Dossier d’œuvre architecture IA60005255 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
L'habitat de l'ancien village de Fontaine-sous-Catheux, actuellement Fontaine-Bonneleau
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde
  • Commune Fontaine-Bonneleau
  • Dénominations
    ferme, maison

Les typologies d’habitat

Occupés à des activités combinant les travaux agricoles et la fabrication d’étoffes de laine à domicile, les habitants de Fontaine habitaient principalement dans de petites et moyennes fermes. Ce type d’habitat est donc le plus représenté. Il prend la forme de la ferme picarde traditionnelle avec le logis en fond de cour et la grange sur rue. Le village en compte de nombreux exemples comme dans la rue d’Empire (granges n°4, 7 (ill.), 9 (ill.), 23 rue d’Empire), ainsi que dans la partie sud de la Grande Rue (granges n°8, 6, ferme avec logis et grange alignés sur rue au n°27).

Le logis aligné sur la rue est le second type d’habitat visible à Fontaine. Il est propre à des activités en lien avec l’artisanat et le commerce (ancien café, épicerie, marchands…). Il est surtout présent dans la section nord de la Grande Rue (n°51, 47, 37 (ill.)) les logis sont parfois prolongés d’une entrée charretière (n°19 rue d’Empire, n°35 (ill.), 43 Grande Rue).

Les fermes les plus importantes sont placées à l’écart du centre du village, ou aux angles des rues. Elles sont organisées autour d’une vaste cour. Les imposantes fermes des n°10 (ill.), 14 (ill.) et 31 de la Grande Rue se faisant face en sont de bons exemples. Les logis peuvent être alignés sur la rue ou relégués en fond de cour.

Les matériaux de construction

Les édifices construits en torchis et pan de bois, mise en œuvre traditionnelle du plateau picard, sont encore nombreux à Fontaine. Des logis construits avec ce matériau sont toujours en place. La plupart du temps, ils ne comprennent qu’un niveau car cette mise en œuvre est fragile (16 rue d’Empire). Mais certains font exception en comptant un étage (logis n°4 de la Grande Rue ou n°2 rue d’Empire, essenté de plaques de fibro-ciment). La grande majorité des granges de Fontaine sont construites avec ces types de maçonneries. La rue d’Empire en offre de beaux exemples : grange au sud de la rue, grange au n°4, au n°7 (ill.). Un enduit à la chaux protège parfois encore le pan de bois torchis (n°9 (ill.)). La grange de la ferme au n°10 Grande Rue offre également un remarquable exemple de ces édifices en pans de bois et torchis.

Excepté pour le logis situé dans la parcelle de l’ancien presbytère (école actuelle), la pierre de taille calcaire n’est employée que dans les solins, malgré la proximité des carrières de Bonneleau. Elle est utilisée seule (n°1 rue Saint-Cyr et ancienne poste au n°38 Grande Rue) ou, le plus souvent, en alternance avec la brique (n°8 Grande Rue).

Quant à la brique, elle est présente dans les solins et les murs coupe-feu des édifices. Son emploi se généralise dans la seconde moitié du 19e siècle grâce à l'arrivée du chemin de fer qui permet de s'approvisionner en charbon et de mieux cuire les briques dans les briqueteries locales. Des fermes entières, les plus importantes, bénéficient de reconstructions avec ce matériau (exemples des fermes aux n°8, 10 (ill.) Grande Rue et de la ferme du chapitre). Comme dans les autres villages du plateau picard, les édifices publics postérieurs au milieu du 19e siècle sont également édifiés en brique (mairie-école, bâtiment des pompes). L’ancien café Leroy (n° 25 Grande Rue) offre également un bel exemple d’architecture en brique. Enfin, les bombardements qu'a subi le village en 1940 et qui se sont surtout concentrés dans la Grande Rue ont entraîné les reconstructions de plusieurs édifices (par exemple certainement le logis du n°51 (ill.) ou encore la ferme au n°14 (ill.)).

Les pavillons du village, construits à partir des années 1960, sont en béton (voir les habitations au sud de la Grande Rue, au niveau de la Sotte Rue).

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Crèvecœur, arrondissement de Clermont (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1836.

    p. 47-49.

Documents figurés

  • Fontaine-Bonneleau. Cadastre rénové, section E feuille unique, 1936 (AD Oise ; 1964 W 67).

  • Fontaine-Bonneleau. Cadastre napoléonien, section E, feuille unique, 1833 (AD Oise ; EDT 390/1 G 1).

  • Fontaine-Bonneleau. Cadastre rénové, section E feuille unique, 1956 (AD Oise ; 1964 W 67).

Date d'enquête 2021 ; Date(s) de rédaction 2021
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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