Dossier d’œuvre objet IM02001802 | Réalisé par
  • inventaire topographique, ville de Vervins
  • mobilier et objets religieux
Peinture monumentale : Vierge des sept Douleurs avec deux groupes de donateurs et donatrices
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vervins
  • Commune Vervins
  • Adresse Eglise paroissiale Notre-Dame , place de l' Eglise
  • Emplacement dans l'édifice sur le pilier du transept nord
  • Dénominations
    peinture monumentale
  • Titres
    • Vierge des sept Douleurs avec deux groupes de donateurs et donatrices
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Cette œuvre permet d'évoquer les dévotions publiques et privées de la cité thiérachienne au cours de la 2e moitié du 16e siècle. Elle représente en effet probablement les membres d'une de ces confréries pieuses qui, à la suite des Servites de Marie, se multiplient à partir des 14e et 15e siècles dans toute l'Europe et se dévouent à l'adoration de la Vierge et de son Fils. L’œuvre reprend l'iconographie traditionnelle qui se formalise en Flandre au 15e siècle et s'étend rapidement aux régions et pays frontaliers. Issue d'une prophétie du vieillard Siméon, la Vierge est représentée tenant dans une attitude pathétique le corps de son Fils, alors que sept glaives réunis en faisceau transpercent son cœur. Cette peinture offre surtout une série de portraits, certes atteints par le temps et condamnés à demeurer dans l'anonymat, de notables vervinois qui ont souhaité immortaliser leurs pratiques religieuses. La qualité du décor des pupitres témoignent de leur richesse. On ne peut exclure l'hypothèse que certains des personnages ainsi représentés appartiennent à une même famille. Certains personnages ont leur tête surmontée d'une croix, détail lisible sur le relevé de 1872 et aujourd'hui surtout identifiable sur la 4e figure masculine à partir de la droite, sans que l'on puisse proposer une explication certaine. Il s'agit peut-être de la mention de personnes décédées, ceci ayant pu intervenir à la fois lors de l'exécution de la peinture, il s'agirait alors de portraits commémoratifs posthumes, ou après l'achèvement de l’œuvre. La peinture combine habilement des traits flamands et italianisants, même si, c'est l'influence de la peinture des Pays-Bas du sud qui est ici la plus prégnante, probablement en raison même de l'origine de cette dévotion. Cette influence est marquée tant dans la mise en scène spatiale des deux groupes, que dans le paysage et le choix de la gamme chromatique. La vision fantaisiste de Jérusalem, sorte de caprice architectural teinté d'orientalisme, avec la présence d'un croissant témoignant de la connaissance de l'Islam, apporte une note poétique supplémentaire. Le pilier a été très altéré et a subi d'importants repeints, probablement exécutés en 1871 par le rémois Rigon-Maillet. Il a fait l'objet d'un relevé par Eugénie Watelet.

L’œuvre, de forme rectangulaire et verticale, est peinte sur un pilier de plan circulaire.

  • Catégories
    peinture murale
  • Structures
    • plan, rectangulaire vertical
    • plan, circulaire
  • Matériaux
    • mortier, support peinture à la chaux, polychrome
  • Précision dimensions

    h = 251,5 ; la = 178.

  • Iconographies
    • figure biblique, Vierge des sept Douleurs, Christ, Déploration, tristesse
    • groupe de figures, homme, femme, agenouillé, de profil, de trois-quarts, pupitre, prière
    • fond de paysage
    • vue d'architecture, Jérusalem ville
  • Précision représentations

    Au pied de la croix, le groupe de la Vierge des sept Douleurs et du Christ forme une Pietà. A l'arrière-plan sur la droite, le panorama de la ville de Jérusalem laisse deviner une tour monumentale, probable évocation du Temple. La scène est encadrée de part et d'autre par deux groupes de donateurs en prière, les mains jointes, avec devant le premier personnage, un pupitre avec un missel. Le groupe de gauche est composé de 9 hommes, dont le 1er, barbu paraît être le plus âgé. Le groupe de droite est constitué de 6 femmes, dont deux portant l'habit des veuves ou des femmes âgées.

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
    • mauvais état
  • Précision état de conservation

    Le pilier est dans un assez mauvais état de conservation qui nuit, par endroits, à sa lisibilité. Il a fait l'objet de nombreux repeints. Le support parait avoir été martelé par endroits.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1911/09/30
  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 2000
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général