Dossier de présentation du mobilier IM60001764 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Le mobilier de l'église Saint-Nicolas et Notre-Dame, Église paroissiale Saint-Nicolas et Notre-Dame
Auteur
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  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Parties constituantes non étudiées
    statue, chemin de croix, tableau, fonts baptismaux, seau à eau bénite, tabouret de chantre, lampe de sanctuaire, fauteuil de célébrant, croix, harmonium, clôture, autel, clochette d'autel, chandelier d'autel, confessionnal, châsse, bras-reliquaire, bannière de procession, clôture de chapelle, chaire à prêcher, chaise prie-Dieu, tabernacle, gradin d'autel, exposition, retable, croix de procession, stalle, croix d'autel, lambris de demi-revêtement, console, reliquaire, lanterne de procession, éteignoir, bâton de bedeau, épée, médaille de dévotion, étole, chasuble, chape, vase, bougeoir, baiser de paix, navette à encens, clochette d'autel, encensoir, plat à quêter, chasublier, ciboire, patène, calice, bassin à burettes, burettes, voile de calice, verrière, banc

Les éléments du mobilier les plus anciens toujours conservés sont des statues du XVIe siècle, probablement contemporaines des gros chantiers d’agrandissement que connaît l’édifice à cette période. Ce corpus comprend des éléments protégés au titre des Monuments historiques : une statue de sainte Catherine en bois (PM60003945), un saint Roch en pierre (PM60004938) et un cortège d’apôtres avec une Vierge de Pitié en bois (PM60003943) qui devait orner le retable de l’autel central aujourd’hui disparu.

Une nouvelle période d’ameublement s’ouvre au XVIIe siècle reflétant certainement la prospérité du prieuré et de l’abbaye de Breteuil dont il dépendait. Plusieurs objets de cette époque sont conservés : la statue de saint Éloi (inscrite MH, PM60003944), un tableau représentant la Remise du rosaire à saint Simon Stock et sainte Thérèse d’Avila (inscrit MH, PM60004939) et le Christ en croix sur la poutre de gloire entre la nef et le transept. La chaire à prêcher (dont il reste la cuve dans la chapelle de la Madeleine) et les stalles du chœur, bien qu’elles aient été remaniées plus tard, pourraient avoir intégré le mobilier à l’époque moderne (petits rouleaux entre les assises, petit agneau, profils à facettes des rebords).

Après la Révolution, une partie du mobilier est reconstitué, à commencer par l’orfèvrerie : deux coupelles de fabrique portent la date de 1825 et un baiser de paix celle de 1815. D’après leur poinçon de titre, un ciboire, signé par l’orfèvre Lesot de la Panneterie, et un calice ont été réalisés entre 1798 et 1809. Plusieurs statues en bois semblent dater de cette période comme celle de saint Jean-Baptiste dans l’entrée occidentale, ou de l’Immaculée Conception dans la chapelle Notre-Dame.

La grande majorité des objets toujours conservés est acquise dans la seconde moitié du XIXe siècle. La chapelle de Notre-Dame avec son autel et ses lambris latéraux est aménagée à cette période, peut-être avec des éléments de décor sculpté en bois (bouquets, têtes d’angelots) qui se rattachaient à un autel plus ancien. Dans les documents de la série O conservés aux Archives départementales de l’Oise, le maire dénonce en 1858 dans une lettre au préfet les "travaux de luxe" initiés par la fabrique pour l’aménagement de cette chapelle. Deux consoles de ce fastueux ensemble sont inscrites au titre des Monuments historiques (PM60003942).

Les tableaux qui couvrent les murs de l’édifice datent principalement du XIXe siècle : Repas à Emmaüs selon un modèle du Titien (don en 1880), la Descente de Croix et le Chemin de croix sont des dons effectuéss entre 1820 et 1845 (inventaire de 1905) ou encore les ensembles de tableaux accrochés dans la nef retraçant certaines scènes de la vie du Christ et de la Vierge.

De nombreux éléments de style néo-gothique enrichissent l’église à cette période : corpus de statues en plâtre polychrome sous des dais architecturés dans le transept, confessionnal, chapelle (plateau, burettes, calice, patène) de l’orfèvre parisien Marie Thierry.

L’ensemble des verrières est renouvelé à la limite des XIXe et XXe siècles. Celles de la nef et de la chapelle de la Madeleine sont commandées à Bazin-Latteux dès 1873. Le maître-verrier Bulteau-Goulet à Noyon restaure certains vitraux de la chapelle Notre-Dame et réalise celui représentant la Visite des pestiférés de Bonneuil par l’évêque de Beauvais (inscrit MH, PM60003947) vers 1904 tandis que la verrière figurant saint Roch dans le chœur central est confiée à Louis Koch. Enfin, René Houille signe en 1911 deux vitraux dans le transept sud dont la Vie de Jeanne d’Arc, inscrit MH (PM60003620).

Comme dans toutes les églises, la nouvelle liturgie définie au cours du Concile de Vatican II (1962-1965) a modifié certains aménagements. C’est certainement à cette période que le maître-autel a été démonté, et un nouvel autel créé, par monsieur Denis menuisier du village. Il a alors été placé au centre du chœur. Un second est également disposé entre la nef et le transept. La chaire à prêcher qui, d'après une carte postale de l'intérieur de l'église se trouvait contre un pilier entre la nef et le transept, est démontée et seule sa cuve, installée dans la chapelle de la Madeleine, est conservée.

  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Froc-Robert
      Froc-Robert

      Fabricant de statues à Paris dans la seconde moitié du XIXe siècle.

