Lors du dégagement de la peinture monumentale en 1869, peu d'éléments originaux de la composition datant de la 2e moitié du 16e siècle avaient subsisté : une partie de la chevelure et les pieds de la Vierge ainsi que quelques traces des anges. Le reste de la composition était réduit à quelques traces. L'artiste rémois Mr Rigon-Maillet entreprend alors au cours de l'année 1871 une restauration de type illusionniste, recréant en quasi-totalité la peinture de ce pilier dont les deux groupes des donateurs masculins et féminins, prenant modèle sur certains des piliers de l'église. C'est cet état de création moderne qui a probablement motivé son absence dans la liste des peintures murales faisant l'objet d'un classement au titre des Monuments Historiques en 1911. La restauration de 1984 à 1987, sous le contrôle du service des Monuments Historiques, a été l'occasion d'une création originale par Madame de Christen et Mademoiselle de Castelbajac. En effet la tête du premier donateur masculin en prière, un ecclésiastique non identifié, a été refaite d'après un modèle contemporain. Il s'agit d'un portrait de l'abbé Guy Marchandise, curé-doyen desservant de la paroisse de Vervins depuis 1975, reprenant ainsi la tradition de figurer sur ces peintures les portraits des acteurs de l'histoire et de la vie religieuse de la cité thiérachienne. L’œuvre connaît des problèmes de fixation compromettant son état de conservation.