L'ancienne école mixte de Franqueville se trouvait au même emplacement, en bordure de la rue du Bout de Ville (actuelle rue Principale). Elle est représentée sur le cadastre napoléonien de 1835.
Dans la réponse au questionnaire de 1878, l'instituteur indique qu'elle a été construite en 1837, sur un terrain donné par la famille d'Hunolstein. Les plans dessinés par l'instituteur montrent un petit bâtiment en rez-de-chaussée surélevé, comprenant une unique salle de classe d'environ 7,20 m sur 4,90 m, éclairée par 4 fenêtres, deux à l'est et deux à l'ouest.
Le logement de l'instituteur était aménagé, sur les plans de l'architecte amiénois Antoine, dans une maison située rue du Tour de l'Eglise, acquise en 1874. Il comprenait quatre pièces, un fournil et une petite étable attenante. Deux autres étables se situaient à l'est du jardin.
En 1886, la vétusté de l'école a entraîné son déplacement dans l'ancienne forge.
Un nouveau bâtiment destiné à abriter l'école mixte, la mairie et le logement de l'instituteur, est ensuite construit en 1903, sur les plans de l'architecte en chef du département, Émile Ricquier. L'ancienne école a été vendue en 1902.
Sur les plans dessinés par E. Riquier en 1897, la porte en façade principale donnait accès au logement et à la mairie à l'étage. La salle de classe disposait d'un accès indépendant dans le mur pignon. A l'étage se trouvait la salle de mairie et les archives, ainsi que trois chambres, dont deux équipées de cheminées. Au rez-de-chaussée, à gauche de l'entrée, l'instituteur disposait d'une cuisine et d'une salle-à-manger. L'édifice présente quelques modifications par rapport au projet de l'architecte, en particulier une grande et unique fenêtre éclairant l'ancienne cuisine au lieu de deux petites baies jumelles (façade sur rue) et aménagement de deux portes aux emplacements prévus pour des fenêtres (façade sur cour).
Le bâtiment abrite aujourd'hui la mairie et un logement. Une salle communale a été construite récemment en prolongement d'un ancien bâtiment annexe.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.