Dossier d’œuvre architecture IA80010021 | Réalisé par
Fournier Bertrand (Rédacteur)
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • inventaire topographique, Val-de-Nièvre
Ancienne école primaire de garçons de Flixecourt, devenue groupe scolaire Hector-Malot (ancien manoir de la Cour de Fief)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois - Picquigny
  • Commune Flixecourt
  • Adresse 6 place Vogel , ancienne place du Plachot
  • Cadastre 1834 A2 675 à 692  ; 1998 AK 248, 250, 294, 295, 633
  • Dénominations
    manoir, demeure, école primaire
  • Genre
    de garçons
  • Appellations
    Hector-Malot
  • Destinations
    groupe scolaire
  • Parties constituantes non étudiées
    logement, cour

L'actuelle école de Flixecourt est installée sur des terrains occupés initialement par l'ancien manoir de la Cour de Fief, seigneurie acquise en 1775 par Louis Joseph Robert Crocquoison, mort à Flixecourt en 1828. Son fils, Marie Auguste, est à l'origine du futur château Hesse.

Les terrains de l'ancien manoir ont été divisés et lotis au début du 19e siècle. Le cadastre napoléonien de 1834 montre que plusieurs bâtiments sont conservés. C'est sur une partie de cette propriété qu'est construit un nouveau logis, au milieu du 19e siècle.

En 1874, la propriété est acquise par M. Saint pour la somme de 27000 francs (acte de vente du 18 septembre 1874). Des travaux (construction et appropriation des classes) y sont effectués, sur les plans de l'architecte Sévin, pour installer l'école de garçons fermée par arrêté préfectoral et la commune en fait l'acquisition, l'année suivante, pour la somme de 38000 francs. La demeure est affectée au logement des instituteurs. Le rapport de l'inspecteur académique souligne que l'édifice est adapté pour l'accueil des 156 enfants, dans les trois salles de classe aménagées grâce à une souscription de 10000 francs de M. Saint.

En 1878, le maire demande que l'école de garçons soit confiée à des instituteurs laïcs. Le conseil acamédique donne un avis favorable "considérant que l'instruction religieuse donnée par les frères, sous la forme d'explications, excite constamment les élèves à la haine et au mépris des uns et des autres, attendus qu'ils ont toujours dans leur classe des élèves du culte protestant. Considérant qu'à plusieurs reprises des élèves du dit culte ont été renvoyés de l'école ; considérant qu'à la suite des faits relatés, l'instruction des enfants est négligée et que les parents dans cet état d'incertitude préjudiciable pour leurs enfants réclament journellement et mettent constamment le conseil municipal dans une situation déplorable".

Mais en 1895, l'accroissement de la population nécessite à nouveau l'extension de l'école pour accueillir 97 enfants supplémentaires. La municipalité autorise la mise en adjudication des travaux de construction de deux classes supplémentaires, sur les plans de l'architecte R. Guillouri.

Le rapport de l'inspecteur d'académie, du 10 novembre 1895, indique que l'école, qui reçoit 160 élèves en moyenne, comprend à cette date trois salles de classe, dont les dimensions autorisent l'accueil de 118 à 145 élèves.

Les deux nouvelles classes projetées doivent être construites dans le prolongement du bâtiment existant "entre la cour de récréation et le jardin de l'instituteur", pour accueillir 97 enfants supplémentaires, portant la capacité totale de l'école à 215 enfants.

Le recensement de 1906 indique que le logement principal abrite l'instituteur public et sa femme, institutrice, une cuisinière et deux élèves pensionnaires ; deux instituteurs adjoints sont également logés dans deux autres logements aménagés dans l'école.

En 1908, le maire expose à nouveau que "la population scolaire a suivi pendant ces dernières années une augmentation en rapport avec celle des habitants, de sorte que les quatre classes existantes à l'école publique des garçons sont tout à fait insuffisantes pour le nombre d'élèves ayant atteint l'âge scolaire. Il résulte en effet que 33 élèves sont inscrits dans la première classe, 52 dans la seconde, 57 dans la troisième, 54 dans la quatrième classe. En outre, la classe enfantine compte 87 garçons, dont 20 ont atteint l'âge scolaire.

L'enseignement donné ne peut être que défectueux vu le trop grand nombre d'élèves dont chaque maître est chargé, mais en outre des réclamations ne manqueront pas de se produire par suite de la situation hygiénique déplorable dans laquelle se trouvent les élèves fréquentant l'école de garçons".

Les cartes postales du début du 20e siècle montrent la présence d'un mur de clôture, au sud de la parcelle, et d'un mur bahut surmonté de grilles, au nord-est, place du Plachot.

En 1926, l'école est agrandie d'un préau, construit par l'entreprise Cussac de Clermont.

