Mesures approximatives : h = 60 ; la = 420 ; pr = 12.

L'objet est orné d'une représentation du Christ et des douze apôtres juxtaposés, le Christ au centre étant encadré par six apôtres de chaque côté. Les treize personnages sont représentés debout et de face, chacun sous un dais ouvragé. À quelques exceptions près, ils sont vêtus de longues tuniques qui sont serrées à la taille et laissent juste dépasser l'extrémité des orteils. Un manteau est drapé sur leurs épaules. Tous portent les cheveux longs et ondulés, la barbe et la moustache, sauf saint Jean, dont le visage est glabre.

La plupart des apôtres ont pu être nommés, grâce à l'attribut caractéristique qu'ils tiennent avec le livre du Nouveau Testament. Cinq néanmoins n'ont pu être nettement identifiés, leur attribut pouvant correspondre à plusieurs d'entre eux. En outre, ces attributs ont parfois varié au fil des siècles.

En partant de la gauche, vient probablement saint Philippe ou saint Jude Thaddée, muni d'une croix de procession. Il est suivi d'un saint doté d'une lance, dans lequel il faudrait peut-être reconnaître saint Matthias, plutôt que saint Thomas. L'apôtre qui s'appuie ensuite sur la pointe d'une grande épée est, soit saint Matthieu, soit saint Matthias, soit saint Paul. Puis prend place saint Thomas, reconnaissable à son équerre. Se succèdent ensuite saint Jacques le Majeur, avec son bourdon et son chapeau orné d'une coquille, et saint André qui maintient sa croix en X.

Au centre, le Christ ressuscité, les jambes nues, soutient le globe terrestre de la main gauche et bénit de la main droite. Il est suivi par saint Pierre, qui serre les deux clés contre lui, par saint Jean qui fait un geste de bénédiction sur la coupe remplie de poison, par saint Barthélemy qui lève le couteau qui a servi à l'écorcher, puis par saint Jacques le Mineur qui tient le bâton de foulon - instrument de son martyre. La série s'achève peut-être avec saint Jude Thaddée ou saint Philippe, avec sa grande croix, enfin avec saint Simon, porteur d'une scie.

Le bois est fendu en de nombreux endroits et a été attaqué par des insectes xylophages. La peinture ne subsiste plus qu'à l'état de traces, surtout dans les creux et les plis. Ce relief avait été restauré en 1957 par Maxime Chiquet, sculpteur à Alliancelles. Le bois avait alors été traité contre les insectes et consolidé.