Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
- inventaire topographique, canton de Villers-Cotterêts
- mobilier et objets religieux
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Lefébure ThierryLefébure Thierry
Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Soissonnais - Villers-Cotterêts
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Commune
Longpont
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Adresse
Ancienne abbaye de Cisterciens Notre-Dame, actuellement église paroissiale Saint-Sébastien
,
place de l' Abbaye
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Emplacement dans l'édifice
bâtiments abbatiaux
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Dénominationstableau
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Titres
- Adoration des bergers (l')
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Parties constituantes non étudiéescadre
Aucune information n'est connue sur l'origine de ce tableau représentant l'Adoration des Bergers. Son style et sa composition incitent néanmoins à le dater de la première moitié du 17e siècle. Le traitement des fleurs tenues par les anges ainsi que le personnage de la Vierge évoquent la peinture flamande ou hollandaise de cette époque et permettent de rattacher cette œuvre à une école du Nord.
Il s'agit peut-être de "La naissance de Notre-Seigneur", que l'abbé de Maussac, curé de Longpont en 1805, signale alors au-dessus du maître-autel de la nouvelle église paroissiale Saint-Sébastien. L'œuvre, qui ornait encore ce lieu de culte au début du 20e siècle - mais placée à un autre endroit -, a peu souffert de la Première Guerre mondiale. Elle a bénéficié d'une nouvelle restauration dans le courant des années 1980. Le cadre, moderne, n'est pas étudié.
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Période(s)
- Principale : 1ère moitié 17e siècle
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Lieu d'exécutionÉdifice ou site : Flandres
Le tableau est de forme approximativement carrée. Il est peint à l'huile sur une toile formée de deux lés.
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Catégoriespeinture
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Structures
- carré
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Matériaux
- matériau textile, support, en 2 lés peinture à l'huile
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Précision dimensions
Mesures à l'ouverture du cadre : h = 196 ; la = 188. Largeur du cadre : 13,5 cm.
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Précision représentations
La scène se déroule à l'entrée d'une modeste étable, où l'on distingue néanmoins à droite une puissante colonne de pierre sur un haut support - symbole possible du monde ancien qui prend fin avec la naissance du Christ. À l'arrière-plan, une porte ouverte sur l'extérieur attire le regard et introduit de la profondeur dans la composition. Cette baie sert de cadre à l'Annonce aux Bergers : dans une gloire lumineuse, un ange s'adresse à des bergers environnés de moutons.
Le premier plan du tableau est entièrement occupé par les principaux protagonistes de l'Adoration des bergers. La scène se déroule sous le regard protecteur de saint Joseph qui, un peu en retrait, botté et drapé dans son manteau de voyage, s'appuie sur son bâton en souriant. Devant lui, la Vierge agenouillée écarte le linge qui enveloppait l'Enfant pour le présenter aux bergers. L'Enfant Jésus en pleine lumière est couché nu sur un lit de paille et d'épis de blé - dont quelques-uns ont glissé sur le sol -, évocation de la future Eucharistie. Quatre bergers d'âges divers, très pauvrement vêtus (les pieds nus et les habits troués), entourent la Mère et l'Enfant. Qu'ils restent debout ou se soient agenouillés, ils expriment par leur attitude, leurs regards et leurs gestes, un grand respect, de l'étonnement et de l'émerveillement. Un des bergers porte un agneau, allusion à l'Agneau de Dieu. La tête du bœuf s'est glissée entre les bergers, juste au-dessus de l'Enfant, tandis que celle de l'âne se distingue à peine dans la pénombre de l'étable,
À la partie supérieure, par une ouverture dans les nuées, deux angelots penchés tendent une couronne de roses et des fleurs.
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État de conservation
- oeuvre restaurée
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Précision état de conservation
Le tableau, qui avait souffert de l'humidité pendant la Première Guerre mondiale, a sans doute été restauré après le conflit. Il a été rentoilé, vers 1984-1985, par Gérard Ten Kate, installé à Champs-sur-Marne. C'est sans doute à cette occasion qu'une déchirure de la toile a été réparée. Le cadre en chêne, doré et peint en noir, a été restauré en 1987 par Gilles Perrault, à Versailles.
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre objet, 1980/05/16
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Référence MH
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Documents d'archives
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AD Aisne. Série R ; 15 R 1351.
Dossier 6437 : devis de restauration des tableaux, dressé par le peintre A. Durandeau le 6 septembre 1920. -
A Évêché Soissons. Série F (discipline diocésaine) ; sous-série 3 F : Questionnaire préparatoire à la visite des paroisses (1805). État de la paroisse de Longpont.
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AMH (CAOA de l'Aisne) : Dossier Longpont.
Courrier daté du 24 août 1984, signalant le projet de restauration du tableau ; devis de Gilles Perrault, daté du 20 février 1987, pour la restauration du cadre.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.