Dossier d’œuvre architecture IA80006605 | Réalisé par ;
Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • patrimoine funéraire, le cimetière de la Madeleine
Enclos funéraire de la famille de l'architecte Jean-Baptiste Herbault
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Ville d'Amiens

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois
  • Commune Amiens
  • Adresse rue Saint-Maurice , 92 plaine D Cimetière de la Madeleine
  • Cadastre non cadastré
  • Dénominations
    enclos funéraire
  • Parties constituantes non étudiées
    clôture

D'après le registre communal, cette concession fut acquise en mai 1847 et agrandie en novembre 1850, par Jean-Baptiste Herbault, architecte, domicilié à Amiens, rue de la Porte-de-Paris.

Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent que l'entrepreneur Lesot a réalisé des travaux dans la concession (transport de morceaux de pierre) en 1877 et que l'entrepreneur Lesot-Flament a réalisé des travaux d'agrandissement, en 1916.

Le tombeau de Mme Decoron est cité par H. Calland (1855) comme un des plus remarquables du cimetière.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle, 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1877, daté par source
    • 1916, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Lesot-Delaporte Emile
      Lesot-Delaporte Emile

      Tailleur de pierre établi Grande-rue Saint-Maurice (recensement de population 1881), puis entrepreneur de monuments funèbres (recensement de population 1906).

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      entrepreneur attribution par source
    • Auteur :
      Lesot-Flament Emilien
      Lesot-Flament Emilien

      Marbrier installé à Amiens, 375 rue Saint-Maurice (recensement de population 1906 et annuaire 1920), marié à Catherine Flament.

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      entrepreneur attribution par source
    • Auteur :
      Herbault Jean
      Herbault Jean

      Architecte établi à Amiens en 1841, domicilié 2 rue Napoléon (actuelle rue Lamarck), en 1862 (annuaires).

      Né à Paris en 1807, fils de Pierre H. menuisier-ébéniste à Paris, il vient à Amiens en 1833.

      Il travaille en collaboration avec l'architecte départemental Cheussey (restauration de la Cathédrale d'Amiens de 1834 à 1844).

      Ami de la famille Duthoit, qui collabore étroitement à son chef d'oeuvre : la Visitation de Boulogne-sur -Mer détruite pendant la dernière guerre. Il est également l'auteur du monastère de la Visitation d'Orléans (1840-1850).

      Architecte des Hospices et du Département de 1849 à 1858.

      Il reçoit d'importantes commandes : le château de Regnière-Ecluse, l'hôtel de Franqueville, l'hôtel de Forceville et la gendarmerie d’Amiens.

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      architecte, auteur commanditaire attribution par source

Cette concession, en bordure d'allée, est matérialisée par un sol en calcaire à plusieurs niveaux et était délimitée initialement par un portillon en fonte ouvragée (disparu), dont il ne subsiste que les deux vantaux externes ainsi que par un petit muret latéral postérieur en pierre de Tournai. Elle contient trois monuments, dont deux stèles épaulées quasiment identiques (fig. 4 et 5), en pierre d'Ecaussine (?), disposées en vis-à-vis de chaque côté de la concession. Au fond, s'élève un tombeau-monument de forme incurvée en calcaire (fig. 2), qui est agrémenté d'une grande vasque antérieure à usage de jardinière à plantes (fig. 3) et surmonté d'un entablement et d'un fronton à volutes finement sculpté. Une table en marbre (ou pierre d'Ecaussine), également de forme incurvée, est encastrée dans la partie médiane du tombeau.

Inscriptions :

Date du décès (stèle épaulée gauche) : 1880. Dates des décès (stèle épaulée droite) : 1895 ; 1934. Dates des décès (tombeau-monument) : 1846 ; 1843 ; 1853 ; 1861 / (base) 1876.

Epitaphe (stèle épaulée gauche) : D.O.M / J-HERBAULT / Né à Paris, décédé à Amiens / le 23 janvier 1880 / à l'âge de 72 ans / ancien architecte de l'Etat / du département / des édifices diocésains / et des hospices d'Amiens / chevalier de St-Sylvestre-de-Rome.

Epitaphe (tombeau-monument) : A la mémoire d'une épouse chère et d'une tante bien aimée / Marie Lucienne HERBAULT, dame DECORON / Née à Paris, décédée à Amiens, le 26 Xbre 1846, âgée de 68 ans / Regrettée de ses nombreux amis / - / Près de ses restes vénérés reposent ceux de P.L. HERBAULT / décédé à Paris en 1843, âgé de 73 ans, exhumé en 1848 / P.T. A. DECORON, décédé le 8 août 1853, âgé de 84 ans / Dame Veuve P.L. HERBAULT, née Marie Suzanne MARCHIN / décédé à Paris le 26 novembre 1861, âgée de 85 ans / - / Espérance / (base) Paul HERBAULT / Docteur en Droit, avocat à la Cour d'Appel d'Amiens / Lauréat du concours de doctorant à la faculté de Droit de Douai / Prix d'honneur du gouvernement, concours de l'académie législative de Toulouse / Amiens 2 VIIbre 1848 - 10 Xbre 1876.

