Ces fragments de verrière, peints dans la première moitié du 16e siècle comme en témoigne le style de leur décor, sont probablement les restes de la grande verrière figurée du bras nord du transept (baie 3), dont des scènes étaient encore reconnaissables au milieu du 19e siècle (d'après la description de Jules-Henri Leclercq de Laprairie).

Les panneaux figurés subsistants sont détruits au cours de la Première Guerre mondiale. Au lendemain du conflit, la restauration de l'église - classée MH en 1912 - est confiée au service des Monuments historiques. Un rapport de l'architecte en chef Lucien Sallez, daté du 15 mars 1926, mentionne que les panneaux démontés de la verrière de la baie 3 ne contiennent plus que des fragments épars, sans lien entre eux. Ces bordures peintes incomplètes doivent être groupées et remontées dans la baie nord du bras nord (baie 5), travail qui va être effectué par l'atelier parisien Socard.

L'explosion d'une bombe, lors de la bataille de l'Aisne en 1940, endommage un grand nombre de vitraux de l'église, dont certains intégrant des verres peints au jaune d'argent. Le dossier de restauration consécutif à cette guerre précise que la réparation de l'ensemble a été réalisée en 1956-1957 par le peintre-verrier Pierre Choutet, installé rue des Gobelins à Paris.