si le visage de l'ange de droite peut correspondre à la peinture religieuse de la fin du 18e siècle, en revanche, celui de l'ange de gauche témoigne d'une forte influence de la peinture néo-classique, dont les productions occupent la seconde moitié du 18e siècle, mais aussi le premier tiers du 19e siècle. Faute de documentation, il est donc impossible de distinguer dans ces trois personnages la part de l’œuvre originale transmise par la gravure, la part du peintre et de son temps, et le rôle joué par d'éventuels restaurateurs.
L'ensemble du maître-autel bénéficie d'une restauration dans le courant des années 1990. Du tableau, très dégradé et dont l'iconographie a été oubliée, il ne subsiste alors que le cadre en chêne et le tiers supérieur de la toile (les anges). Le devis mentionne en effet "une très forte dégradation et disparition de la partie inférieure". Les deux tiers inférieurs aujourd'hui visibles ont été créés en 1993 par le restaurateur Alain Bouchardon, dont l'atelier est situé à Senlis (Oise). Il a pris pour modèle un tableau de Véronèse conservé à Vicence : Vierge à l'Enfant avec une sainte martyre et saint Pierre, en supprimant saint Pierre et en complétant la sainte martyre.
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Période(s)
- Principale : limite 18e siècle 19e siècle, 4e quart 20e siècle
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Dates
- 1993, daté par source
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Stade de création
- copie d'estampe
- copie partielle de peinture
- oeuvre composite de peinture
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Lieu d'exécutionCommune : Senlis
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Auteur(s)
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Auteur :
Bouchardon Alainrestaurateur, peintre attribution par sourceBouchardon AlainCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur de la source figurée : d'après, peintre
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Auteur de la source figurée :
Caliari Paolo , dit(e) Véronèsed'après, peintreCaliari PaoloCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur de la source figurée : d'après, graveur
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Auteur :
Le tableau est peint à l'huile sur toile. Il est approximativement rectangulaire et vertical, mais sa partie supérieure est cintrée à oreilles.
Cette œuvre est mise en valeur par un cadre en chêne ciré, dont le décor en relief qui orne les extrémités et le milieu de chaque élément est rehaussé de touches de peinture dorée.
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Catégoriespeinture, menuiserie
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Structures
- rectangulaire vertical, cintré
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Matériaux
- matériau textile, support peinture à l'huile
- chêne, en plusieurs éléments taillé, ciré, peint faux or, décor en relief, décor dans la masse
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Précision dimensions
Mesures approximatives du tableau, à l'ouverture du cadre : h = 210 ; la = 155. La plus grande largeur du cadre : la = 17.
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Précision représentations
Le tableau représente la Vierge, assise de trois-quarts, qui tient dans ses bras un Enfant jésus très vif, à l'attitude pourtant craintive. Elle est accompagnée d'une jeune sainte martyre, couronnée, qui serre une palme de la main gauche et porte une colombe sur le poignet droit. Certains auteurs ont voulu y voir sainte Colombe ou sainte Agnès, mais il s'agit plus probablement de sainte Catherine. Une grande draperie se déploie à l'arrière des personnages. Trois anges adorateurs observent la scène, dans une nuée.
Le cadre est orné de cartouches rocaille, de feuillages et de fleurs incluant des roses.
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État de conservation
- oeuvre restaurée
- oeuvre complétée
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Précision état de conservation
Du tableau d'autel original, très endommagé, il ne subsistait plus que les trois anges de la partie supérieure. Le restaurateur a entièrement recréé les deux tiers inférieurs de la toile en copiant les personnages d'après une peinture de Véronèse.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Documents d'archives
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AMH (CAOA de l'Aisne) : Dossier Montgobert.
Devis d'Alain Bouchardon, daté du 12 avril 1991.
Bibliographie
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SARS, Maxime de. Montgobert et son château. Laon : Imprimerie de l'Aisne, 1935.
p. 77.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.