Dossier d’œuvre objet IM02004581 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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  • enquête thématique régionale, la basilique de Saint-Quentin
Eléments des deux plaques obituaires de François de Sons, et de son fils François (ensemble de quatre pilastres)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois - Saint-Quentin
  • Commune Saint-Quentin
  • Adresse Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
  • Commune : Picardie,02,Saint-Quentin,musée Antoine-Lécuyer
  • Dénominations
    plaque commémorative
  • Appellations
    de François de Sons, et de son fils François
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Le chanoine Charles de La Fons, qui rédige l'histoire et la description de la collégiale dans le courant des années 1640, rapporte que François de Sons, chevalier, sieur de Pommery, lieutenant pour le roi au gouvernement de Saint-Quentin, décède le 17 juin 1599. Le défunt est inhumé dans la chapelle Notre-Dame de Lorette (actuelle chapelle Saint-Joseph), à main droite. Son fils, également prénommé François, portant les mêmes titres et titulaire des mêmes charges que son père, meurt le 25 octobre 1636. Il rejoint son père dans la chapelle Notre-Dame de Lorette, mais à main gauche. C'est seulement après le décès du fils que les deux tombes reçoivent une dalle funéraire : en effet, Charles de La Fons souligne que les dalles posées sur la sépulture des sieurs de Pommery sont récentes, n'ayant été installées que depuis sept à huit ans. Deux "épitaphes nouvellement faites", réalisées en marbre, jaspe et albâtre, contribuent aussi à commémorer le souvenir des défunts et les obligations liées à leurs fondations obituaires. Celle du père est alors dressée contre le pilier qui se trouve derrière l'armoire à reliquaires, tandis que celle du fils est placée devant la chapelle Notre-Dame de Lorette. Ces tableaux commémoratifs adoptaient la même composition, décrite dans un acte notarié de 1736 publié par Henri Tausin. Le monument était constitué d'une plaque de marbre sur laquelle étaient gravés l'épitaphe du défunt et le texte de sa fondation obituaire. La plaque était surmontée d'un fronton orné des armes du défunt, et cantonnée par deux pilastres arborant des écus armoriés. Pour des raisons inconnues, le monument de François de Sons (fils) est déplacé dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste avant 1736. Ces deux tableaux sont probablement détruits lors de la tourmente révolutionnaire, qui épargne pourtant, contre toute attente, les quatre pilastres chargés d'armoiries. En 1855, le baron de Guilhermy remarque les pilastres dans la chapelle Saint-Michel au premier étage du clocher. Après la restauration des chapelles du déambulatoire dans la seconde moitié du 19e siècle, ils gagnent la chapelle Saint-Louis où ils servent de socle à quatre des six statues d'albâtre provenant de la balustrade de l'ancien maître-autel. Contre le mur droit, les pilastres provenant du tableau commémoratif de François de Sons (père) soutenaient les statues de Charlemagne et saint Louis, tandis que les deux autres pilastres, contre le mur gauche, portaient les statues d'Aaron et Melchisédech. Les quatre pilastres sont classés Monument historique en 1915 puis disparaissent en 1917 ou 1918 et sont déclarés détruits. Après les avoir achetés à M. Desmettre, de Villers-Carbonnel, l'antiquaire Gérard Hollville et son épouse, installés à Daours, offrent en 1981 au musée de Saint-Quentin les deux pilastres provenant du monument de François de Sons (père). Les deux autres pilastres n'ont pas été retrouvés.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 17e siècle

Les deux pilastres subsistants sont composés chacun d'un unique bloc de calcaire gris (appelé localement : pierre bleue). Ils sont ornés sur la face antérieure d'écus en fort relief, sculptés dans la masse. Contrairement à ce qu'on peut lire dans plusieurs descriptions, les meubles des écus ne sont pas gravés, mais sculptés en très faible relief. Des dessins anciens montrent que les deux autres pilastres étaient presque identiques à ceux-ci.

  • Catégories
    taille de pierre, sculpture
  • Structures
    • d'applique
    • plan, rectangulaire vertical
  • Matériaux
    • calcaire, monolithe, gris taillé, poli, décor en relief, décor en bas-relief, décor dans la masse
  • Précision dimensions

    Dimensions du pilastre armorié, intact : h = 98 ; la = 20 ; pr = 11. Dimensions du pilastre cassé en deux : h = 91 ; la = 19,5 ; pr = 7,5. Les écus font une saillie de 3 cm.

  • Iconographies
    • armoiries, écu, cartouche
  • Précision représentations

    Chacun des pilastres est orné de cinq écus superposés. Sur la paire de pilastres disparue, chaque écu était surmonté d'un cartouche.

