Dossier d’œuvre architecture IA00066969 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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  • inventaire topographique, canton de Villers-Cotterêts
L'église paroissiale Saint-Médard d'Ancienville
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Sud de l'Aisne - Villers-Cotterêts
  • Commune Ancienville
  • Adresse rue de l' Église
  • Cadastre 1835 A1 240, 241  ; 1987 A3 230, 231
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Médard
  • Parties constituantes non étudiées
    cimetière

D'après les travaux de J.-H. Leclercq de Laprairie, la précédente église paroissiale avait été construite au 12e siècle. Vers la fin du 19e siècle, il en subsistait peut-être le sanctuaire - aux murs très épais - et une chapelle attenante, servant de sacristie et surmontée du clocher. La nef et l'unique bas-côté avaient été reconstruits au 16e siècle, plutôt vers le deuxième quart ou le milieu de ce siècle, comme en témoignaient la forme du remplage des fenêtres, le style des verrières et le décor des colonnes séparant la nef du bas-côté.

Son plan, relevé par Étienne Moreau-Nélaton était celui d'une église de plan allongé, dotée d'une nef de quatre travées, suivie d'un chœur, puis d'un sanctuaire à chevet plat. La nef était bordée au nord par un unique collatéral, qui - comme le chœur - communiquait avec le rez-de-chaussée du clocher, servant alors de sacristie. Les descriptions faites au 19e siècle mentionnent un sanctuaire voûté en berceau, une sacristie voûtée d'ogives, enfin une nef et un bas-côté plafonnés, bien qu'il ait été prévu à l'origine de voûter la nef, ce que révèlent les départs d'ogives visibles sur une photographie de l'intérieur de la nef. Comme le montre le plan cadastral de 1835, le cimetière s'allongeait devant la façade de l'église.

Cet édifice est presque entièrement détruit au cours de la Première Guerre mondiale.

Le 29 décembre 1919, le Conseil municipal désigne l'architecte Frédéric Bertrand, habitant boulevard Péreire à Paris, pour faire partie de la commission chargée de déterminer les immeubles à démolir aux frais de l’État. Au cours des années suivantes, le rétablissement de la commune semble ne progresser que lentement. Le 18 janvier 1925, le Conseil municipal décide d'adhérer à la Société coopérative de construction de Faverolles et de lui confier la réfection des bâtiments communaux. Le 17 juillet 1927, il prend connaissance du dossier relatif aux travaux de reconstruction de l'église et les approuve. La reconstruction ne semble pas avoir commencé avant 1928, car c'est le 31 mai 1928 que l'administration municipale délibère sur le choix des entrepreneurs appelés à reconstruire l'église. Ce choix se porte sur les entreprises Belle et Simonet de Paris pour la maçonnerie, Bizier de Villers-Cotterêts pour la charpente, et Desjardins de Faverolles pour la couverture. Au cours des mois suivants, les comptes-rendus des séances du Conseil municipal restent muets sur l'avancement des travaux, jusqu'à la date du 13 juillet 1931 où l'achèvement du gros œuvre est mentionné. Néanmoins, à cette date, la municipalité a encore dû charger l'architecte d'établir un additif se rapportant aux objets immeubles par destination, faute de les avoir mentionnés.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle, milieu 16e siècle , (détruit)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Bertrand Frédéric Eugène
      Bertrand Frédéric Eugène

      Frédéric Bertrand est né à Paris (19e) le 1er mai 1869. Il rentre à l’École des beaux-arts en 1887 où il est élève de Julien Guadet, puis d'Edmond Paulin. Il est architecte le 8 décembre 1893.

      Il existe une biographie de cet architecte dans le Dictionnaire des élèves architectes de l’École des beaux-arts. Architecte DPLG, 156 boulevard Péreire à Paris, délégué régional à Faverolles dans l'Aisne. Il s'est investi dans la reconstruction des communes d'Ancienville et Faverolles après la Première Guerre mondiale.

      Il meurt le 12 décembre 1956.

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      architecte attribution par source

L'église adopte un plan allongé à trois vaisseaux. Le comble et le clocher sont accessibles par le moyen d'un escalier à retours avec jour central, construit en bois, logé dans une tour hors œuvre.

L'édifice est construit en calcaire, essentiellement en moellon, la pierre de taille n'étant utilisée que pour les chaînages, les contreforts, la partie supérieure du clocher (chambre des cloches) et le porche. Seuls le porche et les parties de l'église qu'il abrite ont reçu un décor sculpté.

La couverture est en tuile plate. Un toit à longs pans, à pignon découvert, s'achevant sur les collatéraux en demi-croupe et sur le sanctuaire en croupe polygonale, recouvre l'église. Un toit en appentis protège la sacristie et le porche. Un toit en double bâtière surmonte le clocher.

À l'intérieur, la nef est couverte d'une fausse voûte en berceau plein-cintre, tandis que le chœur est couvert d'une fausse voûte en cul-de-four.

