Dossier d’œuvre architecture IA80001308 | Réalisé par
Justome Elisabeth
Justome Elisabeth

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie de 2002 à 2006, en charge du recensement du patrimoine balnéaire de la côte picarde.

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  • patrimoine de la villégiature, La Côte picarde
  • enquête thématique régionale, Villégiature et tourisme en Picardie
Maison de villégiature, dite Les Moulinets, à Ault, devenue colonie de vacances
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de la Somme
  • (c) SMACOPI
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bresle Yères - Ault
  • Commune Ault
  • Lieu-dit Bourg-d'Ault
  • Adresse rue Charles-Bréhamet , rue du Moulin , rue Saint-Pierre
  • Cadastre 1983 AC 579, 580, 581, 582, 585, 587, 588, 589, 590, 591, 592, 593, 594, 595, 612, 840, 841, 876
  • Dénominations
    maison, colonie de vacances
  • Appellations
    Les Moulinets
  • Destinations
    maison, colonie de vacances
  • Parties constituantes non étudiées
    escalier, jardin, conciergerie, communs, dépendance, ferme

La maison est construite en 1883 (date portée, imposition du cadastre en 1888) pour Samuel Ricard-Barbier (matrices cadastrales), banquier demeurant à Amiens (Somme). La propriété, aussi nommé "Le Château" ou château d'Ault (annuaire des châteaux) occupe l'emplacement d'un ancien moulin à vent en bois. La conciergerie est construite la même année que la maison. Des dépendances sont construites dans un deuxième temps : une vacherie, entre 1893 et 1896 (date d'imposition), puis une écurie et une remise, entre 1895 et 1898 (date d'imposition).

Après la seconde guerre mondiale, l'édifice abrite une colonie de vacances (PTT de Lille). En 1963, des dortoirs avec salle de sport au rez-de-chaussée sont construits sur les plans d'A. Lys, architecte régional des PTT de Lille.

La propriété est achetée par le Conseil général de la Somme en 2003 et les bâtiments sont désaffectés.

Les vues anciennes montrent qu'à l'origine, la tourelle était plus élevée d'un niveau et couverte d'un toit-terrasse à balustres. Le gros-oeuvre, à l'origine entièrement apparent, a partiellement été recouvert d'un matériau synthétique à une date indéterminée.

La demeure est élevée au milieu d'une grande parcelle de 7 hectares (nommé Le Quinquois sur le cadastre napoléonien), sur un point culminant lui assurant une vue imprenable sur la mer et sur les quartiers des Quatre-Rues et du Bourg-d'Ault. Des haies végétales sont plantées de façon à couper le vent.

A l'entrée de la propriété, rue du Moulin, des communs et dépendances sont construits autour d'une cour : la conciergerie, une vacherie, une remise et des étables. Ces deux fonctions sont établies dans un corps de bâtiment formant corps d'entrée de la cour.

La propriété est aussi accessible depuis la rue saint-Pierre, par un édicule en maçonnerie qui donne accès à des marches, jusqu'à la maison édifiée sur les hauteurs.

L'habitation présente un plan en L. Le gros-oeuvre, en brique, est laissé apparent, sauf en façades sur mer, recouvertes d'un essentage de matériau synthétique. Quatre fers portés sur une des façades latérales transcrivent l'année de construction (1883). Le toit, en ardoise, est couvert à longs-pans et pignons découverts. L'entrée sur cour est protégée par un porche hors-oeuvre, dans l'angle, et en rez-de-chaussée, couvert en terrasse et présentant des créneaux, donnant un caractère médiéval à l'ensemble de la composition. Ce style est aussi évoqué grâce aux crossettes massives des rampants du toit, de même que les deux fenêtres de lucarne sur cour, à fronton pignon en maçonnerie. Côté mer, le caractère balnéaire est évoqué grâce à la large terrasse entourant le rez-de-chaussée surélevé. Une partie de celle-ci est couverte et forme balcon au niveau supérieur. Un seconde entrée est pratiquée dans une tourelle demi-hors-oeuvre.

L'intérieur de la maison a été modifié pour les besoins de la colonie de vacances (aménagement de dortoirs et de sanitaires). Seules les pièces de réception ont gardé leur décor d'origine, caractérisé par des lambris de demi-revêtement, avec décor de pli de serviette. Une pièce en rez-de-chaussée possède une cheminée de style gothique en menuiserie.

  • Murs
    • brique
    • essentage de matériau synthétique
    • appareil mixte
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans pignon couvert
    • noue
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours en charpente
  • État de conservation
    désaffecté, menacé
  • Techniques
    • céramique
    • maçonnerie
    • sculpture
  • Représentations
    • tête d'ange
    • fleur de lys
  • Précision représentations

    L'alternance d'assises de briques de couleur rouge et ocre forme polychromie. Le décor intérieur comprend deux têtes d'anges sculptés dans le bois, à usage de console. Les carreaux de sol en céramique portent un décor de fleur de lys que l'on retrouve sur certaines crémones de portes.

  • Statut de la propriété
    propriété du département

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P ; 3 P 39/9 et 3 P 39/10. Ault, matrices cadastrales des propriétés bâties (1882-1911).

    case 407
  • Annuaire des châteaux et des départements. Paris.

    1897-1898.

Bibliographie

  • MINARD, Alain. Ault et ses environs, Onival, Bois-de-Cise. Saint-Cyr-sur-Loire : Alan Sutton, 2003.

    p. 65
  • MONBORGNE, Jean. Histoire du bourg d'Ault. Luneray : Editions Bertout, 1989.

    p. 277

Documents figurés

  • Onival, le château, carte postale, par Les Autobus parisiens éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • 3914 - Ault-Onival (Somme), le château, carte postale, par A. Terrier photographe éditeur, 2e quart 20e siècle (coll. part.).

  • 39 - Ault (Somme), le Château, carte postale, [s.n.], 1ère moitié 20e siècle (coll. part.).

  • 271 - Ault, la porte du château, carte postale, par N.D. photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2003, 2015
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Département de la Somme
(c) SMACOPI
Justome Elisabeth
Justome Elisabeth

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie de 2002 à 2006, en charge du recensement du patrimoine balnéaire de la côte picarde.

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