Dossier d’œuvre architecture IA60005322 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Ancienne ferme de l'abbaye Notre-Dame de Breteuil
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Campremy
  • Adresse 3 rue de l'Église
  • Cadastre 1934 A3 203, 204, 205  ; 2020 A 690
  • Dénominations
    ferme
  • Genre
    de bénédictins
  • Précision dénomination
    ferme d'abbaye

La présence de l'église de Campremy dans l'enceinte même de la ferme (elle en délimite le côté sud), semble attester l'origine seigneuriale, et plus particulièrement monastique de ce domaine. En effet, l'abbaye Notre-Dame de Breteuil avait des possessions à Campremy (C.-A. Baticle, 1891) et la tradition orale lui attribue cette ferme. Bien qu'aucune source écrite n'ait pu le confirmer, il est tentant de comparer ce domaine à celui de l'abbaye Saint-Lucien de Beauvais (aujourd'hui ferme du Tilloy) qui reprend le même plan (église intégrée dans l'enceinte de la ferme). De plus, le cadastre mentionne le lieu-dit "Le Parc", semblant signaler la présence d'un domaine seigneurial important.

La ferme semble avoir été en grande partie reconstruite dans le troisième quart du 19e siècle (la date de 1853 est portée sur les anciennes bergeries). Seules les granges délimitant le côté nord-est de la cour sont antérieures à cette période (maçonneries en brique et pierres à assises alternées). Ainsi, le logis (reprenant le modèle de la ferme d'Hétomesnil) et les bâtiments du côté ouest sont reconstruits en brique, certainement sur des bases plus anciennes comme le laisse supposer la présence de pierres en parties basses des bâtiments en retour du logis. Des étables à vaches sont également construites du côté est. Elles sont visibles sur le cadastre de 1934, dans le prolongement des hangars toujours en place aujourd'hui.

Ce même cadastre offre un état de la ferme dans la première moitié du 20e siècle : une mare se trouvait au milieu de la cour et un bâtiment longeait le côté ouest de la clôture du jardin. Une pesée à betteraves est également installée au centre du domaine. Signée Duchesne et Compagnie (Villeurbanne, Lyon), elle est encore en place.

La ferme se transforme dans la seconde moitié du 20e siècle. Sur le cadastre de 1962, de nouveaux bâtiments d'élevage ont été construits à l'ouest de la cour. Dans le dernier quart du 20e siècle, une tempête détruit les étables à vaches qui fermaient le côté est de la cour. La mare disparait tout comme le bâtiment qui longeait la clôture du jardin. Une partie des granges est détruite dans les années 2010.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age , daté par travaux historiques, daté par tradition orale , (incertitude)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : 2e moitié 20e siècle
  • Dates
    • 1853, porte la date

La ferme se trouve au cœur du village, proche de la place publique, de la mairie-école et de l'église qui délimite le côté sud de la cour. Les bâtiments agricoles et le logis s'organisent autour de cette dernière. L'entrée principale se trouve du côté sud et comprend un portail constitué de deux piliers maçonnés (l'un en pierre de taille, l'autre en brique). Orientés sud-est, des hangars agricoles s'inscrivent dans le prolongement du chevet de l'église. D'anciennes granges sont implantées en retour, côté nord-est. Une seconde entrée s'ouvre ensuite, entre les granges et les anciennes bergeries-porcheries (qui portent la date de 1853), premières constructions du côté ouest. Dans leur prolongement sont bâtis les anciennes écuries et logements des ouvriers. Enfin, le côté sud-ouest est fermé par le logis. Ce dernier, construit en brique, comprend un sous-sol, deux étages carrés et un étage de comble. Ses toitures couvertes d'ardoise sont à longs pans et croupes. Si la façade nord s'ouvre sur la cour, l'élévation sud se tourne vers le jardin, clos de murs. Enfin, des bâtiments d'élevage en béton s'étendent au nord-ouest de la cour.

Les maçonneries des bâtiments agricoles sont principalement en brique. Ce matériau est employée avec des pans de bois pour les anciennes écuries et les logements des ouvriers. La pierre est utilisée pour certains bâtiments, principalement dans les solins ou les chaînages d'angles. Elle se retrouve également dans les parties basses des murs (bâtiment à l'ouest en retour du logis) ou en assises alternées avec la brique (mur-pignon sud de l'ancienne grange).

Les toitures des bâtiments agricoles sont à longs pans et pignons couverts. À l'exception des hangars côté sud-est et des bâtiments d'élevage au nord-ouest de la cour qui sont habillés de tôle ondulée, les autres toits sont couverts d'ardoise. La tôle est en outre employée en essentage sur les anciennes bergeries-porcheries.

  • Murs
    • brique
    • calcaire pierre de taille
    • brique pan de bois
    • béton
    • essentage de tôle
    • brique et pierre à assises alternées
  • Toits
    ardoise, tôle ondulée
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit à longs pans pignon couvert

Bibliographie

  • BATICLE, C.-A. (abbé). Nouvelle histoire de Breteuil en Beauvaisis et de ses antiques relations avec les villages environnants. Paris : Res Universalis, 1989. Réédition du livre de 1891.

    p. 125.

Documents figurés

  • Campremy. Cadastre rénové, section A, feuille 3, 1934 (AD Oise ; 1964 W 32).

  • Campremy. Cadastre rénové, section A, feuille 3, 1962 (AD Oise ; 1964 W 32).

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Articulation des dossiers
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