Dossier d’œuvre objet IM02002779 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
Plouvier Martine
Plouvier Martine

Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • mobilier et objets religieux, la cathédrale de Soissons
Eléments d'un meuble de rangement (?) : bas-reliefs
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Soissons Agglomération - Soissons-Sud
  • Commune Soissons
  • Adresse Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais , place Cardinal-Binet
  • Emplacement dans l'édifice sacristie

Ces quatre panneaux en chêne sculpté sont probablement les éléments subsistants d'un meuble de rangement (coffre, banc-coffre ou armoire) réputé provenir de l'abbaye bénédictine Notre-Dame de Soissons. Le style flamboyant du décor permet de dater l'objet de la fin du 15e siècle ou du tout début du 16e siècle.

Les armoiries meublées des trois fleurs de lys suggèrent à première vue une commande d'origine princière, voire royale. Néanmoins il n'a pas été possible de retrouver avec certitude les propriétaires, les commanditaires ou les donateurs de ce meuble. Les armes d'alliance représentées, qui associent vraisemblablement la France et la Savoie, pourraient se rapporter au couple formé par le roi Louis XI et son épouse Charlotte de Savoie, morts tous deux en 1483. En outre, Pierre 2 de Luxembourg, comte de Soissons de 1476 à 1482, était le beau-frère de la reine.

Mais cet écu pourrait également faire référence à Louise de Savoie (1476-1531) qui a adopté des armoiries identiques au cours de sa vie, comme en témoignent plusieurs manuscrits à miniatures provenant de sa bibliothèque. Si tel était le cas, le meuble aurait été fabriqué après l'accession au trône de François Ier (présence de l'écu royal) et présenterait donc une ornementation archaïsante pour l'époque. Faute de documentation précise, ces rapprochements hypothétiques doivent juste servir à ancrer l'objet dans le temps.

Les panneaux qui, dans la première moitié du 19e siècle, étaient en possession du menuisier de la cathédrale, M. Foucon, ont été offerts par lui au conseil de fabrique en 1846, à l'occasion de sa retraite (d'après les registres de délibération). Depuis, ils ornent la sacristie.

  • Période(s)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle
  • Lieu de provenance
    Édifice ou site : Picardie, 02, Soissons, abbaye de Bénédictines, Notre-Dame
  • Auteur(s)

Quatre panneaux rectangulaires et verticaux, en chêne, ont été remontés les uns à côté des autres dans un cadre moderne. Ils sont entièrement recouverts d'un décor en relief taillé dans la masse.

  • Catégories
    menuiserie, sculpture
  • Structures
    • travée, 4, rectangulaire vertical, juxtaposé
  • Matériaux
    • chêne, en plusieurs éléments taillé, ciré, décor en relief, décor dans la masse
  • Précision dimensions

    Dimensions du cadre : h = 82,5 ; la = 125. Chaque panneau ancien mesure 55 cm de hauteur et 19,3 de largeur.

  • Iconographies
  • Précision représentations

    Les panneaux sont entièrement recouverts d'un décor inspiré de baies à remplage. Deux des panneaux sont en outre ornés d'un écu armorié.

  • Inscriptions & marques
    • armoiries, sculpté, sur l'oeuvre, en relief, partiellement illisible (non identifié)
    • inscription, peint, sur partie rapportée, récent
  • Précision inscriptions

    L'écu de gauche portait les armes de France" modernes" : d'azur à trois fleurs de lys d'or. L'écu de droite qui portait des armes d'alliance a été bûché et seules les fleurs de lys de la moitié gauche sont encore visibles. Néanmoins, la partie droite de l'écu pourrait se rapporter aux armes de la Savoie. Cet écu se lirait donc : mi-parti de France moderne, qui est d'azur à trois fleurs de lys d'or, et de Savoie, qui est de gueules à la croix d'argent.

    Une inscription peinte en noir en 19e siècle sur la partie inférieure du cadre, indique la provenance de l'objet : FRAGMENT D'UN ANCIEN MEUBLE DE L'ABBAYE NOTRE-DAME DE SOISSONS.

  • État de conservation
    • élément
    • partie bûchée
  • Précision état de conservation

    Les quatre panneaux sont des éléments d'un meuble ancien démembré. On remarque des traces d'une attaque de vers xylophages. Les armoiries ont été bûchées.

  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    inscrit au titre objet, 2008/09/12
  • Référence MH

Documents d'archives

  • A Évêché Soissons. Série P (paroisses) : P Soissons-Cathédrale, 1 E 6. Délibérations de la Fabrique (1846-1876).

    Séance du 14 mars 1846.

Bibliographie

  • DELORME. Notes sur le mobilier artistique de la cathédrale de Soissons. Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 3e série, t. 12, 1903-1904, 8e séance, lundi 1er août 1904, p. 265-292.

    p. 287.
  • POQUET, abbé Alexandre, DARAS, abbé Louis-Nicolas. Notice historique et archéologique de la cathédrale de Soissons, avec la biographie de ses évêques. Soissons : Voyeux-Solin, 1848.

    p. 75.
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Plouvier Martine
Plouvier Martine

Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.