En 1910, la société G. Michel et Fils fait édifier cette usine de broderie mécanique. Durant la Première Guerre mondiale, les ateliers, transformés en caserne par l'armée allemande, sont relativement épargnés par les destructions, à l'exception du matériel. De ce fait, l'activité peut reprendre partiellement dès juin 1919, ce qui vaut à l'entreprise la visite du Président de la République, Raymond Poincaré, le 12 février 1920. En juin 1922, la société G. Michel et Fils s'associe au tissage F.L. Pannier et Cie, boulevard Roosevelt, pour former la Société Textile de Saint-Quentin. Des ateliers supplémentaires sont édifiés dans la cour (détruits). En 1936, Maurice Michel devient seul gérant de l'entreprise (Conseiller du commerce extérieur de la France en 1939). Les deux sites de production sont conservés, jusqu'au milieu des années 1930, date à laquelle les ateliers de la rue des Oiselets semblent abandonnés. A la fin des années 1940, les ateliers sont réinvestis par l'entreprise de bonneterie Mention-Lefèvre, fabricant de demi-bas et chaussettes. Le site est probablement désaffecté dès les années 1950. Il a été depuis reconverti en immeuble.
En 1914, les ateliers sont dotés d'un moteur à gaz de ville Japy, de 10 ch., produisant l'électricité nécessaire au fonctionnement de l'usine.
Avant la Première Guerre mondiale, les ateliers emploient 140 à 150 personnes dont 45 brodeuses, 40 découpeuses, repasseuses, faufileuses, 4 ponceurs, 2 dessinateurs, 8 employés, 40 à 50 tisserands à bras.