Dossier de présentation du mobilier IM60001765 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Pierre, Église paroissiale Saint-Pierre
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Parties constituantes non étudiées
    mécanisme d'horloge, cloche, banc, statue, chemin de croix, console, brancard funéraire, banc d'oeuvre, orgue, verrière, fonts baptismaux, bénitier, confessionnal, chaire à prêcher, monument aux morts, croix, meuble de sacristie, croix d'autel, autel, gradin d'autel, tabernacle, chandelier d'église, stalle, harmonium, pupitre protestant, fauteuil de célébrant, tabouret de chantre, tableau d'autel, retable, groupe sculpté, tronc, brancard de procession, cuve, crèche de Noël, ostensoir, boîte d'ostensoir, seau à eau bénite, pupitre, porte-encensoir, navette à encens, encensoir, croix de procession, tableau, vase d'autel, vase décoratif, table, escabeau à marches, calice, patène, boîte de chapelle, baiser de paix, couronne de statue, bassin à burettes, burettes, clochette d'autel, plat à quêter, ampoule aux saintes huiles, ampoule à saint chrême, boîte, pyxide, ciboire, chasuble, étole, manipule, pavillon de ciboire, bourse de corporal

Les fonts baptismaux datés du XVe siècle (classés MH) sont les éléments mobiliers les plus anciens, peut-être les derniers témoignages de l’édifice précédent. Les statues monumentales en pierre conservées dans le chœur datent du XVIe siècle. Celles qui figurent saint Pierre et saint Paul ont pu enrichir l’édifice lors de sa reconstruction dans la première moitié du XVIe siècle. D’après Louis Graves (Précis Statistique, 1843) les autres (saint Caprais, La Trinité, une Vierge à l’Enfant) proviendraient de l’ancienne chapelle du hameau de Saint-Sauveur.

Une importante période de reconstitution du mobilier s’ouvre après la Révolution. Des éléments de la fin du XVIIIe siècle sont réemployés dans la fabrication de ces nouveaux meubles comme pour la chaire à prêcher reconstruite en 1835 en réutilisant la statue de l’ange sonnant la trompette, des sculptures rapportées, la dorsale. Certains éléments du maître-autel et de son retable installés en 1834 semblent également se rattacher à la seconde moitié du XVIIIe siècle (gradins, gloire, panneau à l’arrière du tabernacle). C’est également en 1835 que les statues du sanctuaire sont restaurées et repeintes (Le Patrimoine religieux d’Esquennoy, bulletin n°5, 2009). Une nouvelle cloche est fondue par monsieur Cavillier à Amiens en 1851 (AD Oise, série O). De nouveaux bancs sont commandés en 1864 (AD Oise, série O). L’un d’eux est toujours visible à la tribune de l’église.

Une seconde campagne d’ameublement a lieu dans le dernier tiers du XIXe siècle. Les deux chapelles de la nef sont créées. La première est financée par la famille Sellier-Delaforge en 1874 en commémoration de l’ouverture de leur tissage, la seconde par la fabrique entre 1881 et 1883. Un mobilier important les enrichit : maître-autel en plâtre de style néo-gothique, statues en plâtre de la Vierge et de Joseph, vitraux commandés à l’atelier Bazin-Latteux au Mesnil-Saint-Firmin (Oise). Les statues en plâtre polychrome encore conservées (Vierge de Lourdes, anges céroféraires, Sacré-Cœur du Christ) proviennent d’importantes fabriques de l’époque : Delahaye à Amiens, Lance à Toulouse ou Robert Froc à Paris. La statue du Sacré-Cœur a été donnée par l’abbé Boitel en 1876. Les stalles ont été acquises par la fabrique en 1880. Les statues de Notre-Dame de Lourdes et de saint Antoine de Padoue sont bénies en 1897 d’après le Bulletin religieux d’octobre 1897.   

Au début du XXe siècle, des verrières en grisaille sont commandées à l’atelier Latteux-Bazin dans le chœur tandis que le peintre-verrier Houille à Beauvais signe les vitraux de La Trinité et saint Pierre ainsi que ceux de sainte Monique et de sainte Irène dans la nef. Celui qui figure cette dernière est commandé en 1925 par Ludovic Seillier après le décès de sa fille de 8 ans (Cappronnier, 2016). Dans le sanctuaire, la verrière représentant La Trinité est offerte par Henri Despréaux de Saint-Sauveur et sa femme Jeanne le Boucq de Ternas. Les saints patrons des donateurs, saint Henri et sainte Jeanne de Chantal sont représentés de part et d’autre de La Trinité. En 1904 le Chemin de croix conçu par la maison Beau à Paris est acquis grâce à un don de madame Brenot née Despréaux de Saint-Sauveur. Après la Première Guerre mondiale, un monument aux paroissiens morts pendant le conflit est installé dans la nef. Il est surmonté d’une Pietà et accompagné d’une statue de Jeanne d’Arc. Certaines verrières du chœur sont déposées vers 1925 et restaurées par Houille. Elles sont reposées après les destructions de la Seconde Guerre mondiale.  

Après le concile de Vatican II (1962-1965) quelques éléments enrichissent le mobilier. Un nouvel autel est fabriqué en prenant pour base une partie de l’ancienne clôture de chœur en fer forgé. En 1964, le maître-verrier Pasquier dessine le vitrail de saint Maurice, financé par l’épouse de Maurice Delannoy en mémoire de son époux décédé en 1949.

  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Bazin-Latteux (1846 - 1906)
      Bazin-Latteux

      Atelier et fabrique de verrières peintes.

