Dossier d’œuvre objet IM80001940 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, les litanies de la Vierge
  • mobilier et objets religieux
Haut-relief : la Vierge des litanies
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Trait Vert - Montdidier
  • Commune Montdidier
  • Adresse Eglise paroissiale du Saint-Sépulcre , rue Parmentier
  • Emplacement dans l'édifice chapelle des fonts baptismaux

Sur la base de la niche dans laquelle est installé le relief, trois dates sont gravées : 1419, 1519 et 1870. En 1909, la date de 1146 était elle aussi gravée. Selon l'abbé Leroy, cette date correspondait à celle de la charte de Thierry, évêque d'Amiens, mentionnant la première église du Saint-Sépulcre de Montdidier.

1419 correspondrait à la date à laquelle les habitants de Montdidier décidèrent de la construction d'une deuxième église du Saint-Sépulcre, la première ayant été détruite lors de la guerre de Cent Ans. 1519 correspond à la date à laquelle l'église actuelle fut consacrée. 1870 correspond à la date d'une restauration du tableau, des fonts et d'une croix écotée. C'est probablement à cette époque que les inscriptions du relief furent restaurées et qu'il fut badigeonné.

Toutefois, s'il ne date pas précisément de 1519 le style des éléments sculptés, et notamment des vêtements de la Vierge, laisse penser que le relief fut réalisé dans la première moitié du 16e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 16e siècle, 2e moitié 19e siècle , (incertitude)

Ce haut-relief rectangulaire en pierre calcaire prend place dans une niche peu profonde se trouvant sur le mur nord de la chapelle des fonts baptismaux. Il était autrefois encadré par deux colonnes à chapiteaux corinthiens supportant un arc en plein-cintre, surmonté d'un gâble en accolade de style gothique flamboyant encore présent aujourd'hui.

  • Catégories
    sculpture
  • Structures
    • plan, rectangulaire vertical
    • élévation, en plein cintre
  • Matériaux
    • calcaire, taillé, décor en haut-relief, décor en bas-relief
  • Précision dimensions

    Dimensions approximatives : h = 175 ; la = 135. Dimensions de la Vierge seule : h = 80.

  • Précision représentations

    La Vierge est représentée en ascension au centre du relief, de face, le regard fixé devant elle. L'aspect grossier de ses mains jointes en prière contraste avec la finesse de ses traits. Ses longs cheveux ondulés se déploient le long de son dos et de son épaule gauche. Elle est vêtue d'une robe très simple, dont les drapés ne laissent deviner que la partie inférieure de son corps (demi-jambes). Cette simplicité, presque austère, de la représentation est à l'image des emblèmes entourant la Vierge, gage de sa pureté.

    La répartition des emblèmes est traditionnelle, on y trouve : l'étoile (de mer ou du matin), le soleil, la porte du Ciel, la tige de Jessé fleurie, le massif de roses, le cèdre, la fontaine des jardins symbolisée par trois enfants urinant (à gauche de haut en bas) ; la lune, le lys parmi les épines, le miroir sans tache, la tour de David, le puits d'eau vive, la Cité de Dieu (Jérusalem Céleste), le jardin clos et l'olivier (à droite, de haut en bas).

    Comme dans la plupart des représentations des litanies, les deux arbres emblématiques encadrent la composition et les emblèmes astraux prennent place dans la partie supérieure de la composition, tandis que le jardin clos et la Jérusalem Céleste sont représentés aux pieds de la Vierge.

    Au sommet du relief, Dieu le Père apparaît à mi-corps. Il porte la tiare pontificale et un orbe crucifère, tous deux symboles de son pouvoir et de son autorité sur Terre comme au Ciel. Sa tête légèrement penchée en avant et sa main droite bénissant, il devient garant de la pureté originelle de la Vierge.

  • Inscriptions & marques
    • inscription concernant l'iconographie, sur l'oeuvre, latin, gravé, peint
  • Précision inscriptions

    Le phylactère situé sous Dieu le Père porte l'inscription gravée suivante : Tota. pulchra. es. amica. mea. et. macula. non est. in. te.

    Les emblèmes des litanies situés à gauche sont identifiés à l'aide des inscriptions suivantes (le sens de lecture étant de haut en bas) : Stella [Maris]/ Electa.ut [sol]/ porta celi/ virga [jesse floruit]/ pla[n]tati[o] [rosae]/ quasi cedrus exaltata/ fo[ns]. hortoru[m]/ Civitas Dei.

    Les emblèmes des litanies situés à droite sont identifiés à l'aide des Inscriptions suivantes (le sens de lecture étant de haut en bas) : pulchra.ut.luna/ lilium [inter spinas]/ speculum [sine macula]/ turris da[vidica]/ pute[us] aquarum [viventum]/ ortus conclusius/ quasi oliva speciosa.

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
  • Précision état de conservation

    Les inscriptions se trouvant dans les phylactères ont été repeintes, probablement à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle. La partie centrale du relief, où est placée la Vierge, semble avoir été découpée de manière rectangulaire puis remise en place à l'aide de ciment dont on a camouflé les traces en badigeonnant entièrement le relief de peinture grise. La peinture s'écaille par endroit et laisse apercevoir la pierre dans laquelle ce tableau a été taillé.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1907/02/21
  • Référence MH

Bibliographie

  • BEAUVILLE, Victor (de). Histoire de la ville de Montdidier. Paris : Firmin Didot Frères, 1857, tome II.

    p. 85
  • MEUSNIER, L. Montdidier et son histoire : la ville, ses monuments, ses promenades et ses grands hommes. Montdidier : Grou-Radenez, 1911.

    p. 50-55
  • SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DE PICARDIE. Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie. Tome IV. Arrondissement de Montdidier : cantons de Montdidier, Ailly-sur-Noye et Moreuil. Amiens : Yvert et Cie, 1917.

    p. 7-11.
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général