• inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ferme, dite du Champ Neuf
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre - Rue
  • Commune Le Crotoy
  • Lieu-dit Saint-Firmin-les-Crotoy
  • Adresse 900 rue de la Maye
  • Cadastre 1828 A2 389-401?  ; 1983 BH 2-20
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Le Champ Neuf
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, étable à chevaux, étable, grange, séchoir à chicorée

C'est peut-être de ce bâtiment dont parle Demangeon dans son exposé sur la création des renclôtures : l'auteur évoque en effet, l'histoire d'un dénommé M. de Forceville qui, en 1746, "reçut l'autorisation de renclore les molières sises entre La Bassée, La Haye-Pénée et les dunes de Saint-Quentin". Mais cet homme meurt avant d'achever la digue qui est ensuite reprise, en 1775, par Delahaye, propriétaire au Crotoy, puis en 1783, par le sieur Gobeault ; les travaux de rencloture se terminant en 1783. Il n'est pas étonnant de ne pas voir cette ferme figurer sur la carte de Cassini en 1758 où, à l'emplacement de cette dernière, on peut encore constater la présence de la mer.

Sur le cadastre napoléonien de 1828, une autre ferme de ce nom, située dans ces environs, existait alors ; en effet, l'état de section mentionne la présence de plusieurs "maisons" au lieu-dit le Champ Neuf. La ferme étudiée ici occupait déjà en 1828 un plan relativement similaire. Le logis, situé au nord, était relativement long. Il était flanqué à l'ouest d'un bâtiment agricole en L, dont la partie sud se prolongeait au sud, les deux autres côtés de la cour étant également bordés d'annexes agricoles. Au nord de la propriété, le plan indique la présence d'une petite ferme avec logis au nord et bâtiment agricole en retour d'équerre au sud-ouest. Une maison était également située plus au nord. Le tracé de la route a été totalement modifiée (à une date inconnue) puisque sur le plan de 1828, la ferme est flanquée de part et d'autre (c'est-à-dire à l'ouest et à l'est) de chemins de communication, alors que la route actuelle longe la propriété au sud.

L´auteur remarque que "la ferme du Champ-Neuf, dont le nom est caractéristique, figure sur la carte d'Etat-Major de 1836".

En 1902, existait au sein de la ferme une cossetterie de chicorée (ainsi qu'à la première ferme de Mayoc).

La ferme a donc été établie au 18e siècle. Il semble qu´il ne subsiste qu´un élément de cette première phase de construction (la grange), puisque le logis est daté de 1842 par fers d'ancrage et que les autres bâtiments agricoles semblent avoir été édifiés à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle (lucarnes du logis, étables à l'est). D'après le propriétaire, une poutre utilisée dans un des bâtiments porterait la date de 1820, mais il s'agit probablement de remploi.

L'exploitation, qui semble avoir été en activité jusque pendant l'entre-deux-guerres, pouvait accueillir une centaine de bêtes (chevaux et vaches), qui paissaient dans les bas-champs au nord de la propriété.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1842, porte la date

Entourée de pâtures, cette ferme de taille occupe l'ouest du territoire. Les bâtiments qui la composent sont distribués autour d'une cour fermée. On y entre par un portail pratiqué au sud. Au sud-ouest de la cour, se déploie la grange. Le torchis qui tenait lieu d'hourdis au pan de bois a été remplacé par le galet et la brique en travée alternée. Le pignon oriental, découvert, est également composé de petits galets et de brique à assises alternées. Le toit à longs pans est en ardoise. Le bâtiment se poursuit en retour d'équerre à l´ouest de la cour, composé de deux niveaux de galets avec bandes horizontales de brique et maçonnerie de brique uniquement au sommet. Des ouvertures verticales indiquent la présence d'étables au nord. Les écuries au nord-ouest de la cour font appel à la même maçonnerie, s'achevant à l'ouest par un appentis en ardoise. Dans leur prolongement à l'est, se situe le logis en brique composé d'un premier corps principal de dix travées, d'un deuxième de deux travées et enfin, d'un troisième de trois travées avec sous-sol et étage en surcroît. Le toit à longs pans en ardoise est percé de lucarne à deux pans et fronton découvert. Derrière le logis, en retour d'équerre, se situe un autre bâtiment, probablement la laiterie, avec observatoire à l'extrémité nord. A l'est de la cour, se déploient les étables, composées d'une maçonnerie mixte de brique et de cailloutis recouverts d'un enduit de ciment sur solin de galets. Les ouvertures verticales attestent cette fonction. Le toit à longs pans et pignon découvert est en ardoise et possède un prolongement au nord permet l'abri du bois. Au sud-est, sont d'autres étables, faisant appel à cette même technique de construction. Le toit à longs pans et noue est ici en tuiles mécaniques.

Au nord-ouest de la propriété, sont deux bâtiments accolés en galets et brique, avec toiture indépendante à longs pans et croupes en ardoise.

Au nord-est de la propriété, s'étendent la cossetterie sur dix travées, en brique jaune. Les aérations sont matérialisées dans la maçonnerie par un damier ajouré. Le bâtiment est couvert d'un toit à longs pans en tuiles.

  • Murs
    • torchis
    • brique
    • enduit
    • pan de bois
    • galet
    • appareil à assises alternées
  • Toits
    tuile flamande, ardoise
  • Étages
    sous-sol, en rez-de-chaussée, étage en surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à deux pans
    • pignon découvert
    • croupe
    • noue
    • pignon couvert
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P ; 3 P 228/3. Le Crotoy. Etat des sections, [s. d.].

Documents figurés

  • Le Crotoy. Plan cadastral, 1828 (AD Somme : 3 P 1324).

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
Articulation des dossiers