Dossier d’œuvre architecture IA02001698 | Réalisé par
  • patrimoine de la Reconstruction, Chemin des Dames
Le village de Braye-en-Laonnois
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Chemin des Dames - Craonne
  • Commune Braye-en-Laonnois

Le village, dont le patronage est dédié à la Vierge, est connu dans les textes sous le vocable Braium dès 1136, et Bray-en-Laonnois dès 1326. En 1153, Barthélemy de Joux, quarantième évêque de Laon, donna aux chevaliers du Temple le village de Braye où ils établirent une maison de leur ordre. Une ferme étape fut alors construite afin de surveiller les grandes voies. En 1307, Philippe le Bel ayant fait arrêter les Templiers et confisquer leurs biens, Braye passa aux mains du chapitre de la cathédrale de Laon, qui le conserva jusqu´à la Révolution. D'après la tradition orale, un château aurait été commandé en 1595 par Henri IV qui l'aurait offert à Gabrielle d'Estrées. Situé à l'entrée du village en venant d'Ostel, le logis en pierre était accessible par un portail cintré muni d'une tourelle en encorbellement. Une tour hexagonale permettait l'accès à l'étage carré. Une reproduction est consultable en annexe. Comme toutes les communes du Chemin des Dames, une partie du village fut incendiée par les armées russes en 1814 dès le 6 mars alors que les habitants s'étaient réfugiés dans les carrières. Napoléon coucha dans un des vendangeoirs du village le 7 mars 1814 après la bataille de Craonne. Avant 1914, le village bénéficiait d´un urbanisme relativement dense. Fortifié par les Allemands, Braye-en-Laonnois constitua un point stratégique important pour le secteur lors de la Première Guerre mondiale, servant ainsi de cantonnement aux troupes ennemies. Le village fut entièrement détruit lors de la préparation d'artillerie une semaine avant l'offensive Nivelle (avril 1917). L'armée alliée recouvra le site en octobre, après six mois de bataille acharnée. Il repassa aux mains ennemies en mai 1918 pour être libéré le 10 octobre par les troupes italiennes. Les survivants avaient construit eux-mêmes le dispensaire, premier bâtiment communal élevé dans le village après les conflits. La reconstruction s'étala jusqu'en 1935. Emile Roux, architecte à Paris, semble avoir participé à la vérification des travaux de la commune. En 1920, Braye-en-Laonnois pouvait être adopté par le Puy-de-Dôme dans le cadre de l'adoption des communes dévastées par les régions non sinistrées.

Les constructions de Braye-en-Laonnois, toutes isolées, sont distribuées de part et d´autre d´une rue unique. Une maison provisoire est encore visible rue du Point du jour. L'étude des maisons de Braye-en-Laonnois est consultable en annexe.

Bibliographie

  • Bulletin de la Société Archéologique de Soissons, 1864, t. 18.

    p. 25
  • ECK, Francis. Il était une fois des châteaux dans l´Aisne, du Moyen Age au 18e siècle. Laon : [s.n.], 2004.

    p. 41
  • MASLY, Jean-Claude. Les noms de lieu du département de l'Aisne. Paris : La Société Française d'Onomastique, 1999, t. 1.

    p. 153
  • MASSIER. Monographie de l´instituteur (2 et 3 Mai 1888).

  • MELLEVILLE, Maximilien. Dictionnaire historique du département de l'Aisne. Paris : [s.n.], 1865, t. 1.

    p. 152
  • SARS, Maxime de, Les Vendangeoirs du Laonnois. Mayenne : Société Historique de Haute Picardie, Imprimerie de la Manutention, rééd. 1986.

    p. 35

Documents figurés

  • Ancien fief de Braye-en-Laonnois, dessin, par Amédée Pierre, 1860 (AD Aisne : 8 Fi Braye-en-Laonnois 2).

  • Braye-en-Laonnois - La Place et Rue de l'Eglise, carte postale, par Chenu photographe, 1er quart 20e siècle (AP).

  • Carte postale, par F. Chaserny photographe, 1er quart 20e siècle (AP).

  • Braye-en-Laonnois, carte postale, par Chenu photographe, 1er quart 20e siècle (AP).

Annexes

  • Les maisons de Braye-en-Laonnois
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003
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