Dossier non géolocalisé
Une maison figure sur le cadastre napoléonien mais il ne reste rien de cette construction primitive. Le cours d'eau qui longe la parcelle actuelle, deux fois moins large qu'à l'origine, a été modifié depuis 1828 puisqu'il la contournait à l'époque. Il emprunte aujourd'hui le tracé de la parcelle de 1828 ; la construction était donc relativement isolée.
La couleur de la brique permet de dater le logis actuel de la fin du 19e siècle. La grange a pu être édifiée en même temps.
La propriété est entourée sur rue d'une haie. Le logis, en retrait de la rue, parallèle à celle-ci, est long de quatre travées. Orienté au nord, il dispose d'une maçonnerie en brique. Le décor se concentre à la corniche, pourvue d'une frise de briques formant croix, ainsi qu'aux chaînes d'angle harpées et aux linteaux alternant briques rouges et blanches. L'intérieur dispose encore de tous ses éléments d'origine (pièces disposées dans leur prolongement, poutres et solives apparentes, cheminée picarde). Le toit à longs pans est en pannes picardes.
Dans le prolongement du logis et sous le même toit, l'écurie est située à l'est. Elle possède deux ouvertures cintrées en façade.
Le bâtiment accueillant grange et étables est disposé perpendiculairement au logis et bénéficie d'une structure en torchis et pans de bois. Les pignons sont recouverts d'un essentage de planches. Le pignon sud ainsi que le mur gouttereau sur cour sont percés chacun de deux portes étroites (et d'une grande porte à deux vantaux pour la grange aujourd'hui convertie en garage). Le toit à longs pans est couvert en tuiles mécaniques.
Malgré sa reconstruction tardive, l'annexe agricole a utilisé les techniques de construction anciennes (pans de bois et torchis), prouvant ainsi la persistance des modèles traditionnels en dépit du développement de la brique à cette période.
