Les sources conservées aux archives départementales (série 0) indiquent que la construction du presbytère est partiellement financée par mesdemoiselles Morgan et Dumesnil. La construction d'un premier presbytère est autorisée le 25 brumaire an 12 (17 novembre 1803), sur un terrain qui sera donné par Morgan de Belloy en 1815. L'édifice comprend alors un petit bâtiment, au sud de la cour (une salle, une chambre à coucher, un cabinet et un vestibule), un petit bâtiment perpendiculaire à la rue, dans l'angle nord-est de la parcelle (salle et cuisine) et des dépendances fermant la cour à l'ouest ("placul", bûcher, écurie, étable, poulailler). Le jardin s'étend au sud et à l'ouest. Le bâtiment est couvert de tuiles. En 1827, l'architecte amiénois Sordi réalise un devis estimatif pour la construction de nouveaux bâtiments reliant les deux existants et l'amélioration du confort. De nouvelles pièces y sont aménagées : un fournil et une chambre pour le domestique, une cuisine, dans l'aile est, une salle, une chambre, un cabinet et une chambre d'ami, dans l'aile sud. Les dépendances sont réaménagées. Une cave aménagée dans l'aile est remplace le "placul". En 1833, le curé, soutenu par l'évêque, refuse de céder une partie de son jardin pour y construire une école communale. En 1834, les aménagements réalisés par le curé, dans le jardin du presbytère, sont une source de conflit avec la commune. "Il a fait creuser un grand trou en forme de canal pour mettre du poisson et faire rouir du chanvre, attendu que le clos est contigu à la rivière". Après de nombreuses réparations de 1857 à 1867, l'édifice est détruit et remplacé par un nouveau presbytère construit en 1887, sur les plans de l'architecte Sévin, datés de 1885. L'édifice comprend quatre pièces par niveau : au rez-de-chaussée (cuisine et arrière-cuisine, à l'est de l'entrée, cabinet et salle, à l'ouest) et quatre chambres et bibliothèque à l'étage.