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      fabricant de statues signature
    • Auteur :
      Richard J.
      Richard J.

      Facteur d'harmoniums établi à Etrépagny dans l'Eure et actif à la limite des XIXe et XXe siècles.

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      facteur d'orgues signature
    • Auteur :
      Le Roux Pierre
      Le Roux Pierre

      Fabricant d'ornements d'église et orfèvre, installé 94 rue de Rennes à Paris de 1887 à 1912.

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      orfèvre signature
    • Auteur :
      Lesot de La Panneterie Alexandre André Camille
      Lesot de La Panneterie Alexandre André Camille

      Orfèvre parisien domicilié au 6 de la rue Montmartre. Son poinçon est insculpé en 1798.

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    • Auteur :
      Thiery Marie (fils)
      Thiery Marie (fils)

      Orfèvre parisien, fils de l'orfèvre Alexandre-Étienne-François Thiéry, qui fonde la maison. Son poinçon est insculpé le 20 janvier 1853. Il est alors installé 12 rue Sainte-Marguerite à Paris. Dans les années 1860, il est installé 72 rue Bonaparte. Il décède le 16 décembre 1884, 6 rue du Vieux-Colombier. Son poinçon est biffé le 24 juin 1885. L'orthographe de son nom, tel qu'il figure sur son acte de décès et dans les annuaires professionnels, est bien Marie-Alexandre Thiéry.

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      orfèvre signature
    • Auteur :
      Bulteau ou Bulteau-Goulet Marc
      Bulteau ou Bulteau-Goulet Marc

      Marc-Joseph Bulteau est né à Wazemmes (Nord) le 15 avril 1858. Il est le fils de Hippolyte Bulteau (1828-1895), d'abord installé à Wazemmes, puis, vers 1868, avenue de Laon à Reims, et qualifié selon les sources de sculpteur pour édifices religieux, d'architecte et de peintre-verrier.

      Marc Bulteau épouse à Reims, le 15 février 1879, Marie-Zélie Goulet. Son acte de mariage le présente comme peintre sur verre, activité qu'il poursuit jusqu'à son départ de Reims. Peu après (aux alentours de 1882), le couple s'installe à Noyon où vont naître plusieurs enfants. Marc Bulteau apparaît alors dans les actes d’état civil comme "peintre en bâtiment", puis comme entrepreneur de peinture.

      Il semble avoir repris son activité de peintre-verrier à Noyon (boulevard Saint-Éloi) vers 1890, d'abord associé à un dénommé Paul Cava, qui n'est plus mentionné vers 1895. À cette date, les publicités publiées dans différentes revues prêtent à son atelier la réalisation de vitraux pour églises et appartements, de "décorations polychromiques" sur faïence fine et lave, de chemins de croix vitrifiés sur faïence et de mobilier d'église. En ce qui concerne la région Hauts-de-France, les verrières qui portent sa signature ont été réalisées entre 1890 et 1905. Actuellement, rien n'est connu sur ce verrier après cette date, si ce n'est qu'il est encore présent à Noyon en 1906 (recensement), mais qu'il est décédé avant janvier 1915 (acte de mariage d'une de ses filles).

      Il faut donc veiller à ne pas le confondre avec son père Hippolyte Bulteau, mort à Reims le 29 juin 1895, également connu sous le nom de Bulteau-Jupin, puis, dès la fin de 1881, de Bulteau-Durand - du nom de ses deux épouses successives - et dont l'important atelier a aussi produit des verrières et du mobilier religieux.

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      peintre-verrier signature
    • Auteur :
      Koch Louis
      Koch Louis

      Peintre-verrier actif à Beauvais entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle.

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    • Auteur :
      Houille René
      Houille René

      Peintre-verrier actif à Beauvais dans le premier quart du XXe siècle.

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    • Auteur :
      Bazin-Latteux (1846 - 1906)
      Bazin-Latteux

      Atelier et fabrique de verrières peintes.

      Le négociant et philanthrope Gabriel-Boniface Bazin (1791-1862), entrepreneur et agronome, propriétaire d'un domaine et château au Mesnil-Saint-Firmin (Oise), y a créé une ferme-école, une maison d'enfants, une briqueterie, une distillerie. Il fonde en 1846 dans sa commune du Mesnil-Saint-Firmin (Oise) une fabrique de verrières peintes dont la direction est confiée à Jules Leclerc et à ses fils Charles Bazin et Julien-Stéphane Bazin. Après la mort du fondateur, les frères s'associent à leur cousin Ludovic Latteux (société Bazin et Latteux). Après quelques années, et le retrait de Charles, Ludovic Latteux s'associe à son cousin Léon Gros en 1876 ; il se retire en 1877 ce qui amène à la direction Stéphane Bazin et Léon Gros avec un nouveau changement de nom (1877-1878). Ludovic Latteux revient à la direction en 1878, ce qui provoque un nouveau changement de raison sociale. Finalement en 1882 Ludovic Latteux devient le seul dirigeant après le décès de Julien-Stéphane Bazin. Il restera à la tête de l'entreprise de vitraux, dont la production est très prolifique, et qui fermera en 1906.

      D'après Le Vitrail en Picardie et dans le Nord de la France aux XIXe et XXe siècles. Actes du colloque d'Amiens (25 mars 1994). Dir. Nadine-Josette CHALINE. Amiens : Encrage, 1995, pp. 34-35.

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      peintre-verrier signature
Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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Édifice
Église paroissiale Saint-Nicolas et Notre-Dame

Église paroissiale Saint-Nicolas et Notre-Dame

Commune : Bonneuil-les-Eaux
Adresse : rue de l'Église