Dossier d’œuvre architecture IA02001700 | Réalisé par
  • patrimoine de la Reconstruction, Chemin des Dames
Église paroissiale Notre-Dame de Braye-en-Laonnois
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Chemin des Dames - Craonne
  • Commune Braye-en-Laonnois
  • Adresse rue de l' Eglise
  • Cadastre 1983 AB 145

Le sanctuaire et le choeur de l'église paroissiale avaient été construits au 13e siècle ; le portail fut installé ultérieurement au 16e siècle. Plusieurs parties furent remaniées à des époques postérieures : l´église de Braye ayant été en grande partie détruite pendant les guerres de religion, notamment par les Huguenots en 1569, le chapitre donna aux habitants l'argent nécessaire à sa restauration. Le clocher de l'église eut à subir quelques détériorations lors de la révolte des paysans en 1793. Les collatéraux furent remontés, remaniés et voûtés en 1854. Le cimetière, qui entourait l´église, avait été agrandi en 1865 d´une portion de la Place des Gerbeaux. En 1914, il ne restait plus de l'édifice primitif que le choeur, le bras nord du transept, une portion du bras sud ainsi que le sanctuaire. Entièrement construite en pierre de taille, l'église du 13e siècle avait été bâtie sur un tertre sablonneux, entourée d´anciens murs de fortification à tourelles d´angle. Le portail sculpté présentait la Vierge soutenue par la lune, la tête entourée d´une couronne supportée par deux anges aux ailes déployées. Les voûtes de la partie supérieure reposaient sur de simples colonnes engagées dans les murs gouttereaux. Le clocher de section carrée avec flèche du 16e siècle était situé au-dessus de la croisée du transept. Le chevet plat était percé d´un oculus surmontant un triplet à arc brisé. En juillet 1917, l'église était déjà entièrement détruite. En avril 1923, le Conseil Municipal, qui décide alors de conserver l'ancien portail afin de le réintégrer au nouveau bâtiment religieux, demande le classement des ruines de l'édifice au titre des Monuments Historiques. Il semble que cette décision n'ait pas connu de suite concrète puisque l'édifice actuel ne comporte aucun élément ancien remployé. En 1928, les travaux, dirigés par les architectes Cornette et Faucon et exécutés par les entrepreneurs Pélissier et Flamant de la société coopérative de reconstruction de Braye-en-Laonnois, étaient relativement avancés. Une baraque-chapelle permit d'assurer le culte pendant toute la durée de la construction, qui s´acheva en 1932, sur le même emplacement. L'église de Braye-en-Laonnois eut encore à souffrir lors des combats de la Seconde Guerre mondiale : l´ensemble des vitraux furent soufflés, tout un côté fut ouvert par un obus de gros calibre. Les voûtes, également endommagées, ont subi des reprises en briques creuses enduites en mortier sable coloré. Le clocher, où les Allemands avaient installé un poste de mitraillage, fut largement touché. De nombreuses traces d´éclats sont encore visibles. L'édifice fut remis en état en 1955. Le cimetière abritait avant la guerre plusieurs monuments funéraires remarquables en marbre noir ou en belle pierre du pays. D'après le plan d'aménagement de 1944, celui-ci devait être reconstruit à l'écart du village. Il semble que ce choix n'ait pas été respecté.

Toujours entouré de l'ancien cimetière, l'édifice, dont le plan classique en croix latine a été conservé, est entièrement constitué de calcaire. La nef, longue de deux travées, s´ouvre sur un transept saillant avant de s'achever par un chevet semi-circulaire. L'église expose sa croix de guerre en façade. Celle-ci est pourvue d'un clocher-porche ajouré de trois arcs cintrés surmontés d'un arc en anse de panier légèrement en retrait, ouvrant sur le narthex. Le portail est orné d'un décor cannelé de modénature classique. La porte d'entrée en chêne frappe par sa massivité. Les fenêtres composées de trois baies à linteau traversant disposent d´un profil intéressant. Le décor géométrique de l'ensemble permet de dater la construction du bâtiment du début des années 1920. Le toit à longs pans est couvert en tuile. L'intérieur de l'édifice, en pierre de taille laissé à nu, est largement éclairé par les baies des collatéraux constituées de trois fenêtres pour chaque travée et surmontées d'un tympan ajouré. La tribune, percée d'un arc cintré et munie d'un garde-corps en fer forgé, accueillait la chorale. La chapelle des fonts baptismaux, dans le bas-côté nord, est entourée d'une clôture en fer forgé à décor géométrique. Le choeur est couvert d'un cul-de-four percé de trois fenêtres hautes. Le décor architectural à chevrons répond aux ornements géométriques du mobilier (bénitier, chaire à prêcher, fonts baptismaux, tribune).

  • Murs
    • matériau synthétique en gros oeuvre
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile
  • Plans
    plan en croix latine
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Cette église possède une architecture relativement classique, conformément aux autres édifices religieux du Chemin des Dames.

Documents d'archives

  • AD Aisne. Fonds Piette : MASSIER. Monographie d'instituteur, [2 et 3 Mai 1888].

Bibliographie

  • Bulletin de la Société Archéologique de Soissons, 1864, t. 18.

    p. 25
  • MASSIER. Monographie de l´instituteur (2 et 3 Mai 1888).

Documents figurés

  • Eglise de Braye en Laonnois, dessin, par Amédée Piette, juin 1861 (AD Aisne : 8 Fi Braye-en-Laonnois 1).

  • Carte postale, [s.n.], 1er quart 20e siècle (AD Aisne : 4 Fi 70).

Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Département de l'Aisne
(c) AGIR-Pic