Ces deux bas-reliefs en terre cuite ont été livrés par l'atelier toulousain du sculpteur et statuaire Henri Giscard (1895-1985) et ont été exécutés comme répétition de série d'atelier par la Manufacture d'ameublement d'église Giscard. Ces deux modèles figurent au catalogue de cette fabrique, en particulier celui représentant le soldat mourant auquel apparaissent le Christ en croix et l'Espérance, désigné comme épreuve de série en une partie, composition d'Henri Giscard, sous la dénomination de monument aux morts. Plusieurs variantes d'encadrements et de formats sont également proposées, un exemplaire en marbre, datant de 1924, est conservé à l'externat Sainte Marie de Lyon, d'autres ont été livrés à Tarascon, Couiza ou Pouvourville. Ces deux bas-reliefs offrent une iconographie très originale, proche de celle des verrières commémoratives de la Grande Guerre, avec l'image du Christ, de l'Eglise associée à celle du soldat mourant, la Passion du Christ étant mise en parallèle avec le sacrifice héroïque et patriotique du Poilu. A travers cette iconographie se lit la volonté de réconcilier la Patrie et l'Eglise, le sacrifice de 1914-1918 semblant refermer la déchirure de 1905. L'oeuvre de Besmont témoigne enfin de la notoriété et de la diffusion des productions du grand atelier de céramique architecturale de Toulouse, la fabrique Giscard.