Dossier d’œuvre objet IM02005581 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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  • patrimoine de la Reconstruction
  • enquête thématique régionale, La première Reconstruction
  • mobilier et objets religieux
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Chauny-Tergnier-La Fère - Coucy-le-Château-Auffrique
  • Commune Bichancourt
  • Adresse Église paroissiale Saint-Martin , rue de l'Église , rue du Calvaire
  • Emplacement dans l'édifice bras sud du transept

La reconstruction de l'église Saint-Martin de Bichancourt, menée de 1928 à 1931 par l'entrepreneur Briard sur les plans de l'architecte Charles Luciani (1891-1951), s'achève avec la bénédiction de l'édifice par Mgr Mennechet, évêque de Soissons, le 9 août 1931. À cette date, l'église est assurément garnie des meubles nécessaires pour la célébration des offices et l'administration des sacrements. Leur réalisation et leur installation peut donc être datée de 1930 ou 1931. Une photographie du bras sud du transept, publiée dans La Construction moderne en mai 1932, montre le confessionnal à ce même emplacement, qu'il n'a donc jamais quitté depuis.

L'auteur de ce meuble n'est pas connu, le dossier de reconstruction de l'édifice n'ayant pu être consulté. Le mobilier en marbre (autels, clôture de chœur, ambons, confessionnal, fonts baptismaux) a été créé pour l'église, sans doute sur les plans de l'architecte ou sous son contrôle. Le document récapitulatif des dépenses faites par la Coopérative diocésaine en faveur de cette église énumère tous les corps de métier engagés dans la réédification de l'édifice, mais sans préciser l'étendue de leur intervention. Il est donc difficile de savoir si ce confessionnal a été installé par l'entreprise Briard - responsable du gros-œuvre -, payée 150 000 F pour la "marbrerie", et presque autant pour un "avenant" et des "travaux supplémentaires", ou par le nommé Brinon, payé 46 250 F pour du mobilier. Le battant de porte en fer forgé est sans doute l’œuvre du nommé Vinchon, seul ferronnier cité dans ce document.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1931, daté par source
  • Auteur(s)

Comme souvent, le confessionnal est constitué de trois loges juxtaposées : une loge centrale destinée au prêtre et deux latérales pour les pénitents. Le meuble a reçu un plan approximativement rectangulaire horizontal, bien que la partie centrale plus profonde soit en saillie. Son élévation est rectiligne. Le confesseur accède à la loge centrale, en façade, par une porte fermée par un battant, tandis que les pénitents gagnent l'espace qui leur est réservé, au moyen d'une grande ouverture latérale.

Ce confessionnal, posé sur une plateforme de marbre, est construit en marbre veiné beige, taillé et poli, mouluré et orné d'un décor en bas-relief sculpté dans la masse. Le battant ajouré de la porte centrale est réalisé en fer forgé, peint en noir et agrémenté de rehauts dorés. La loge du confesseur est tapissée intérieurement de panneaux de bois, assemblés à petit cadre élégi (bande décorative rétrécie). Elle comporte deux guichets latéraux, qui peuvent être clos par un volet coulissant. Au fond, un banc de bois sert de siège au prêtre.

  • Catégories
    marbrerie, ferronnerie, menuiserie
  • Structures
    • plan, rectangulaire horizontal
    • élévation, droit
    • travée, 3, juxtaposé
    • battant, 1
  • Matériaux
    • marbre veiné, beige taillé, poli, mouluré, décor en bas-relief, décor dans la masse
    • fer, forgé, peint, monochrome, doré
    • bois, en plusieurs éléments taillé, petit cadre élégi
  • Précision dimensions

    Mesures du confessionnal : h = 221 ; la = 293 ; pr = 122.

  • Précision représentations

    La corniche du meuble est ornée d'une frise de triangles de deux tailles, en alternance, qui est peut-être la stylisation d'une frise de rais-de-cœur ou de feuilles d'eau. Une grande croix rayonnante occupe le battant de la porte centrale. Une étoile obture en partie le petit jour ménagé dans chaque loge de pénitent.

  • État de conservation
    • altération biologique de la matière
  • Précision état de conservation

    L'humidité de l'édifice provoque l'altération des éléments en bois. Le revêtement de la loge centrale est atteint de moisissures. Le siège du confesseur est en mauvais état.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Le décor et les inscriptions peintes sur le mur auquel s'adosse le confessionnal sont en lien étroit avec l'usage de ce mobilier. L'image de droite se rapporte au fils prodigue repentant et pardonné, celle du centre rappelle que le Bon Pasteur ramène la brebis égarée et procure le meilleur à son troupeau, enfin celle de gauche - la Samaritaine - souligne que le Christ est venu racheter la faute originelle et donner la vie éternelle.

Documents d'archives

  • AD Aisne. Série R ; 15 R 1987. Dommages de guerre de la société coopérative de reconstruction des églises du diocèse de Soissons (Première Guerre mondiale).

    AD Aisne : 15R1987
    Projet de liquidation au compte de la commune de Bichancourt.

Documents figurés

  • Église de Bichancourt (Aisne). - Fresques et vitraux, par L. Mazetier, photographie, par Chevojon, [vers 1932]. In : La Construction moderne, vol. 47, n° 35, 29 mai 1932, p. 578.

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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Édifice
Ancienne église paroissiale Saint-Martin de Bichancourt

Ancienne église paroissiale Saint-Martin de Bichancourt

Commune : Bichancourt
Adresse : rue, de l'Église, rue du Calvaire