      Le négociant et philanthrope Gabriel-Boniface Bazin (1791-1862), entrepreneur et agronome, propriétaire d'un domaine et château au Mesnil-Saint-Firmin (Oise), y a créé une ferme-école, une maison d'enfants, une briqueterie, une distillerie. Il fonde en 1846 dans sa commune du Mesnil-Saint-Firmin (Oise) une fabrique de verrières peintes dont la direction est confiée au peintre Jules Leclerc et à ses fils Charles Bazin et Julien-Stéphane Bazin. Après la mort du fondateur, les frères s'associent à leur cousin Ludovic Latteux (société Bazin et Latteux). Après quelques années, et le retrait de Charles, Ludovic Latteux s'associe à son cousin Léon Gros en 1876 ; il se retire en 1877 ce qui amène à la direction Stéphane Bazin et Léon Gros avec un nouveau changement de nom (1877-1878). Ludovic Latteux revient à la direction en 1878, ce qui provoque un nouveau changement de raison sociale. Finalement en 1882 Ludovic Latteux devient le seul dirigeant après le décès de Julien-Stéphane Bazin. Il restera à la tête de l'entreprise de vitraux, dont la production est très prolifique, et qui fermera en 1906.

      D'après Le Vitrail en Picardie et dans le Nord de la France aux XIXe et XXe siècles. Actes du colloque d'Amiens (25 mars 1994). Dir. Nadine-Josette CHALINE. Amiens : Encrage, 1995, pp. 34-35.

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      peintre-verrier signature
    • Auteur :
      Renard horloger et mécanicien (1839 - 1898)
      Renard horloger et mécanicien

      L'horloger Siméon-Auguste Renard (1812-1888) fonde son entreprise à Ferrières, dans l'Oise, en 1839. Il aurait acheté ce qu'il restait de la maison Vérité vers 1885. Son neveu, Louis-Camille Renard, en prend la suite jusqu'à la vente de son entreprise en 1898 à Marie et Louis Joly. L'entreprise prend le nom de Huchez-Joly en 1930.

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      horloger attribution par source
    • Auteur :
      Houille René
      Houille René

      Peintre-verrier actif à Beauvais dans le premier quart du XXe siècle.

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    • Auteur :
      Debain
      Debain

      Marque d'harmoniums. Vers la fin du XIXe siècle, cette maison est rachetée par la famille Rodolphe et forme ainsi la marque "Rodolphe fils & Debain".

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      facteur d'harmonium signature
    • Auteur :
      Froc-Robert
      Froc-Robert

      Fabricant de statues à Paris dans la seconde moitié du XIXe siècle.

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    • Auteur :
      Lance
      Lance

      Fabricant de statues religieuses à Toulouse à la limite des XIXe et XXe siècles. Il est domicilié au n°5 de la rue Matabiau.

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    • Auteur :
      Delahaye Emile
      Delahaye Emile

      Statuaire. Né à Amiens en 1868, domicilié 3 rue Constantine (recensement de 1911). Fabricant de statues et d'ornements religieux amiénois de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

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    • Auteur :
      Biais Aîné et Cie (1872 - )
      Biais Aîné et Cie

      La maison Biais, fondée en 1782, adopté la raison sociale "Biais aîné et Cie" approximativement entre 1889 et 1905. Elle est alors implantée au 74 rue Bonaparte à Paris.

      Maison d'orfèvrerie où sont associés le père (Biais Aîné) et ses fils, d'où la mention Biais frères, Biais Aîné et fils ou Biais frères et fils. Il semblerait que Biais Aîné ou un de ses fils se nomme Théodore.

      Pour la Maison d'orfèvrerie BIAIS et RONDELET située place Saint Sulpice - rue Bonaparte, 74 à Paris : association des orfèvres Théodore Biais et Jean-Marie Rondelet. En lien avec la maison Biais Aîné et Cie car partage de la même adresse.

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    • Auteur :
      Trioullier Frères (1863 - 1899)
      Trioullier Frères

      Orfèvres parisiens dont le poinçon est insculpé le 10 octobre 1863. Leur activité cesse en 1899.

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    • Auteur :
      Garnier Jean-Baptiste
      Garnier Jean-Baptiste

      Orfèvre parisien domicilié au n°9 de la Place Dauphine et dont le poinçon est insculpé le 23 juillet 1889.

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    • Auteur :
      Cavillier Nicolas
      Cavillier Nicolas

      Fondeur de cloches attesté à Amiens au milieu du 19e siècle. Appartient à la dynastie de fondeurs établie également à Carrépuis (Somme) et à Solente (Oise).

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      fondeur de cloches attribution par source
    • Auteur :
      Pasquier Pierre
      Pasquier Pierre

      Peintre-verrier amiénois actif dans le second tiers du XXe siècle.

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    • Auteur :
      Beau
      Beau

      Statuaire à Paris actif à la limite des XIXe et XXe siècles.

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      fabricant de statues signature

Documents d'archives

  • AD Oise. Série V ; sous-série 1 V: 1 V 542. Esquennoy. Inventaire du mobilier de l'église, 1904.

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 4254. Esquennoy. Église (1822-1908).

Périodiques

  • CAPPRONNIER, Rose-Anne. Les journées du patrimoine, 2015. Bulletin de la société historique de Breteuil, 2016, n°21.

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Breteuil, arrondissement de Clermont (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1843.

    pp. 67-70.
  • ÉVRARD, Nicole, ÉVRARD, Jean-Marc. Le patrimoine religieux d'Esquennoy. Esquennoy : Patrimoine d'hier et d'aujourd'hui, 2009, n°5.

Annexes

  • Liste du mobilier de l'église Saint-Pierre d'Esquennoy
Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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Édifice
Église paroissiale Saint-Pierre

Église paroissiale Saint-Pierre

Commune : Esquennoy
Adresse : rue Saint-Pierre