• inventaire topographique, canton de Villers-Bocage
  • mobilier et objets religieux
Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Eustache de Flesselles, Eglise paroissiale Saint-Eustache de Flesselles
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de la Somme
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois - Villers-Bocage
  • Parties constituantes non étudiées
    pavement, plaque commémorative, verrière, autel, banc, stalle, bénitier, confessionnal, fonts baptismaux, clôture de choeur, clôture de chapelle, chasublier, lustre, horloge, sculpture, peinture monumentale, estampe, livre, calice, ciboire, baiser de paix, chandelier d'autel, croix, encensoir, navette à encens, ostensoir, bassin à burettes, pupitre-thabor, reliquaire, chemin de croix, bannière de procession, brancard de procession, canon d'autel, vase d'autel, orgue, harmonium, cloche, chape, chasuble, drap mortuaire, drapeau, bourse de corporal, conopée, dais de procession, voile huméral, costume de suisse

L'église Saint-Eustache de Flesselles, entièrement reconstruite entre 1868 et 1871 par le cabinet amiénois Delefortrie, possède un important décor néo-gothique dont la majeure partie fut probablement réalisée sous la direction des architectes. Plusieurs communes du canton de Villers-Bocage contiennent un mobilier néo-gothique comparable : Coisy, Fréchencourt, Beaucourt-sur-l'Hallue. Mais la paroisse de Flesselles étant plus peuplée, les objets commandés pour elle, furent plus remarquables que ceux des petites églises rurales voisines. La chaire et le tabernacle sont particulièrement significatifs de ce souci de grandeur. Leurs dimensions s'accordent du reste à celles de l'édifice, l'église de Flesselles étant la plus vaste réalisation de Delefortrie sur le canton.

Tout ce mobilier fut exécuté en grande partie grâce aux dons de généreux paroissiens, et notamment du propriétaire du château de Flesselles, le marquis de Chevigné. Il offrit à lui seul les trois autels de l'église, avec leurs chandeliers et leurs vases, ainsi que le chemin de croix, trois chapes dorées, et une bannière de procession consacrée au Sacré-Coeur. Les noms d'autres habitants de Flesselles apparaissent encore dans les vitraux, comme celui du maire Cavillon dans la rose de la baie d'axe, autour de la légion d'honneur. Un certain Cavillon fut également l'auteur, un peu plus tard, de deux statues de Jeanne d'Arc exécutées en 1911 dans un style rustique, et qui constituent assurément une curiosité de l'église.

La volonté de renouveler totalement le mobilier lors de la reconstruction de l'édifice a conduit à un ensemble d'une grande homogénéité, sensible notamment dans le décor des autels. Flesselles a fort heureusement conservé la plupart de son mobilier néogothique, bien que l'aménagement du chœur ait été bouleversé : le maître-autel n'est plus en place, les gradins horizontaux ont été remontés verticalement le long du tabernacle, et les deux anges peints en blanc qui encadraient le tout sont aujourd'hui dans la sacristie. Par ailleurs, le décor vitré de l'église a souffert de la guerre : une partie des baies du chœur, jadis en grisaille, n'a plus que du verre dépoli. Malgré ces pertes et ces transformations, l'ensemble demeure le plus important du canton pour la production néo-gothique, notamment en matière de vêtements et linges liturgiques. Dans la sacristie est ainsi conservé un ornement noir en velours brodé de faux fils d'argent, qui comprend encore trois chapes, une chasuble, et un drap mortuaire. En outre, les chapelles et le chœur ont gardé leurs peintures murales néo-gothiques (comme c'est aussi le cas dans le chœur de Coisy).

En revanche, le mobilier antérieur à la reconstruction n'a pas été repris dans la nouvelle église. C'est ainsi qu'ont disparu plusieurs objets anciens, dignes d'intérêt : une chaire où étaient sculptés les Docteurs de l'Eglise, un bénitier roman, une statue de sainte Anne avec la Vierge, et une autre de saint Eustache. On a aussi perdu les tombeaux de plusieurs membres de la famille de Saveuse, qui détenait la seigneurie de Flesselles.

Au 19e siècle, l'église de Flesselles s'est encore enrichie de plusieurs éléments de décor, dont certains commémorent la première guerre mondiale : une peinture murale due au peintre Gustave Riquet, un monument aux morts en marbre et mosaïque réalisé par l'atelier Gaudin...

Parmi les œuvres du 20e siècle, on signalera aussi un vitrail exécuté par Jean Hébert-Stevens et André Rinuy, son collaborateur, par ailleurs habitant de Flesselles, ainsi que deux reliefs en plâtre d'Auguste Carvin, sculpteur amiénois (1923).

Annexes

  • Liste des objets non étudiés
Date(s) d'enquête : 1997; Date(s) de rédaction : 1997