La demeure, détruite en 1919, est reconstruite pour le docteur Charles Boulanger, maire de Péronne (maison, garage et chenil, imposés comme construction neuve en 1925).
A cet emplacement se trouvaient un hôtel entre cour et jardin appartenant au notaire Frédéric Rossignol au milieu du 19e siècle (rue Saint-Jean) et une propriété appartenant à la ville de Péronne. Le plan cadastral levé vers 1839 y montre un bâtiment aligné sur la rue avec une aile en retour d'équerre et une cour dans laquelle se trouve une dépendance. Cette propriété pourrait avoir été mise à la disposition du sous-préfet de Péronne qui y est domicilié en 1846 et 1856 (recensements de population). Après le transfert de la sous-préfecture sur la Grande Place, la propriété est affectée à la salle d'asile, comme l'indique le plan de la ville de 1863. Ces locaux abritaient également la Chambre de Commerce et l'Union commerciale de Péronne jusqu'en 1903, date à laquelle y est installé l'orphelinat de garçons (DCM 26/12/1902), qui occupait une partie de l'ancienne école de filles (rue Saint-Fursy).
Le plan joint au dossier de demande de dommages de guerre (ill.) montre que la propriété abritait l'ancien orphelinat de garçons, le local des pompiers et la remise de matériel d'incendie. Le bâtiment sur la rue a été partiellement détruit pour ménager un accès à la cour et au jardin. Les bâtiments, détruits durant la Première guerre mondiale, ne sont pas reconstruits.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.