Dossier d’œuvre architecture IA62001408 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, patrimoine Art Déco d'Arras
  • patrimoine de la Reconstruction
ancien hôtel de la Basecque, devenu pensionnat Jeanne-d'Arc
Œuvre recensée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté urbaine d'Arras
  • Commune Arras
  • Adresse 12 rue Emile-Legrelle
  • Cadastre 2008 AB 941
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    hôtel de la Basecque
  • Destinations
    hôtel, pensionnat

Cet hôtel particulier est construit sur l'initiative d'Albert-Marie-Josephe-Imbert, comte de la Basecque. Il y vit avec sa famille jusqu'à la Révolution où l'hôtel est vendu comme bien national, puis racheté par le fils du propriétaire Albert-François-Marie-Imbert, qui le loue au préfet pour le logement de l'évêque d'Arras Monseigneur de la Tour d'Auvergne.

Puis, l'hôtel est acheté par la famille Le Caron de Canettemont en 1825 ; elle y demeure jusqu'en 1901. Au 20e siècle, le bâtiment est successivement occupé par deux banques.

Racheté en 1973 par la Société Immobilière artésienne, l'hôtel sert ensuite à l'institution Jeanne d'Arc (pensionnat) qui ferme ses portes en 2006.

Ses façades et toitures firent l'objet d'un arrêté de protection le 3 mars 1976. La structure et l'organisation de l'hôtel n'ont pas été modifiées depuis le 18e siècle. Seul le portail donnant sur la rue des Portes-Cochères est remplacé au 20e siècle ; un plan du 19e siècle témoigne d'un ancien portail en bois de style classique.

Cet hôtel particulier, édifié autour d'une cour, présente un plan carré. Il s'étend sur une parcelle attenant à la rue Emile-Legrelle où se situe son entrée principale et à la rue des Portes-Cochères où se situe son entrée secondaire. L'édifice comprend un corps de logis principal constitué par le bâtiment de droite et des communs situés sur la partie gauche de l'ensemble. Cet hôtel de style classique est construit en pierre de taille de calcaire local blanc sur un soubassement en grès gris. Les façades sur rues et sur cour sont rythmées verticalement par les grandes baies. L'accès se fait par une porte cochère donnant sur la cour carrée de l'hôtel ; elle est constituée de pilastres à pierres de refends tout comme les angles de l'édifice ; le couvrement est cintré, orné en son centre d'un médaillon. La grille de la porte est le seul élément qui se détache de l'ensemble classique. Ornée d'une frise grecque et de quatre médaillons géométriques, elle est caractéristique de la ferronnerie de style Art déco.

  • Murs
    • pierre
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de comble, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
  • Statut de la propriété
    propriété d'une association
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1976/03/03
  • Précisions sur la protection

    Façades et toitures (cad. DU 467) : classement par arrêté du 3 mars 1976.

  • Référence MH

Le classement au titre des Monuments Historiques met l'accent sur la représentativité de cet hôtel particulier dont l'architecture classique est caractéristique des constructions du 18e siècle. A Arras, où le classicisme imprégna fortement l'architecture de la ville, il constitue un témoignage rare, dans cette typologie d'édifice, (de nombreux hôtels particuliers ayant été détruits) de ce style architectural. La porte cochère, issue des réparations apportées à l'hôtel après la Première Guerre mondiale, est empreinte d'Art déco et mériterait une procédure de classement au même titre que le reste de l'édifice. La protection permettrait ainsi de mettre en avant l'habile association de deux styles architecturaux qui ont marqué leur siècle.

Bibliographie

  • NOLIBOS, Alain. "Un petit faubourg Saint-Germain" à Arras au XVIIIe siècle. In Mémoire de l'Académie des Sciences, lettres et Arts d'Arras, conférence donnée à Arras le 18 janvier 2007. Arras : Académie d'Arras.

    p. 221
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général