Dossier d’œuvre architecture IA00076606 | Réalisé par
Dufournier Benoît
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

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Grimaud Romain (Rédacteur)
Grimaud Romain

Chargé de l'inventaire du patrimoine du Vimeu industriel de 2011 à 2012.

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Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • patrimoine industriel, Somme
  • inventaire topographique, Vimeu industriel
Ancienne fonderie de fonte malléable Milbled, puis Gence Milbled, puis Ch. Milbled, puis usine de serrurerie Genifer, puis Nouvelle Lenne
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Département de la Somme
  • (c) Association de Préfiguration du PNR Picardie maritime

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes des Villes Soeurs - Gamaches
  • Commune Dargnies
  • Adresse 12,14 rue Joliot-Curie , ancienne rue de Woincourt , 1 rue Pasteur , ancienne rue d'Yzengremer
  • Cadastre 2012 AA 70, 91, 93
  • Dénominations
    fonderie, usine de serrurerie
  • Précision dénomination
    fonderie de fonte malléable
  • Appellations
    Milbled , Gence Milbled , Ch. Milbled , Genifer
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    bureau, atelier de fabrication, magasin industriel, entrepôt industriel, cour, transformateur, conciergerie, pont bascule, logement patronal, jardin

La fonderie, construite pour les frères Aimé et Désiré Milbled, dans leur propriété sise rue de Woincourt (actuelle rue Joliot-Curie), est à l'origine de la fonderie de fonte malléable Milbled, puis de l'usine de serrurerie qui lui succède.

Les recensements de population indiquent qu'en 1851, Aimé Milbled est apprenti fondeur ; son frère Désiré est alors "militaire en attente". Leur père Ambroise était serrurier à Dargnies. Les deux frères restent associés et habitent toujours rue de Woincourt, en 1872. En 1881, seul Désiré, maître fondeur, y est encore domicilié avec sa famille et en particulier ses deux fils, Charles et Ambroise.

Charles, l'aîné, succède à son père à la tête de l'entreprise, vers 1900. C'est ensuite le petit-fils de Charles, Guy Gence, né en 1907 à Abbeville, qui prend la tête de l'entreprise, entre les deux guerres.

A ses débuts, l'entreprise est spécialisée dans le fonte Réaumur, puis dans la fonte malléable. Vers 1930, l'usine Gence-Milbled fabrique des pièces de robinetterie, de cuivre et de fonte. Elle s'oriente ensuite vers la serrurerie décorative, sous le nom de Genifer.

Les sources conservées aux archives départementales (série O) signalent deux réclamations faites par les sieurs Aimé et Désiré Milbeld, en 1860, puis en 1865, suite au détournement d'un chemin résultant de l'installation de la fonderie d'Adam Frenkl. Le plan joint à la réclamation de 1865 donne une représentation des propriétés mitoyennes d'Aimé et Désiré Antoine Cléophas Milbled, sur laquelle figure une fonderie, implantée à cheval sur les deux propriétés (ill.). Cette première fonderie est située au niveau de l'actuel 14 rue Joliot-Curie. Le papier à en-tête de l'entreprise et une carte postale du début du 20e siècle montrent que la date de fondation revendiquée est 1865.

Une deuxième fonderie est construite en 1871, pour Désiré Milbled, sur les parcelles jouxtant sa propriété au sud acquises aux Grandsire. Cette fonderie est agrandie de bureaux, en 1873. Au début du 20e siècle, elle comprend hangar à sable, four à recuire, magasins à bois et à charbon, à minerais et à coke, magasin, bureau et atelier d'échardage.

Les ateliers de fabrication, bureaux et magasins industriels datent principalement de la fin 3e quart 19e siècle et du 4e quart 19e siècle, des modifications ont été apportées au milieu 20e siècle.

En 2012, la quasi-totalité des bâtiments est désaffectée, seul un atelier de polissage subsiste dans les ateliers de fabrication situés rue Pasteur.

