Dossier d’œuvre architecture IA02002905 | Réalisé par ;
Dufournier Benoît
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

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  • patrimoine industriel, la communauté d'agglomération de Saint-Quentin
Usine de mécanique de précision MOPCO, puis Bull, puis usine de cosmétiques Soprocos
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) Communauté d'agglomération et ville de Saint-Quentin

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Quentinois - Saint-Quentin
  • Commune Gauchy
  • Adresse 42 route de Chauny
  • Cadastre 2005 ZD 191
  • Dénominations
    usine de mécanique de précision, usine de cosmétiques
  • Appellations
    MOPCO, Bull, SOPROCOS

En 1929, une usine de mécanique de précision est édifiée sur ce site par la Compagnie Française de Machines-Outils, appelée MOPCO, pour la production de machines à rectifier. En 1956, la société Bull, constructeur de machines de statistiques, reprend le site pour y développer, sous l'appellation Les Ateliers de Précision de Saint-Quentin, la fabrication de pièces mécaniques entrant dans la composition des machines mécanographiques, à cartes perforées, assemblées dans son site parisien. Les ateliers sont prolongés vers 1962 et 1963. En 1964, la société américaine General Electric Inc. prend le contrôle de Bull, devenant alors le premier constructeur européen d'ordinateurs. Mais l'évolution technique, de la mécanographie vers l'électronique, entraîne la fermeture des ateliers de Gauchy, en août 1965. Les ateliers sont occupés en décembre 1965 par la société Soprocos, filiale du groupe l'Oréal, dans le cadre de la politique de décentralisation de l'industrie parisienne (site initial à Bobigny). Des campagnes d'extension des ateliers sont menées de 1966 à 1971, décuplant la surface bâtie de l'usine. La MOPCO emploie environ 250 salariés en 1950. 780 salariés en 1957 travaillent pour la société Bull, 1100 en 1960. SOPROCOS emploie 550 salariés en 1968, 710 en 1971, 680 en 1988, 360 en 2004.

Les bureaux de 1929 sont constitués de deux ensembles : un premier bâtiment à un étage carré, couvert d'un toit à longs pans à croupe, un second bâtiment (plan en L), placé perpendiculairement au précédent, doté de deux étages carrés et couvert d'un toit terrasse en béton. La façade de ce deuxième bâtiment, initialement percée de larges baies rectangulaires, est aujourd'hui masquée par des extensions postérieures implantées dans l'ancienne cour que délimitaient les bureaux. A l'arrière sont implantés les ateliers initiaux, constitués de deux ensembles contigus en rez-de-chaussée : l'un, le plus vaste, est couvert d'une terrasse en béton percée de quatre groupes de quatre sheds, l'autre, prolongé au début des années 1960, est entièrement couvert de sept sheds. Toutes ces constructions sont en béton armé, à remplissage de brique. Les couvertures sont en tuile mécanique. Les extensions successives des ateliers, postérieures à 1965, sont constituées de vastes halles bardées de tôles nervurées masquant des parois de béton alvéolaire. Les structures porteuses des halles (ateliers et entrepôts) des années 1966-1967 sont composées d'éléments en béton précontrait : pilier de section carrée, sur lequel prennent appuis quatre voûtes segmentaires. Ces voûtes, revêtues de matériaux synthétiques, constituent en quelques sortes des entonnoirs carrés (20 x 20 m) receptionnant les eaux de pluies, ces dernières s'écoulant ensuite au centre du pilier porteur. Ces éléments sont disposés en rangées, entre lesquelles s'intercale un jour pour l'éclairage zénithal des ateliers (matériaux synthétiques). Cette technique constructive n'a pas été reprise pour les extensions des années 1969-1971 : des poutres en béton armé portent des toits à longs pans à faible pente, percés d'éléments en matériaux de synthèse pour l'éclairage zénithal (skydômes, etc). Cette usine, classée SEVESO, dispose de sa propre station de retraitement des eaux usées.

  • Murs
    • béton
    • métal
    • brique
    • essentage de tôle
    • béton armé
  • Toits
    tuile mécanique, matériau synthétique en couverture, béton en couverture, verre en couverture
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • terrasse
    • shed
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Aisne. Série P ; 4 P 340 - Matrices cadastrales de Gauchy.

    Cases 340 et 366 - Cie Française de Machines-Outils de Précision, Cie des Machines Bull, SOPROCOS
  • AD Aisne. 9409. Industrie - Etudes du Comité d'Etudes et de Liaison Interprofessionnel du Département de l'Aisne - Recensement des industries pour 1960, 1964, 1966 et 1868.

  • AD Aisne. 9410. Industrie - Implantations industrielles de 1964 à 1966 - Mouvement des entreprises : 1960, 1967 à 1969.

  • AD Aisne. 9411. Industrie .

    Etablissements classés recensés au cours de 1966. Primes de décentralisation : 1967, 1968, 1970, 1972.

Bibliographie

  • Les Ateliers de Précision de Saint-Quentin - Physionomie d'une usine extérieure. L'Officiel Municipal - Guide de l'administré. 1959.

    pp. 46-47
  • CELEDA. L´industrie du département de l´Aisne au 1er janvier 1977. Saint-Quentin, [1977].

  • CHAMBRE REGIONALE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE PICARDIE. Panorama des industries de Picardie : 1983. C.R.C.I., [1983].

  • CHAMBRE REGIONALE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE PICARDIE. Panorama des industries de Picardie : 1988. C.R.C.I., 1988.

  • FIETTE, André. L'Aisne : des terroirs aux territoires. Compagnie européenne de reportage et d'édition, 1995.

    pp. 219, 230
  • FIETTE, André. Le Département de l'Aisne : étude géographique et économique. Bordas, 1960.

    pp. 262, 263, 265
  • Qui fabrique Quoi ? Répertoire des industriels et producteurs de l'Aisne. Saint-Quentin : CCI de l'Aisne, [1972].

Documents figurés

  • [Vue aérienne]. Impr. photoméc., n. et b., [vers 1959]. L'Officiel Municipal - Guide de l'administré, 1959 (BM Saint-Quentin. Fonds local : PL 151.

  • [Vue aérienne]. Photogr. pos., n. et b., 18 x 13 cm, [1961-1962], par Lapie (AD Aisne ; 10 Fi Saint-Quentin 1).

Annexes

  • Les ateliers de précision de Saint-Quentin - Physionomie d'une usine "extérieure"
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Communauté d'agglomération et ville de Saint-Quentin
Dufournier Benoît
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

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