Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
- inventaire topographique, canton de Villers-Cotterêts
- mobilier et objets religieux
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Lefébure ThierryLefébure Thierry
Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Soissonnais - Villers-Cotterêts
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Commune
Largny-sur-Automne
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Adresse
Église paroissiale Saint-Denis
,
rue Saint-Denis
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Emplacement dans l'édifice
angle formé par le mur nord de la nef et l'arc triomphal
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Dénominationsstatue
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Titres
- saint Antoine ermite
Cette statue de saint Antoine ermite, sur l'origine de laquelle rien n'est connu, semble, par comparaison stylistique, avoir été sculptée dans la seconde moitié du 16e siècle ou au plus tard dans la première moitié du 17e siècle.
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 16e siècle , (incertitude)
- Principale : 1ère moitié 17e siècle , (incertitude)
La statue est réalisée à partir de plusieurs éléments sculptés dans le bois et assemblés, comme l'indiquent diverses fentes rectilignes visibles sur la moitié supérieure de l’œuvre. La partie antérieure du cochon est, elle-aussi, rapportée. Le revers de la statue est plat, mais le vêtement y est néanmoins partiellement sculpté.
Le matériau est masqué par la polychromie qui le recouvre et qui est appliquée sur un apprêt blanc, visible aux endroits où la peinture est écaillée.
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Catégoriessculpture
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Structures
- revers plat
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Matériaux
- bois, en plusieurs éléments taillé, peint, polychrome, sur apprêt
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Précision dimensions
h = 90 ; la = 40 ; pr = 25. La hauteur a été mesurée, socle non compris.
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Précision représentations
Saint Antoine, fondateur de l'érémitisme chrétien, est invoqué contre l'ergotisme ou "Mal des Ardents", maladie due à la consommation d'ergot de seigle (champignon parasite de certaines céréales). Il est donc le saint patron de l'ordre hospitalier des Antonins, fondé à la fin du 12e siècle pour soigner les victimes de ce mal et constitué de chanoines réguliers de saint Augustin.
Le saint est ici représenté dans l'habit des religieux de cet ordre, et est accompagné de son habituel petit cochon. Cet animal rappelle à la fois les tentations qui ont été infligées par le démon à saint Antoine dans le désert, et les cochons des Antonins qui participaient à la nourriture des malades. De la main droite, le saint s'appuie sur le tau, évocation de la croix du Christ et, plus matériellement, allusion aux béquilles des égrotants qui avaient dû être amputés. Sur l'avant-bras gauche, il tient un livre ouvert qui rappelle l'importance de l'étude des Saintes Écritures dans la vie de l'ermite, mais est peut-être aussi le livre de la règle des Antonins. Un chapelet à gros grains pend à sa ceinture, support matériel de ses prières répétées. On lui attribue en outre l'invention du chapelet orthodoxe. Enfin, le bas de ses jambes est environné de flammes, double allusion au feu des tentations repoussées par le saint et à la sensation de brûlure éprouvée par les malades.
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Précision état de conservation
La polychromie est usée par endroits et s'écaille. Il manque l'oreille droite du cochon et quelques petits éclats de bois. Quelques fentes et trous d'insectes xylophages sont visibles.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsinscrit au titre objet, 1974/04/09
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Référence MH
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.