Dossier d’œuvre architecture IA60001617 | Réalisé par
Fournier Bertrand (Rédacteur)
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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Dufournier Benoît (Enquêteur)
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

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  • patrimoine industriel, arrondissement de Beauvais
Ancien moulin à foulon et à blé, devenu filature et tissage de laine Bollé et Letellier, puis Communeau, puis Lainé, dite Manufacture Française de Tapis et Couvertures (MFTC)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Département de l'Oise

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération du Beauvaisis - Marseille-en-Beauvaisis
  • Hydrographies le Thérain
  • Commune Herchies
  • Lieu-dit quartier de l' Usine
  • Adresse Chemin-Latéral
  • Cadastre 1985 B5 870, 1039, 1027, 1040, 1041
  • Dénominations
    filature, tissage
  • Précision dénomination
    filature de laine, tissage de laine
  • Appellations
    Manufacture Française de Tapis et Couvertures
  • Destinations
    moulin à foulon, moulin à blé, filature, tissage
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, logement patronal, bureau, voie ferrée

Au début du 19e siècle, Bollé et Letellier fondent une première filature dans un ancien moulin à blé. Ils développent cette entreprise entre 1830 et 1875. Ils construisent les grands ateliers (détruits), complété en 1874 par le logement patronal qui porte leur initiales et d'une conciergerie qui porte la date de 1874. Puis, Joseph Communeau reprend l'affaire à son compte avec Driard, avec qui il crée la société J. Communeau & Driard, suivant l'acte en date du 3 septembre 1875. En 1890, Joseph Communeau s'adjoint ses fils, qui assureront le développement important de l'entreprise. Au début du 20e siècle, Georges Communeau, fils de Joseph, sollicite le cabinet Eiffel, pour établir les plans d'un nouveau tissage. Cet édifice sera construit, à l'emplacement actuel du magasin de l'entreprise d'électricité générale Thébault. Après la Première Guerre mondiale, Marcel Communeau, qui a pris la succession de son père, fait édifier les grands ateliers de fabrication en sheds. Dans ces nouveaux bâtiments sont installés la filature et le tissage, comprenant soixante-dix métiers. En 1929, Les établissements Communeau sont repris, par la Manufacture Française de Tapis et Couvertures (MFTC) de Beauvais. Désormais, l'usine d'Herchies tisse les couvertures, dont les finitions sont assurées par l'unité de Beauvais. Malgré les difficultés qui apparaissent en 1962, la MFTC se maintient jusqu'en 1970. A cette date, elle est rachetée par le groupe Boussac et Agache-Willot qui met fin à l'activité textile l'année suivante. Entre 1971 et 1975, le site est repris par la société Le Chimiste, spécialisée dans la fabrication d''extincteurs. Abandonnée à partir de 1976, l'usine est divisée en plusieurs lots, permettant à de nouveaux industriels de réinvestir les bâtiments, entre 1985 et 1988. Au cours de cette période, les parties les plus anciennes sont entièrement démolies pour laisser place à de nouvelles constructions.

Vers 1830 : établissement d'une pompe à feu. En 1867, l'usine fonctionne avec une machine à vapeur couplée à une roue hydraulique par dessous. Ce dispositif combinant roue hydraulique et machine à vapeur est renouvelé en 1894. En 1920, l'usine possède une machine à vapeur semi-fixe de 200 ch. Après 1922, l'énergie électrique est installée sur secteur. A cette époque, la filature comprend 6 cardeuses et autant de renvideurs. Le tissage est quant à lui équipé de 70 métiers à tisser dont plusieurs Jacquard. En 1956, ces métiers sont remplacés par les métiers Dewatex, mis au point par l'Amiénois Raymond Dewas, inventeur du métier à tisser sans navette.

En 1834, l'usine emploie 17 personnes. Vers 1875, l'usine emploie 60 personnes. En 1902 : 107 ouvriers. En 1925, on dénombre environ 250 salariés. Leur nombre augmente considérablement vers 1939, où l'usine compte près de 500 salariés. Mais en 1962, alors que l'usine connaît des difficultés économiques importantes, plus de 100 salariés sont licenciés. En 1978, seuls 48 ouvriers travaillent encore sur le site d'Herchies.

L'usine se développe à l'ouest de la commune, entre la rivière du Thérain au nord et la ligne de chemin de fer au sud. Les bâtiments qui devaient former l'ensemble le plus intéressant a entièrement été démoli et a laissé place à de simples ateliers en charpente métallique et tôles nervurée. Les ateliers en shed se développent à l'est du site, sur une surface couverte de 6000 mètres carrés. Les quinze travées en sheds, orientées vers le nord, sont en grande partie recouvertes d'un bardage métallique en tôle nervurée. Seules les quatre dernières travées au nord-ouest ont conservé leur élévation originelle en parpaings de béton rythmée par des jambages harpés en brique. Une corniche rampante joue de l'alternance de briques orangées et silico-calcaire blanc. A l'intérieur, les charpentes sont en béton armé apparent, supportant une toiture en tuile mécanique et verre, remplacée par endroit par des matériaux synthétiques translucides pour la partie ajourée du shed et des tôles nervurée. La conciergerie est en brique et pierre de taille harpée aux angles, couvert d'une toit en ardoise. Le logement patronal est construit en brique à un étage carré et un étage de comble, couvert en ardoise d'un toit à croupes brisées. Ses cheminées portent les initiales B L en fer forgé d'ancrage (Bollé Letellier), tandis que la conciergerie porte la date de 1874. En bordure de rivière, une roue hydraulique verticale par dessous a été réinstallée à l'emplacement primitif présumé.

  • Murs
    • brique
    • béton
    • parpaing de béton
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique, tôle nervurée, verre en couverture, matériau synthétique en couverture
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • charpente en béton armé apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • shed
    • pignon couvert
    • croupe brisée
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • produite sur place
    • roue hydraulique verticale
  • Techniques
    • sculpture
    • ferronnerie
  • Précision représentations

    Sujet : 1874, support : pierre de porte de la conciergerie ; sujet B L, support : cheminée du logement patronal.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Visite refusée. En 1978, l'Ecomusée des Pays de l'Oise a réalisé un reportage photographique complet, avant la destruction des parties anciennes. En cours de reclassement aux Archives départementales de l'Oise, ce fonds n'a pas pu être consulté.

Documents d'archives

  • AD Oise. Série M ; Mp 2484. Etablissements insalubres et dangereux, commune d'Herchies.

  • AD Oise. Série M ; Mp 3742. Statistique industrielle du département de l'Oise, 1834.

  • AD Oise. Série S ; 7 Sp 263. Cours d'eau et usines.

  • AD Oise. Série U ; 6 Up 346. Tribunal de Beauvais. Déclarations de sociétés. Création de la société en nom collectif J. Communeau et Driard, 3 septembre 1875. Statut de la société en commandite par action du Gaz de Grandvilliers, sous la raison sociale Renard et Cie, 7 mars 1875.

Bibliographie

  • Manufacture de Tapis et Couvertures. L'Illustration Economique et Financière, 1922.

    p. 55-57
  • THIBAULT, André. L'industrie et le département de l'Oise. Ms dact, 1994.

    p. 146-147
Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 1996, 2003
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournier Bertrand
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Dufournier Benoît
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