• inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ferme (ancien café Turbé)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre - Rue
  • Commune Le Crotoy
  • Lieu-dit fermes Mayoc
  • Adresse 3 hameau de Mayocq
  • Cadastre 1828 D2 164-170  ; 1983 AZ 20-22, 147
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Café Turbé
  • Destinations
    café, ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, cour, grange, colombier, porcherie, bergerie

Les propriétaires indiquent que Mayoc aurait été à l'origine, uniquement composé de deux fermes : celle-ci et la ferme plus au nord (n°7). Rien ne permet de prouver cette hypothèse.

En tout état de cause, la ferme figure sur une carte du 18e siècle (AD Somme ; RL 343), occupant un plan au sol en U, complété à l'ouest par deux bâtiments disposés parallèlement. L'exploitation apparaît également sur le cadastre napoléonien de 1828. Elle dispose alors d'un plan similaire avec logis à l'est. Seul le bâtiment au nord a été complété ultérieurement, à une date inconnue, afin de clore totalement la cour. Le toit de ce dernier s'est d'ailleurs écroulé récemment. Il est donc possible que le logis soit le seul élément subsistant de cette ferme, établie au 18e siècle ou au début du 19e siècle. Les étables en brique au sud de la cour ont été reconstruites en 1927, date portée sur le bâtiment par fers d'ancrage.

Au début du 20e siècle et jusque dans les années 1930, la ferme abritait un café, dit café Turbé. Les employés de la ferme mitoyenne, au nord de celle-ci, venaient s'y désaltérer. Le long du mur nord, étaient alignés une multitude de crochets permettant aux visiteurs d'attacher leurs chevaux. D'après les propriétaires, dans les années 1960, la ferme disposait de 17 vaches et de quelques moutons. En été, les produits de la ferme (lait, oeufs, volailles et primeurs) étaient vendus dans aux vacanciers. Un colombier en brique à six côtés occupait le sud de la cour avec toit en pavillon en ardoises. Il a été détruit par la tempête de 2003. Le rez-de-chaussée accueillait le cochon de la ferme. Une ancienne carte postale (fig. 2) indique également la présence au sud-ouest de la cour d'un grenier permettant l'engrangement direct depuis les charrois des bottes de paille. Le torchis et les pans de bois ont été remplacés par la tôle ondulée.

D'après les propriétaires, les Allemands ont occupé la ferme pendant la Seconde Guerre mondiale, mais n'ont procédé à aucune destruction.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle, 1er quart 19e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1927, porte la date

Cette exploitation agricole est composée de bâtiments organisés autour d'une cour. Long de six travées, le logis borde la cour à l'est. Son appareillage est très composite : en torchis et pans de bois avec soubassement de galets, il est recouvert à l'ouest (côté cour) et sur le pignon nord d'un enduit de ciment avec consolidations en brique et galet. Le côté oriental (côté rue) a été laissé à nu. Le toit à longs pans est en ardoise. Un petit muret en galets et briques protège l'habitation des projections pouvant provenir du chemin bordant la propriété, délimitant ainsi un petit jardinet. Les poutres intérieures sont en chêne.

L'entrée de la cour, matérialisée par un pilier maçonné, est située au nord-ouest du logis.

Les côtés sud, ouest et nord sont bordés par des bâtiments fonctionnels relevant de l'activité agricole. Au sud, il s'agit d'une bergerie et d'une étable : le toit n'est plus en place, mais on distingue une ouverture caractéristique qui signale qu'on engrangeait dans les combles. A l'angle nord-est, juste sous la corniche, on remarque la présence d'un petit cartel en béton marqué de la date de 1927. Juste à l'aplomb de ce bâtiment sud et du côté est, les vestiges d'un petit muret en briques indiquent la délimitation du tas de fumier.

Le côté occidental de la cour est bordé par une grange composée d'une maçonnerie mixte de briques et galets, consolidée au moyen de parpaings de béton et protégée par essentage de tôle sur sa face est. Le toit à longs pans et croupe au sud est en pannes picardes. Les deux murs gouttereaux sont percés d'une large porte à doubles vantaux coulissants, distribuant ainsi un couloir central donnant accès à la pâture.

Parmi les bâtiments bordant la cour au nord, on distingue à l'est des porcheries et à l'ouest, les étables à génisses ou à veaux. Il est intéressant de noter que ces dernières sont réalisées en briques sur leur face intérieure tandis que leur face extérieure est composée d'une maçonnerie de galets liés au mortier de chaux.

Plus à l'ouest, les bâtiments se prolongent en mur de clôture délimitant la pâture.

  • Murs
    • torchis
    • brique
    • essentage de tôle
    • pan de bois
    • galet
    • parpaing de béton
    • appareil mixte
  • Toits
    tuile, ardoise
  • Étages
    en rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit polygonal
    • pignon découvert
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Le Crotoy. Plan cadastral, 1828 (AD Somme : 3 P 1324).

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004