Dossier d’œuvre architecture IA60001813 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, le bassin creillois
Ecluses sur l'Oise canalisée à Pont-Sainte-Maxence
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Département de l'Oise
  • (c) Communauté de l'Agglomération Creilloise

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes des Pays d'Oise et d'Halatte - Pont-Sainte-Maxence
  • Hydrographies l' Oise
  • Commune Pont-Sainte-Maxence
  • Précisions oeuvre située en partie sur la commune Creil ; oeuvre située en partie sur la commune Saint-Maximin

Très tôt utilisée pour le transport des pierres et du bois, de nombreux ports sont aménagés sur les berges de l'Oise : elle joue un rôle majeur dans le transport fluvial. Bien que navigable, ce sont les travaux de canalisation réalisés à partir de 1821, à la suite de l´ouverture du canal de Saint-Quentin 15 ans plus tôt, qui permettent une navigation plus soutenue, plus régulière et en toute saison en augmentant notamment la hauteur de la lame d´eau. Avant ces aménagements, la navigation est aléatoire, soumise aux crues et aux périodes d´étiage. Cette mise en relation avec l´Escaut, la Meuse, la Sambre et la Somme transforme la vallée de l´Oise en un carrefour fluvial d´importance. Dans ce dispositif qui comprend sept barrages éclusés, les installations de Creil et de Sarron sont construites entre 1827 et 1832. Le chenal de navigation est creusé à 1,80 m et le tonnage transporté est de l´ordre de 250 t par barge en 1825. Des modernisations sont apportées à partir de 1891 et jusqu'en 1902 aux barrages situés sur le cours de l´Oise canalisée. Ces nouvelles installations permettent, en portant la profondeur du chenal à 2,50 m, d´augmenter le tonnage transporté. Les nouveaux ouvrages, conçus selon le système Derôme adoptent le modèle du barrage mobile à passerelle suspendue. Le sas des écluses est agrandi de 84 m, passant à 12 m de large et 125 m de long. A cette même date, l´écluse et le barrage de Creil sont transférés 1500 m en aval sur les territoires de Saint-Leu-d´Esserent, Saint-Maximin et Montataire. Les barrages Derôme installés à partir de 1891 sont remplacés à partir de 2004 par des barrages à clapets. Seul le barrage Derôme de Pont-Sainte-Maxence a été conservé ainsi que les écluses mises au gabarit européen pour la future jonction du canal Seine Nord. Leurs sas ont ainsi été portés à 185 m de long. Tous ces aménagements ont permis d´améliorer la profondeur du chenal de navigation à près 4 m et le tonnage transporté pouvant atteindre 4000 tonnes par convoi.

Barrage éclusé, 1827. A Sarron-Pont-Sainte-Maxence (vestiges) et Creil (vestiges) : A Creil, l'écluse à sas était construite en pierre le long de la rive droite de l'Oise, elle mesurait 45 m de long et 8 m de large. Elle était prolongée en aval par un barrage mobile d'environ 15 mètres de long composé de poutrelles mobiles et protégé par une digue maçonnée de 70 m de long. Un pont en bois permettait de relier l'écluse au barrage mobile. L'ensemble était complété par un barrage fixe long de 110 m (chute de 1.50 m) qui barrait l'Oise entre la digue du barrage mobile et la pointe de l'Ile Saint-Maurice. Quelques vestiges des bajoyers sont encore visibles le long de la rive droite (maçonnerie) et à la pointe de lîle Saint-Maurice (partie maçonnée). Le barrage de Sarron partiellement visible était construit selon le même principe, la seule différence résidant dans la présence d'un barrage à aiguilles à la place d'un barrage maçonné et barrant le bras gauche de l'Oise. Le barrage à aiguilles en forme de V était composé d'une série de fermettes métalliques réunies entre elles au moyen de barres horizontales et sur lesquelles venaient s'appuyer les aiguilles en bois qui asssuraient la fermeture. Pour faire varier le débit d'eau, on abaissait ou relevait les aiguilles. Barrage Derôme, 1891. A Pont-Sainte-Maxence (visible) et Creil (détruit) : Le barrage éclusé Derôme est constitué d'une écluse avec bajoyers en pierre dont le sas mesure 147.50 m de long et 12 m de large. Les portes des écluses sont en métal. Le barrage à fermettes est constitué de quatre piles en pierre et maçonnerie dont deux sont construites dans le lit de l'Oise, les deux autres prennent appui sur les berges. Ces piles soutiennent un pont supérieur métallique en croix de Saint-André équipé d'une passerelle constituée à l'origine de poutrelles en bois aujourd'hui remplacées par des grilles métalliques. Cette partie supérieure est réservée à la maintenance et à l'exploitation du barrage (treuil). La passerelle mobile en métal permet de solidariser l'ensemble des fermettes également en métal qui supportent une partie mobile en bois appelée vannettes qui peut être levée ou abaissée afin de relever ou d'abattre le barrage (notamment en cas de hautes eaux). La passerelle mobile est parcourue par une voie Decauville assurant le passage d'une grue utile pour enlever et stocker les fermettes le long de la berge. Barrage à Creil (2004) et Sarron-Pont-Sainte-Maxence (2009) : Il s'agit d'un barrage à vannes clapet constitué de deux passes de 31 m navigables en période de crue et d'un pertuis de régulation de 12 m. Le volet mécanique (le clapet) pivote sur le radier en béton posé au fond de l'Oise. Les clapets sont actionnés par des vérins. Les nouveaux barrages sont munis d'une passe à poissons.

  • Murs
    • pierre
    • métal
    • bois
    • béton
  • Statut de la propriété
    propriété publique
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Département de l'Oise
(c) Communauté de l'Agglomération Creilloise