L'église est précédée par un cimetière dont elle est toutefois séparée par un passage.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile plate
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • fausse voûte en berceau plein-cintre
    • fausse voûte en cul-de-four
  • Couvertures
    • toit en double bâtière
    • toit à longs pans croupe polygonale
    • demi-croupe
    • pignon découvert
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente, suspendu
  • Techniques
    • sculpture
  • Précision représentations

    Le décor sculpté, centré sur une symbolique christique, est réservé au porche et à la porte de l'église. Inspirés par l'art roman, les chapiteaux du porche sont ornés de démons, colombes et poissons. Une croix décore le linteau de la porte du clocher, tandis qu'une tête de Christ, encadrée par deux poissons et un chrisme, se détache sur le linteau de la porte de l'église.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Précisions sur la protection

    La précédente église avait été inscrite sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, par arrêté du 15 juin 1927. Elle a été rayée de cette liste par arrêté du 29 juin 1927.

Documents d'archives

  • AD Aisne. Série T (Enseignement, affaires culturelles, sports) ; Sous-série 13 T : 13 T 7 ([Anonyme] Arrondissement de Soissons. Commune d'Ancienville. Monographie et plan. [1888], non paginé).

  • AC Ancienville : Registre des délibérations du Conseil municipal (29 décembre 1919-24 mars 1988).

    Séances des 29 décembre 1919 (f° 1 v°), 26 septembre 1920 (f° 7 r°), 18 janvier 1925 (f° 23 r°), 17 juillet 1927 (f° 29 v°), 31 mai 1928 (f° 32 r°-v°), 13 juillet 1931 (f° 46 v°-47 r°).
  • AMH (Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine). Série 81 : 81/02, carton 6. Ancienville, église ; correspondance : radiation de l'Inventaire supplémentaire (1927).

Bibliographie

  • CHOLLET, abbé François. Un serment mal gardé ou Villers-Cotterêts et ses environs. Villers-Cotterêts : Obry, libraire ; Soissons : Mme Lalance, libraire, 1853.

    p. 135.
  • HOULLIER, Abbé Pierre. État ecclésiastique et civil du diocèse de Soissons. Compiègne : Bertrand, Imprimeur du Roi ; Paris : Mérigot jeune, Libraire, 1783.

    p. 109.
  • LECLERCQ DE LAPRAIRIE, Jules-Henri. Répertoire archéologique de l'arrondissement de Soissons. Canton de Villers-Cotterêts. Bulletin de la société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1862, t. 16, 9e séance, lundi 6 Octobre 1862, p. 178-203.

    p. 178.
  • LEDOUBLE, abbé Joseph. État religieux ancien et moderne des pays qui forment aujourd'hui le diocèse de Soissons. Soissons : l'auteur, 1880.

    p. 27, 388.
  • MICHAUX, Alexandre. Histoire de Villers-Cotterêts. La ville, le château, la forêt et ses environs. Deuxième édition, augmentée et mise au courant des événements jusqu'en 1885. Paris : Marchal et Billard, libraires-éditeurs, 1886.

    p. 155.
  • MOREAU-NÉLATON, Étienne. Les Églises de chez nous. Arrondissement de Soissons. 3 volumes. Paris : H. Laurens, 1914.

    t. 1, p. 43.

Documents figurés

  • Ancienville, plan cadastral parcellaire [cadastre napoléonien], Section A du Haut-Mont, 1ère feuille (n° 1 à 386), Demoulin, géomètre, encre et aquarelle sur papier, 1835, reconstitué d'après copie par Gaston Hénin, géomètre à Villers-Cotterêts, en avril 1924, 1/2500e (AD Aisne : 3P0016_02).

  • Église d'Ancienville, dessin au crayon et à l'encre, par Amédée Piette, dessinateur, 19 mai 1875 (AD Aisne : 8 Fi Ancienville 1).

  • ANCIENVILLE. Plan, impr. photoméc., par Étienne Moreau-Nélaton, dessinateur, vers 1914. In : MOREAU-NÉLATON, Étienne. Les Églises de chez nous. Arrondissement de Soissons. Paris : H. Laurens, 1914, t. 1.

  • ANCIENVILLE. Façade Nord, impr. photoméc., par Étienne Moreau-Nélaton, photographe, 6 octobre 1909. In : MOREAU-NÉLATON, Étienne. Les Églises de chez nous. Arrondissement de Soissons. Paris : H. Laurens, 1914, t. 1, fig. 31.

  • ANCIENVILLE. Nef et collatéral, impr. photoméc., par Étienne Moreau-Nélaton, photographe, 6 octobre 1909. In : MOREAU-NÉLATON, Étienne. Les Églises de chez nous. Arrondissement de Soissons. Paris : H. Laurens, 1914, t. 1, fig. 32.

Date(s) d'enquête : 1985; Date(s) de rédaction : 1988, 2015
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Département de l'Aisne
(c) AGIR-Pic
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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