L'arrêté de protection est erroné, il ne s'agit nullement d'une œuvre datant du 17e siècle. La typologie de son socle imitant le modelé du sol, selon la technique dite des tremolierungen ou petites hachures, la position de l'Enfant à califourchon, jouant avec sa Mère, la torsion du corps de la Vierge affectant un léger déhanchement, tout comme son type féminin caractéristique et le traitement assez accusé des plis des vêtements et de la chevelure, placent l’œuvre de Vervins dans les séries de sculptures réalisées au cours de la 2e moitié du 16e siècle. Elle relève aussi des ateliers de la France du Nord, au contact des Flandres voisines, qui produisent de semblables statues liées au développement et au renouveau de la dévotion mariale. Elle présente plusieurs couches discernables de polychromie successives dont peut-être des éléments anciens. L’œuvre a été mutilée à une date inconnue : les bras de la Vierge ont disparu, son visage présente des traces de scarification. De la figure de l'Enfant Jésus ne subsiste qu'une partie du corps, sa jambe et son bras droit. De même, la couronne qui ornait la tête de la Vierge a partiellement disparu. La statue a été fixée à cet emplacement au cours des années 1970. La statue est actuellement dans un état de conservation peu satisfaisant.