Dossier d’œuvre architecture IA60001601 | Réalisé par
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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  • patrimoine industriel, arrondissement de Beauvais
Ancien hôtel de voyageurs, dit Hôtel de l'Epée, puis usine de bonneterie Boileau, devenue logement
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de la Picardie Verte - Marseille-en-Beauvaisis
  • Hydrographies le Petit-Thérain
  • Commune Marseille-en-Beauvaisis
  • Adresse 68, 70 rue du Maréchal-Leclerc
  • Cadastre 1985 AB 102, 105
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs, usine de bonneterie
  • Appellations
    Hôtel de l'Epée, usine de bonneterie Boileau
  • Destinations
    hôtel de voyageurs, usine de bonneterie, demeure
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, magasin industriel, entrepôt industriel, bureau, logement patronal

En 1818, Jean-Baptiste Boileau, directeur de la filature de laine de Beaupré, installée dans une partie des bâtiments de l'ancienne abbaye cistercienne, crée à Marseille-en-Beauvaisis un premier atelier de bonneterie dans une simple maison de la rue du Chauffour. Cet établissement, fonctionnant au début avec une dizaine de métiers, constitue la seule unité d'importance du canton dans cette branche industrielle, organisée partout ailleurs en petites structures à domicile. L'entreprise, poursuivie par ses fils, se développe rapidement et bénéficie d'une solide réputation qui tient à la qualité de sa production, orientée vers des produits de choix, en laine et à mailles fines, dits à façon anglaise. En 1867, elle est transférée dans les bâtiments plus vastes de l'ancien hôtel de l'Epée, situé en bordure de la route nationale. Mentionné au 17e siècle sous le nom d'hôtel de l'Epée d'Or, ce bâtiment est visiblement reconstruit dans la seconde moitié du 18e siècle. On le connaît à l'époque sous le nom d'hôtel de l'Epée royale. En 1779, il est décrit comme étant couvert de tuiles, avec à l'arrière, les granges, les écuries et un colombier. En dépendent également un jardin et sur le bord du Thérain, un herbage planté d´arbres fruitiers dans lequel se trouvait une petite pièce d´eau.

En 1888, Théodore Boileau, petit-fils du fondateur, prend la tête de l'entreprise qu'il dirigera jusqu'à sa mort en juillet 1931.

Après la Première Guerre mondiale, alors que le secteur de la bonneterie connaît des difficultés économiques importantes entraînant la disparition de nombreux ateliers, l'entreprise Boileau continue son ascension. En 1925, les ateliers de production sont agrandis par l'annexion de la ferme voisine de la rue du Moulin. Finalement, en 1970, l'industriel décide de regrouper son unité de production et sa maison de négoce à Paris. L'usine de Marseille-en-Beauvaisis est fermée et ne reçoit plus d'affectation. Depuis quelques années, une partie des bâtiments a été convertie en logements. Aujourd'hui, l'entreprise Boileau existe toujours à Paris et met son expérience et son savoir faire au service de l'industrie de luxe.

En 1836, l'usine fonctionne avec une quinzaine de métiers pour la confection de bas à l'anglaise, en laine et en coton. En 1888, quarante métiers circulaires remplacent les vieux métiers français, ou métiers droits. En 1900, une machine à vapeur Gautreau de Dourdan (Yvelines) est installée sur le site. En 1890, l´usine emploie 170 personnes, dont un tiers à domicile. Vers 1930, le personnel travaillant pour l'entreprise dépasse 200 personnes. 132 ouvriers en septembre 1939, 100 ouvriers en octobre 1940. Au moment de la fermeture en 1970, les ateliers ne fonctionnent plus qu'avec une quarantaine d'ouvriers.

L'usine de bonneterie Boileau est installée en plein centre ville de Marseille-en-Beauvaisis, en limite de la route nationale et bordée à l'ouest par le cours du Petit-Thérain. A l'est, le bâtiment sur rue, correspondant à l'ancien hôtel de voyageurs qui, après l'extension, devait accueillir les bureaux et le logement patronal, s'inscrit dans l'alignement des immeubles contigus de la rue. Sa façade, à un étage carré, est ouverte à gauche d'une entrée sous porche, qui réservée à l'entrée du personnel. Elle développe un ensemble de dix travées couronnées dans la partie centrale d'un fronton triangulaire percé d'un occulus, suivant une typologie architecturale répandue dans cette région du département de l'Oise. La couverture est en ardoise et adopte une structure à longs pans et à pignons découverts. A l'arrière de ce bâtiment, les ateliers, reprenant les dispositions de l'ancienne ferme, se développent en retour de la limite nord, le long de la parcelle, ainsi qu'au sud, vers la rue du Moulin qui procure un second accès au site. Ces ateliers, à un étage carré, sont également en brique et couverts d'une toiture à longs pans et pignons couverts. Les entrepôts et magasins suivent les mêmes dispositions architecturales, à l'exception de la toiture d'un magasin formant retour à l'ouest, refaite en tuile mécanique.

  • Murs
    • brique
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
    • pignon couvert
  • Énergies
    • énergie électrique achetée
  • Typologies
    sans objet
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Visite refusée.

Documents d'archives

  • AD Oise. Série M ; Mp 3703/2. Statistique industrielle de 1848.

  • AD Oise. Série J ; 4 Jp 2. Fonds Altette. Monographie communale de Marseille-en-Beauvaisis, [s.d.] [ca. 1935].

  • AD Oise. Série S ; 7 Sp 283. Cours d'eau et usines.

    Marseille-en Beauvaisis (1819-1849).
  • AD Oise. Série S ; 7 Sp 284. Cours d'eau et usines.

    Marseille-en-Beauvaisis.
  • AD Oise. Série W ; 2 W 6557. Rencensement des entreprises industrielles agricoles, minières et forestières. 1940-1941.

Bibliographie

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Marseille, arrondissement de Beauvais (Oise). In Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1833.

    p. 98-99
Date d'enquête 2002 ; Date(s) de rédaction 2003
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournier Bertrand
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