Dossier d’œuvre architecture IA80002414 | Réalisé par
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • inventaire topographique, Amiens métropole
Église paroissiale Saint-Léger de Glisy
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois - Boves
  • Commune Glisy
  • Adresse rue Vert-Debout
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Léger
  • Parties constituantes non étudiées
    monument aux morts

L'église de Glisy remplace un édifice plus ancien (étudié), dont l'état de délabrement ne permettait plus de maintenir l'usage. Elle est construite, de 1876 à 1879, sur les plans de l'architecte Victor Delfortrie. Un premier projet a pu être dessiné par l'architecte départemental Natalis Daullé, qui dresse un plan de situation en 1869. Sur ce document, l'église devait être construite dans les jardins du presbytère, au sud de l'actuelle rue Vert-Debout. Les archives ne renseignent pas sur la raison ni sur la date du changement intervenu après la guerre de 1870 qui avait momentanément stoppé le projet.

L'édifice présente des parentés stylistiques avec les réalisations des architectes Delefortrie, en particulier les églises de Coisy (1853) et de Molliens-au-Bois (1869), bien que celle de Dommartin lui servit théoriquement de modèle.

On signalera l'aménagement des abords avec un réseau d'allées créant une relation avec le monument aux morts de la commune (étudié) et un monument aux morts (fig. 4) semblable à ceux qui sont placés contre l'église de Cagny et la mairie-école de Blangy-Tronville.

Documents figurés : Un plan de l´architecte Natalis Daullé, réalisé en 1869, figure l´église projetée, dans le jardin du presbytère, au sud de l´actuelle rue Vert-Debout. Sources : Les documents conservés aux archives départementales (série O) indiquent que la construction d´une nouvelle église est autorisée en 1868. L´emplacement choisi est d´abord situé dans les jardins du presbytère. En 1874, il est nécessaire d'acquérir une nouvelle argilière communale (détruite par la construction de la voie ferrée) qui sera particulièrement utile à la reconstruction de l'église. L´architecte Cuvillier dirige les travaux de restauration de l´église entre 1921 et 1926. Travaux historiques : Le Dictionnaire historique et archéologique de Picardie (1909) signale une église du 19e siècle, qui fait l´objet d´une simple mention dans l´ouvrage de Maurice Crampon (1980). Selon le site Internet de la commune (2006), qui semble exploiter des archives communales, la construction d´une nouvelle église, qui doit s'inspirer de celle de Dommartin (80), est votée par le conseil municipal en 1868. L´emplacement choisi se situe alors dans le jardin du presbytère. Le projet, stoppé par la guerre de 1870, est repris en 1873, date des plans de l´architecte Delefortrie. Le dépassement du devis oblige la commune à contracter un emprunt en 1875. La construction commencée en 1876 s´achève en 1879, date de sa bénédiction.

L´édifice non orienté, en implantation isolée, est construit en briques et couvert d'ardoises. Il présente un plan en croix latine avec chevet polygonal et tour de clocher-porche dans oeuvre, flanquée de deux tourelles d´escalier octogonales. Il dispose d´un accès unique en façade principale. Un petit monument aux morts en fonte est fixé au contrefort sud-est (fig. 4). Remaniements : traces de restauration dans le mur nord et une travée du mur sud ; baie axiale du chevet bouchée ; baie non ouverte ou bouchée dans la sacristie (fig. 3). L´espace intérieur est couvert de voûtes d´arête en briques. Le vaisseau unique est éclairé au nord et au sud par trois travées de baies jumelées en arc brisé surmontées d´un oculus ; celles du transept sont surmontées d´une rose ; le choeur est éclairé par quatre baies latérales. La nef est rythmée par des piliers à chapiteaux non taillés ; à la croisée du transept, ils sont flanqués de colonnes. Le choeur et le transept sont rythmés par des colonnes à chapiteaux non taillés. Seules les clefs des voûtes présentent un décor sculpté (pampres de vigne). Le choeur, matérialisé par un emmarchement est délimité par une clôture à chaires latérales. Une porte donne accès à une petite sacristie, au nord. Les bras du transept, peu saillants, forment deux chapelles secondaires, l´une dédiée à la Vierge (au nord), l´autre à sainte Thérèse (au sud). La chapelle des fonts est située au sud du vestibule. Présence d'une tribune dans la tour de clocher et d'escaliers en vis dans les tourelles.

  • Murs
    • brique
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 vaisseau
  • Typologies
    style néogothique
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • AD Somme. Série O ; 99 O 1947. Glisy. Administration communale (avant 1869).

  • AD Somme. Série O ; 99 O 1948. Glisy. Administration communale (1870-1939).

Bibliographie

  • SOCIETE DES ANTIQUAIRES DE PICARDIE. Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie. Tome I : Arrondissement d'Amiens, cantons d'Amiens, Boves et Conty. Amiens : Société des antiquaires de Picardie, 1919. Réed. Bruxelles : Editions culture et civilisation, 1979.

    p. 216
  • CRAMPON, Maurice. Le canton de Boves. CNDP, 1980.

    p. 62
  • INVENTAIRE GENERAL DU PATRIMOINE CULTUREL. Région Picardie. Églises et chapelles des XIXe et XXXe siècles. Amiens métropole. Réd. Isabelle Barbedor. Lyon : Lieux-Dits, 2008.

    p. 28 ; 55

Documents figurés

  • Commune de Glisy. Construction de l'église. Plan général, dessin par Daullé architecte, 1869 (AD Somme ; 99 O 1948).

Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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