Inscription (tombeau-monument, partie inférieure, en creux profond) : Concession à perpétuité.

  • Murs
    • calcaire
    • marbre
    • fonte
  • Typologies
    composition hétérogène à tombeau principal ; cippe ; stèle funéraire épaulée
  • État de conservation
    état moyen, envahi par la végétation
  • Techniques
    • sculpture
  • Précision représentations

    La partie supérieure des deux stèles épaulées est gravée d'un médaillon entouré d'une frise perlée et orné d'une croix latine rayonnante entrelacée d'un décor végétal. Les côtés, sculptés d'une frise perlée, sont agrémentés de petits crochets à usage de porte-couronne. La partie supérieure du tombeau-monument, surmontée d'une urne drapée, est ornée d'un riche décor végétal (lierre, cyprès, etc...) et de guirlandes de fleurs (roses, immortelles, pavots, etc...). La partie inférieure, incurvée et agrémentée de chaque côté de deux petits crochets à usage de porte-couronne, est gravée de palmettes et d'un beau décor végétal. La partie antérieure de la jardinière à plantes, également ornée de petits crochets à usage de porte-couronne, est sculptée dans sa partie supérieure d'une croix latine entrelacée d'un décor végétal et d'une grande palme dans sa partie inférieure. Les côtés sont gravés de branches de laurier. Enfin, une couronne de roses en barbotine est déposée au pied du monument principal.

  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1986/06/25

Cette concession, acquise en 1847 et agrandie en 1850, présente un sol à plusieurs niveaux et contient trois tombeaux.

Le plus ancien est sans doute la stèle funéraire en calcaire, de forme incurvée (fig. 2), ornée d'un entablement et d'un fronton à volutes finement sculpté. Réalisé entre 1846 (date de l'une des inhumations) ou 1847 (date d'acquisition de la concession) et 1850 (date d'agrandissement de la concession), le monument attribuable à l'architecte Jean-Baptiste Herbault, a pu servir de modèle aux tombeaux de la famille Corroyer-Paul et de la famille Paul-Barbier. Il est cité comme l'un des plus remarquables tombeaux du cimetière par H. Calland (1855).

Un dessin des frères Duthoit conservé au musée de Picardie (Amiens) en donne une représentation au milieu du 19e siècle. Il a ensuite été remanié vers 1876 (date de l'une des inhumations) par l'ajout d'une stèle fixée sur la vasque à usage de jardinière à plantes, sur laquelle est gravée l'épitaphe de Paul Herbault, docteur en Droit, avocat à la Cour d'Appel d´Amiens, lauréat du concours de doctorant à la faculté de Douai, prix d´honneur du gouvernement et concours de l'académie législative de Toulouse. Cet aménagement peut être attribué à l'entrepreneur Lesot, qui intervient dans la concession en 1877 (autorisation de construction).

Deux stèles identiques en pierre d'Ecaussine ont été élevées en vis à vis, au devant de ce premier tombeau, l'une (fig. 4) vers 1880 (date de l'unique inhumation mentionnée), pour J. Herbault, architecte de l'État, du département de la Somme, des édifices diocésains d'Amiens, des hospices d'Amiens et chevalier de St-Sylvestre-de-Rome, et l´autre (fig. 5) vers 1895 (date de la première inhumation mentionnée), pour l'épouse et la fille de ce dernier.

Les travaux d'agrandissement réalisés en 1916 par l'entrepreneur Lesot-Flament pourraient correspondre à la pose d'une clôture en fonte. Les deux vasques à plantes, visibles sur le dessin de Duthoit, ont disparu.

Documents d'archives

  • AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.

  • BM Amiens. Série M ; 2 M 18/4. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1874-1884).

  • BM Amiens. Série M ; 2 M 18/11. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1913-1917).

Bibliographie

  • CALLAND, H. Guide de l'étranger à Amiens. Description de ses monuments anciens et modernes suivie d'une biographie des hommes remarquables qui sont nés dans cette ville, augmenté par A. Dubois. Amiens : typographie Lambert-Caron.

    1855, p. 58.

Documents figurés

  • [Le tombeau Decoron-Herbault au cimetière de la Madeleine], dessin (encre sur papier) des frères Duthoit, vers 1850 (Musée de Picardie, Amiens ; MP Duthoit VI-85).

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007, 2015
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Ville d'Amiens
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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