Au nord, la maison patronale est construite en 1873.

L'entreprise possède également plus de 30 maisons ouvrières dans les années 1940.

1962 : plus de 50 salariés. 1983 : 30 salariés.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle, 4e quart 19e siècle, 1er quart 20e siècle, 2e quart 20e siècle

L'ancienne usine occupe une vaste parcelle d'angle de plus de 5500 m2, au carrefour de deux rues principales du village (anciennes rues de Woincourt et d'Yzengremer). Elle comprend un ensemble de bâtiments en briques.

Implanté à l'alignement des deux rues, un bâtiment en rez-de-chaussée surélevé de plan en L (à pan coupé sur l'angle) présente de nombreuses ouvertures et plusieurs accès (rue Joliot-Curie). La porte à l'extrémité sud résulte de la transformation d'une fenêtre. Ce vaste bâtiment est construit en briques et couverts d'ardoises. Rue Pasteur, il est prolongé par deux bâtiments en rez-de-chaussée couverts de tuiles mécaniques et d'ardoises, dont les façades en briques sont couvertes d'un enduit en ciment (côté rue). A la suite de ces ateliers se trouve un portail donnant accès à un parking, à proximité de l'ancien logement patronal.

Les ateliers de fabrication formés de halles sous sheds, sont couverts de tuiles mécaniques et de tuiles flamandes. Disposés au centre de la parcelle, ils sont pour les plus ancien orientés vers l'entrée de la rue Joliot-Curie et pour les plus récents, sur celui de la rue Pasteur. Les ateliers on partiellement été surélevés au 20e siècle.

A côté de l'ancienne entrée principale (rue Joliot-Curie), le site comprend également une conciergerie en rez-de-chaussée surélevé sur cave, qui compte un étage carré et étage de comble ; elle est construite en briques masquées par un enduit (rez-de-chaussée) et essentée d'ardoise (étage) et présente une toiture débordante en ardoises.

  • Murs
    • brique
    • pan de fer
  • Toits
    ardoise, tuile flamande mécanique, matériau synthétique en couverture, tôle ondulée, tuile mécanique
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble, en rez-de-chaussée, en rez-de-chaussée surélevé
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans pignon couvert
    • appentis
  • Escaliers
  • Énergies
    • énergie thermique
    • énergie électrique
  • Techniques
    • céramique
  • Précision représentations

    Décor géométrique sur l'élévation antérieure de l' atelier de fabrication.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Ce dossier de repérage du patrimoine industriel, établi en 1988 par Benoît Dufournier, a été mis à jour et enrichi par Romain Grimaud et Isabelle Barbedor en 2012-2013, dans le cadre de l'inventaire topographique du Vimeu industriel.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P ; 3 P 235/4. Dargnies. Matrices des propriétés foncières,1836-1881.

  • AD Somme. Série P ; 3 P 235/7. Dargnies. Matrices des propriétés bâties, 1883-1891.

  • AD Somme. Série P ; 3 P 235/8. Dargnies. Matrices des propriétés bâties, 1892-1911.

  • AD Somme. Série W ; 60 W 189. Dargnies. Etablissements classés ; activités économiques, 1940-1971.

Bibliographie

  • RICHE, Jean-Edouard. Le Vimeu Industriel, une région de France. [s. l.] : [s. n.], 1974.

Documents figurés

  • Fonte malléable pour toute industrie, maison Milbled, en-tête de papier imprimé, [années 1920] (coll. part.).

  • Dargnies (Somme). Usine Milbled, carte postale, Woincourt : Lenne photographe, vers 1925 (coll. part.).

Date(s) d'enquête : 1985; Date(s) de rédaction : 1988, 2012, 2013
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dufournier Benoît
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Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

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Grimaud Romain
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Chargé de l'inventaire du patrimoine du Vimeu industriel de 2011 à 2012.

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Barbedor Isabelle
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