  • Inscriptions & marques
    • armoiries, sculpté, sur l'oeuvre, connu par document
    • inscription concernant l'iconographie, gravé, sur l'oeuvre, disparu, connu par document, incomplet
    • numéro d'inventaire, manuscrit, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    Les armoiries étaient identiques sur les deux monuments. Le pilastre de droite portait, de haut en bas, les armoiries de la famille de Sons (de gueules, fretté d'or au franc canton d'azur chargé d'une anille d'argent), les armoiries d'alliance Sons-Partenay, les armoiries d'alliance Sons-des Fossés, les armoiries de la famille de Partenay (de gueules au chevron d'argent accompagné de trois besants d'or), enfin des armoiries que Henri Tausin identifie comme celles de la famille de Bezannes (d'azur semé de besants d'or, au lion d'argent armé et lampassé de gueules brochant sur le tout). Le pilastre de gauche avait reçu les armoiries de la famille des Fossés (de gueules, à deux lions d'or adossés et passés en sautoir, lampassés d'azur, les queues doublement enlacées), les armoiries de Saintines (d'or à trois têtes de maure de sable, deux et une tortillées d'argent), celles de Moncy (écartelé d'or et de gueules), celles de Mouy (de gueules, fretté d'or), enfin celles de Gaucourt (d'hermines, à deux bars adossés de gueules). Sur le monument de François de Sons (le fils), chaque écu était surmonté d'un cartouche portant gravé le nom de la famille ou de la seigneurie correspondante. Une lithographie de J. Pilloy, jointe à l'étude de Henri Tausin, reproduit les inscriptions portées sur les deux pilastres disparus : DE SONS / PARTENAY / DESFOSSES / [PA]RTENAY / [.........] / DESFOSSES / SAINTINES / MONCY / MOVY / GAVCO[VRT]. Depuis leur entrée au musée de Saint-Quentin, les pilastres portent des numéros d'inventaire, inscrits à l'encre noire. Le pilastre intact porte le numéro : 1981.8.1 et les deux éléments du pilastre brisé portent les numéros 1981.8.2 (1) et 1981.8.2 (2).

  • État de conservation
    • élément
    • mauvais état
    • manque
    • oeuvre incomplète
  • Précision état de conservation

    Les quatre pilastres classés en 1915 sont les seuls éléments subsistants de deux monuments commémoratifs de la famille de Sons. Actuellement, deux ont disparu. L'un des deux pilastres subsistants est brisé en deux et l'écu inférieur est amputé de moitié.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1915/01/04
  • Référence MH

Documents d'archives

  • AC Saint-Quentin. Série S ; 6 S 13. Dossier : Mobilier de la basilique.

    sous-dossier : inventaire de la basilique après 1918 (octobre 1924)
  • BnF (Cabinet des Manuscrits) ; naf 6108. Collection Guilhermy.

    folio 314 verso
  • Saint-Quentin, Musée Antoine-Lécuyer : dossier 1981.8.1.

  • Saint-Quentin, Musée Antoine-Lécuyer : dossier 1981.8.2.

Bibliographie

  • BACQUET, Augustin. Collégiale de Saint-Quentin - Aisne - Basilique mineure. Etude des carrelages, pavages, dalles tumulaires, plaques mortuaires, cénotaphes, sarcophages. Etude lue au Congrès des Sociétés Savantes, Nice 1938, par Augustin Bacquet (architecte). 1948.

    p. 41
  • DREILING, Prof. Dr. Raymund. Die Basilika von St. Quentin. Ihre Geschichte und ihr Charakter. St. Quentin, 1916.

    p. 45
  • GOMART, Charles. Extraits originaux d'un manuscrit de Quentin de La Fons intitulé Histoire particulière de l'église de Saint-Quentin, publiés, pour la première fois, par Ch. Gomart. Saint-Quentin : librairie Doloy, 1854, t. 1er.

    p. 109-110
  • HACHET, Jules. La basilique de Saint-Quentin. Son Histoire - Sa Description. Troisième édition. Saint-Quentin : Imprimerie moderne, 1926.

    p. 37
  • RODIERE, Roger. Epitaphier de Picardie. Mémoires de la société des Antiquaires de Picardie, tome 21. Amiens : Yvert et Tellier. Paris : Picard. 1925.

    p. 517-518, 534
  • Revue du Louvre et des Musées de France, 1984, n° 2.

    p. 151
  • TAUSIN, Henri. Maison de Moÿ. Etude sur des pilastres armoriés conservés dans l'église de Saint-Quentin. Notice historique sur ladite maison. Extrait du "Cabinet historique de l'Artois et de la Picardie", 1897. Abbeville : imprimerie Fourdrinier et Cie, 1897.

Documents figurés

  • Quatre montants en marbre noir / J. Pilloy, lith. Abbeville : imprimerie Fourdrinier et Cie, 1897. 1 est. Dans : "Maison de Moÿ. Etude sur des pilastres armoriés conservés dans l'église de Saint-Quentin" / Henri Tausin, pl. non paginée.

Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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