En 1953, l'augmentation des effectifs de l'école, qui est susceptible de passer de 228 à 246 élèves à la rentrée de 1954, nécessite la construction d'un bloc scolaire de dix classes, que la municipalité n'est pas en capacité de faire construire. Une classe annexe a été aménagée dans un local communal situé à plus de 500 m de l'école mais sa surveillance est rendue difficile par son éloignement.

En 1954, la municipalité demande l'autorisation de faire construire un bloc scolaire d'au moins cinq classes, qui constituerait la première tranche du programme. L'architecte amiénois Pierre Herdhebaut dresse les plans et devis pour la construction de nouveaux bâtiments comprenant trois classes, un logement de directeur et un préau, sur le terrain communal du Jeu de ballon au poing.

Deux ans plus tard, la municipalité demande la construction d'une quatrième classe, suivant le projet type établi par Herdhebaut et vote l'installation d'un chauffage central, celui qui a été installé dans les trois classes nouvellement construites étant défectueux.

L'école occupe une vaste parcelle d'angle, en bordure de la place du Plachot. Elle comprend plusieurs bâtiments témoignant de plusieurs périodes de construction, disposés autour d'une vaste cour.

Au nord-est, en bordure de la place, se situe l'ancienne demeure, bâtiment construit en calcaire, appareillé en pierre de taille, et couvert d'ardoises.

Au sud-est de la cour, se trouve un bâtiment de plan allongé, couvert de tuiles mécaniques, qui présente deux campagnes de construction identifiables par le matériau de construction. La première, en calcaire, qu'on peut dater du 18e siècle ; la seconde, en brique, qui correspond à l'extension de 1895. Un vaste préau ferme la cour, au sud-ouest.

A l'ouest et au sud-est de la parcelle, se trouvent les bâtiments de classe construits au milieu du 20e siècle et rénovés.

La dernière extension (restaurant scolaire) occupe l'angle nord-est de la parcelle, où subsiste un fragment de l'ancien mur de clôture.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • brique
  • Toits
    ardoise, tuile flamande mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble, en rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvrements
  • Couvertures
  • Typologies
    logement indépendant ; 3 classes ; appropriation
  • Statut de la propriété
    propriété publique

L'actuel groupe scolaire Hector-Malot de Flixecourt est créé au milieu du 20e siècle, comme une extension de l'ancienne école primaire de garçons, ouverte, place Vogel (ancienne place du Plachot), en 1875.

La disposition et les caractères architecturaux des différents bâtiments qui la composent illustrent un procédé assez fréquent au 19e siècle, consistant à acquérir une propriété pour y installer une école primaire, quand la commune ne disposait pas de terrains disponibles pour sa construction. Il s'agissait le plus souvent d'une ferme, qui offrait des locaux aménageables pour la ou les classes et surtout un logement pour l'instituteur.

A Flixecourt, cette propriété est acquise en 1875. Elle comprend une maison bourgeoise, reconstruite au milieu du 19e siècle, et des dépendances agricoles aménagées dans les bâtiments conservés de l'ancien manoir de la Cour de Fieffe. Le logement de l'instituteur sera installé dans cette élégante demeure et les dépendances du 18e siècle, appropriées à usage de classes. Ces trois classes aménagées en 1875 s'avèrent rapidement insuffisantes pour recevoir des élèves de plus en plus nombreux. En 1895, l'école compte près de 160 élèves dans trois salles de classe, dont les dimensions autorisent l'accueil de 118 à 145 élèves. La construction de deux nouvelles classes porte la capacité totale de l'école à 215 enfants.

Plusieurs extensions auront lieu au 20e siècle, un nouveau préau en 1926 et de nouvelles salles de classe, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, sur les plans de l'architecte Pierre Herdebaut.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série O ; 99 O 1708. Flixecourt. Administration communale, 1870-1939.

Documents figurés

  • Flixecourt. Plan cadastral : section A2, dessin à l'encre, à l'aquarelle et au lavis sur papier, Fauvel et Mercher géomètres, 1834 (AD Somme ; 3 P 1619/3).

  • Coupe longitudinale de l'école des garçons, encre sur papier, 1876 (AD Somme ; 99 O 1808).

  • Coupe transversale de l'école primaire de garçons de Flixecourt, encre sur papier, 1876 (AD Somme ; 99 O 1808).

  • Façade sur rue de l'école des garçons, tirage photographique, [fin 19e siècle] (coll. part.).

  • Flixecourt (Somme) - L'école des garçons, carte postale, 1910 (coll. part.).

  • Plan masse de l'école de garçons, encre et lavis sur papier, 1926 (AD Somme ; 99 O 1808).

Date d'enquête 2012 ; Date(s) de rédaction 2012
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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