Dossier d’œuvre objet IM02004698 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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  • enquête thématique régionale, la basilique de Saint-Quentin
Statue (grandeur nature) : Vierge à l'Enfant, dite Marie Immaculée
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois - Saint-Quentin
  • Commune Saint-Quentin
  • Adresse Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
  • Emplacement dans l'édifice deuxième chapelle sud du déambulatoire dite chapelle Saint-Roch
  • Dénominations
    statue
  • Titres
    • Vierge à l'Enfant
  • Appellations
    dite Marie Immaculée

Après la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception par le pape Pie IX, le 8 décembre 1854, l'archiprêtre Charles-Florimond Tavernier décide de réaménager complètement la chapelle d'axe, située derrière le choeur, pour en faire un lieu destiné à recevoir le Saint-Sacrement et servir d'oratoire pour les fidèles. Cette chapelle est alors dédiée à Marie Immaculée. La disparition des archives du Conseil de Fabrique pour une partie de cette période ne permet pas de connaître avec précision la progression des travaux qui, néanmoins, occupent la fin des années 1850 et le début des années 1860. Cette statue de l'Immaculée Conception appartient au mobilier de cette chapelle dont elle constitue la pièce maîtresse. Comme le montre une photographie antérieure à 1914, elle prenait place dans une exposition en bois, dominant l'autel. L'oeuvre n'est pas signée, mais un rapport de l'architecte Pierre Bénard, présenté au Conseil de Fabrique le 25 juin 1858, semble lui donner pour auteur le sculpteur lillois Buisine, ou plus probablement son atelier. A cette date, la statue n'est pas encore réalisée, mais elle est espérée pour un avenir proche. Elle est installée en 1858 ou 1859, après avoir été peinte par Charles Vivet, l'un des décorateurs de la Sainte-Chapelle de Paris. La statue est endommagée au cours de la Première Guerre mondiale, puis déposée dans une chapelle au moment de la restauration du monument. Son histoire, par la suite, n'est pas connue, jusqu'aux dernières décennies du 20e siècle où elle aurait été retrouvée enterrée à proximité de la basilique.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1858
  • Lieu d'exécution
    Édifice ou site : Nord-Pas-de-Calais, 59, Lille
  • Auteur(s)
    • Auteur : peintre, décorateur
    • Auteur :
      Buisine-Rigot, puis Buisine et Fils
      Buisine-Rigot, puis Buisine et Fils

      L'ébéniste et sculpteur sur bois Charles Buisine-Rigot (1820-1893) dirige à partir des années 1850 un important et prolifique atelier de mobilier, sculpture et décoration religieuse à Lille. Il est sans doute le successeur (et peut-être le fils) de l’ébéniste et sculpteur Désiré Buisine, actif durant la première moitié du 19e siècle dans le département du Nord, également dans le domaine de l’art sacré.

      Son fils Édouard Buisine (1856-1935) lui succède dans les années 1880 à la tête de l’entreprise « Buisine et Fils », qu’il transfère ultérieurement au nord de Paris.

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Un même bloc de calcaire blanc a servi à réaliser la statue et sa base carrée. Le revers est sculpté, mais le traitement est raide ; le revers de l'oeuvre n'était pas destiné à être vu, même s'il ne s'agissait pas d'une statue d'applique. A l'origine, la statue était rehaussée de polychromie.

  • Catégories
    sculpture
  • Structures
    • revers sculpté
  • Matériaux
    • calcaire, blanc, monolithe taillé
  • Précision dimensions

    H = 164 ; la = 60 ; pr = 50. Mesures de la statue dans son état actuel, sans la tête. La hauteur inclut la base.

  • Iconographies
    • figure biblique, serpent, pomme Vierge à l'Enfant, en pied, manteau, voile, foulant aux pieds
  • Précision représentations

    A l'imitation des statues médiévales, la Vierge est représentée debout. Elle est vêtue d'une robe et d'un long manteau, dont un pan revient devant elle, "en tablier". Comme le révèle le revers de l'oeuvre, elle portait un voile sur la tête. De son pied droit, elle écrase le serpent qui semble tenir dans sa gueule un branche avec une pomme. La Vierge porte l'Enfant Jésus assis sur son avant-bras gauche. Une description antérieure à 1914 précise que l'Enfant tenait à la main un lys blanc.

  • Inscriptions & marques
    • inscription donnant l'identité du modèle, peint, sur socle indépendant, disparu, connu par document, latin
  • Précision inscriptions

    D'après une description ancienne, on lisait aux pieds de la Vierge l'inscription suivante : Virgo mater regina sine labe concepta. Cette inscription est inspirée par les litanies de la Vierge et signifie : Vierge, mère, reine conçue sans le péché. D'après une photographie antérieure à 1914, l'inscription semble avoir été peinte sur un cartouche, à l'avant de l'exposition dans laquelle dominait la statue, plutôt que sur sa base. Cette inscription a disparu en même temps que l'édicule en bois.

  • État de conservation
    • mauvais état
    • manque
    • traces de peinture
  • Précision état de conservation

    Il manque la tête des deux personnages, la main gauche de la Vierge, les doigts de sa main droite, la main droite de l'Enfant, son avant-bras gauche et sa jambe gauche. Des fragments de matériau manquent, surtout sur la draperie de la Vierge. Des traces de la polychromie d'origine subsistent, en particulier du rouge sur le drapé.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    inscrit au titre objet, 1977/01/05

Documents d'archives

  • AC Saint-Quentin. Série S ; 6 S 2. Registre des délibérations du Conseil de Fabrique (10 avril 1836-26 novembre 1858).

    folio 282 recto, séance du 25 juin 1858 (rapport de Pierre Bénard, maître des ouvrages)

Bibliographie

  • DEMOULIN, Gustave. Restauration décorative de la collégiale de Saint-Quentin. Travaux de la Société académique des Sciences, Arts, Belles-Lettres et Agriculture de Saint-Quentin (Aisne) , 3e série, t. 2, travaux de 1858 à 1859.

    p. 89
  • HACHET, Jules. La basilique de Saint-Quentin. Son Histoire - Sa Description. Troisième édition. Saint-Quentin : Imprimerie moderne, 1926.

    p. 35
  • MATHIEU, Abbé Adolphe. Saint Quentin. Sa vie, son culte. Restauration de son pèlerinage. Saint-Quentin : typographie et lithographie Jules Moureau, 1878.

    p. 214
  • POINDRON, Abbé Théodore. Le zèle pastoral ou vie de M. Charles-Florimond Tavernier, curé-archiprêtre de Saint-Quentin. 2e édition, Saint-Quentin : typographie et lithographie Jules Moureau, 1879.

    p. 113-114

Documents figurés

  • Vue intérieure de la chapelle axiale, photographie de Félix Martin-Sabon, vers 1900 (AMH [Médiathèque du Patrimoine] : 96/25/31, Cl. M. H. 55526).

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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